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17 octobre 2012

Les Seigneurs

un film d’Olivier  Dahan

Vous  prenez une brochette de joueurs remerciés pour leur incompétence notoire ou leur mise à la retraite, et vous les amenez à relever le défi, en les faisant jouer dans une minuscule équipe d’amateurs, promue à un avenir glorieux, celle d’une île bretonne perdue en mer d’Iroise : Molène.

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Cette démarche a pour but de sauver la conserverie locale de sardines. Vous avez là un scénario comique où tous les ingrédients explosifs et déjantés sont réunis pour faire un film où le délire est permanent, où la caricature à peine travestie  d’un certain monde du foot ball professionnel, porte le tableau de ces ex-joueurs à un degré rarement atteint pour en faire une farce énorme et ravageuse.  On est ici au sommet de l’hilarité débridée. La fantaisie des personnages n’a d’égale que leur prétention à singer leur passé de « grand joueur » à la « grande gueule ».

Avec  Gad Elmaleh, José Garcia, Omar Sy , Ramzy Breda, Francis Dubosc, Joey Starr, et Jean-Pierre Marielle, voilà une fine équipe qui ne vous décevra pas. Le but est atteint, même si plusieurs "tirs au but" n’atteignent jamais le filet !!

R.R

19 mars 2010

La Rafle

Un film de Rose Bosch, avec Gad Elmaleh, Jean Reno, Mélanie Laurent

larafle.jpgViolences, décisions arbitraires du pouvoir, cynisme, lâcheté, légalisation de la haine et du racisme, crimes pour raison d'Etat, cohorte de victimes innocentes, ce sont là les images douloureuses que nous retrace ce film à partir d'un fait historique survenu en France pendant l'Occupation, en juin 1942 et que l'on nomme communément : « la Rafle du Vel d'Hiv », où 13 000 personnes d'origine juive, dont plus des deux tiers étaient des femmes et des enfants, ont subi cette arrestation et la déportation.

Ici, seuls les faits comptent. Le scenario par sa sobriété, raconte le drame, sans aucune sensiblerie larmoyante. L'émotion, à fleur de peau, est toujours présente dans l'intensité de l'action. Elle étreint, et le malaise peu à peu monte en puissance jusqu'au paroxysme, dans une conclusion où l'on voit les mères séparées de leurs enfants, tandis que les hommes devant le drame vécu, deviennent impuissants à réagir.

Ce film a un pouvoir pédagogique  très puissant pour les jeunes générations qui n'ont pas connu les méfaits du totalitarisme de l'Etat nazi et des reîtres français qui l'ont soutenu. C'est une page d'histoire où la honte est partagée et acceptée par une petite fraction de responsables français de l'époque, à la solde de l'occupant.

On ne sort pas indemne de ce film. Les images toutes plus violentes les unes que les autres, sont parfois insoutenables. Elles marquent les esprits et donnent lieu pour chaque spectateur à une réflexion sur la responsabilité du citoyen face à toute violence émanant d'un Etat totalitaire. Une réflexion  d'ordre universel sur le pouvoir politique, et par extension sur tous les pouvoirs.

R.R