21 avril 2011
Une tapisserie descendue du ciel
L’immeuble a trois étages, il est plutôt modeste et légèrement en retrait de la rue. Autrefois, des jardins devaient l’envelopper et de grands arbres le caresser de leurs branches protectrices. On dirait qu’un léger parfum venu de la campagne, glisse encore sur les pierres, en traversant la grille d’entrée. Dans l’air, flottent les effluves lointaines d’une nostalgie tenace, indéfinissable. Le siècle passé a oublié d’emporter avec lui les poussières grises du temps. Ici, un royaume d’ombres et de lumière, joue en ce début d’après-midi, sa partition « mezzo vocce », tandis que sur les murs se diffusent des stries colorées que le tamis d’un vitrail invisible et pourtant présent, se charge de répandre alentour.
Nous sommes rue du Moulin vert. Cette partie garde le charme un peu désuet d’une rue de village, fait de discrétion paisible, de sérénité, d’une sorte de timidité que l’enfant ressent à l’orée des mystères de la vie.
09:05 Publié dans En flanant dans le 14e | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris 14, lavoixdu14e, moulin vert, glycine, lavoixdu14e.info | Facebook | | Imprimer |