Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27 novembre 2010

Le fantôme de l'Opéra est au théâtre 14

Qui n’a rêvé de voir un fantôme ? Soulever le rideau du mystère d’un être passe-muraille, qui manipule les « vivants », s’intéresse à leurs passions, s’insinue dans les secrets de leur cœur,  parfois s’amuse à perturber avec humour, leur vie quotidienne, voilà bien un sujet qui retient toute notre attention, surtout quand il s’agit du Fantôme de l’Opéra !

Henri Lazarini a très vite compris le bénéfice qu’il pouvait tirer de l’œuvre de G. Leroux, gastonleroux.jpg(photo ci-dessous) en l’actualisant et en lui donnant ainsi une nouvelle jeunesse, à travers tous les thèmes récurrents qui alimentent les œuvres d’opéra : amours impossibles, passions cruelles et mortifères, génie ignoré ou d’exception, folie, ainsi que les échappées sur le fantastique, l’irrationnel et in fine, la présence obsessionnelle de la mort toute proche, comme itinéraire d ‘une liberté en marche vers l’au-delà ou réductrice vers le néant.

Tout cela fonctionne à merveille dans cette pièce, ou peu à peu s’échafaude un scénario qui s’enrichit au fur et à mesure de l’action en de multiples développements où le rêve, le fantastique, les ruptures de temps et de rythme, mêlées aux fractures survenant dans l’espace, les jeux de miroir et les renversements d’ordre psychologique, modifient peu à peu la perception du réel, d’où ce malaise mais aussi cette fascination que l’on ressent pour les personnage de Christine Daaé, amoureuse à la fois d’Eric – le fantôme- et de Raoul de Chagny, soupirant sincère et assidu. Qui gagnera ?

La musique des sentiments relève de partitions contradictoires. Christine devra-t-elle abandonner un amour terrestre pour un être malheureux, prisonnier de son sort et de sa laideur, enfermé dans son « non-être », ou bien rejoindra-t-elle cet amour fait de chair et de sang ? La porte reste ouverte…

Gageons que ce spectacle reçoive la ferveur du public, car il mérite reconnaissance ; la prestation de tous les acteurs, chacun dans son rôle, est à la hauteur du travail accompli.

RR

 Théâtre 14 J.M Serreau : 20, avenue Marc Sangnier – 75014 – Paris – Location : 01 45 45 49 77 – http://theatre14.fr  -   Représentations jusqu’au 1er janvier 2011.

Prochains spectacles : Un de la Canebière, opérette marseillaise du 18 janvier au 5 mars 2011

Tout est bien qui finit bien , de W Shakespeare du 15 mars au 30 avril 2011.