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08 mai 2010

Le radeau de la Méduse

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ou le tableau qui est au Louvre

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Un tableau célèbre de Géricault évoque avec émotion la tragédie de naufragés au large du Sénégal, dans l'échouage en mer de leur navire : la « Méduse ». En vain, ces naufragés essaient sur un radeau de fortune, de regagner la terre ferme. Le spectacle est hallucinant : les morts gisent sur la « plate-forme » du radeau, les vivants sont à l'agonie, la détresse semble engloutir le frêle esquif, on lit sur les visages le désespoir, la folie.

« Plate-forme », avez-vous dit ? Tiens... tiens... Etrange parallèle avec ce qui se passe aujourd'hui dans le golfe du Mexique sur une plate-forme pétrolière dont l'explosion a provoqué l'effondrement et la destruction du puits d'extraction. La suite est un désastre écologique jamais atteint jusqu'à présent et dont l'évolution future nous est totalement inconnue.

Aucun rapport direz-vous ? Ce n'est pas si certain. Nous sommes tous embarqués sur un même radeau : la Terre et face à l'océan infini du cosmos, celle-ci ne pèse pas bien lourd. L'humanité toute entière y est réunie. Notre quête de pouvoir, de bonheur, de richesses et de jouissance en sont les moteurs. Parfois, il y a des morts, des blessés, des peuples laissés pour compte, des affamés, des violences, la guerre souvent, le terrorisme parfois.

Notre radeau tiendra-t-il le coup pour aborder « une Nouvelle Terre », où la Paix, la sérénité, la sobriété des appétits matériels, le partage des richesses, le respect de l'environnement, la concorde des esprits tiendraient lieu d'une Constitution nouvelle, d'un nouveau Contrat social ? L'avenir est toujours ouvert à l'utopie. Cette utopie dont le seul but serait de développer l'espoir, espoir que notre petite « plate-forme » ne sombrera pas un jour au fond du ciel. Il nous appartient, tant qu'il est encore temps, de faire appel aux forces spirituelles nécessaires pour colmater ce puits d'où s'écoulent d'ordinaire le prurit de notre orgueil, le vinaigre de nos égoïsmes, les effluves délétères de notre insouciance, bref les bulles du gaz qui habillent  habituellement notre légèreté d'être.

R.R.