18 juin 2007
FRAGILE(S): un film de Martin Valente
Fragile(s) sort en salle le 20 juin, La Voix l'a vu pour vous en avant première, soirée organisée par www.avant-premieres.net. C'est le deuxième film de Martin Valente, jeune et talentueux réalisateur, et il vous emmène dans un chassé-croisé entre Paris et Lisbonne de personnages dans des situations de fragilité.
Le réalisateur explore le thème de la fragilité, tous ces moments de la vie où l’être humain se sent vulnérable, inutile et mal aimé et montre combien ce mal est fréquent et même banal. A travers 6 personnages, 3 hommes et 3 femmes, d’âges et de parcours très divers, Il évoque avec beaucoup de finesse les caractéristiques de cette situation, le doute, le sentiment de ridicule, de vide, le repliement sur soi, l’enfoncement dans l’échec. Bien sûr, les situations sont plus ou moins graves: la dépendance à la drogue pèse évidemment bien plus lourd que la confrontation avec l’insuccès ou la mélancolie du vieillissement.
François Berléand et Sara Martins
Comment sort-on de cet état ? Le réalisateur qui rassemble les fils de ces 6 vies dissemblables en formant 3 couples qui se rencontrent fortuitement à Lisbonne, ne se préoccupe pas de vraisemblance. Il montre seulement que la fragilité rend plus attentif à l’autre et permet une véritable rencontre, sans faux semblants où chacun se sent de nouveau exister dans le regard bienveillant qui lui est adressé et prêt à se remettre en route.
Jean-Pierre Darroussin et Marie Gillain
C’est donc un film sensible, au ton juste et porteur d’un message d’optimisme, servi par une remarquable équipe de comédiens, Jean-Pierre Darroussin, François Berléand, Caroline Cellier, Jacques Gamblin et des moins connus comme Sara Martins, une révélation. Seul, à en croire Darroussin au cours du débat qui a suivi la projection, le chien n'aurait pas été à la hauteur pendant le tournage, jouant les Rantanplan!
A voir!
Isabelle Constans
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris 14eme, Fragile(s), Darroussin, Berleand, Martin Valente | Facebook | | Imprimer |
15 juin 2007
DIALOGUE AVEC MON JARDINIER. Un film de Jean Becker.
Après « La Vie des autres » , « Ne t’en fais pas, je vais bien » ,« l’Italien » , « Michou d’Auber » « Odette Toulemonde » et quelques autres films sauvant l‘humanité du désastre, nous sommes conviés à partager une belle histoire de frères, une histoire de fraternité. Un peintre parisien lancé prend ses distances avec la capitale et retourne dans la maison de ses parents morts depuis longtemps, en province. Le jardin est détruit par les herbes folles et il veut le refaire. Un ancien copain d’école vient pour la place de jardinier. Le temps de refaire le potager, de replanter les rosiers à l’ancienne, les conversations vont bon train entre les vieux compères. Leurs vies s’y dessinent à grands traits. Celle, curieusement mécanique et faussement tranquille de l’ancien employé des chemins de fer devenu jardinier du dimanche, et celle aux éclats désordonnés de l’artiste parisien, émiettée et narcissique.
Au centre, le réalisateur Jean Becker
Pas de clash entre les deux copains, pas de jalousie, aucune lutte des classes . Un seul vainqueur: l’amitié, le partage des passions de la vie quand elle devient souci de l’autre. Alors ce qui est soustrait devient ce qui augmente.
Voilà un film qui renferme tous les ingrédients du succès. Deux très grands acteurs vrais et émouvants, Daniel Auteuil détendu , humble, Jean-Pierre Darroussin , enfantin ,tatiesque sur sa mobylette, amoureux de mère nature; des fous-rires et des larmes rentrées; l’amitié aussi absolue que l’amour, parée des mêmes vertus psychiques profondes. De quoi rendre le public heureux et reconnaissant.
M.J.C.
00:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : daniel auteuil, dialogue, jardinier, darroussin | Facebook | | Imprimer |