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20 janvier 2018

L'Echange des princesses

Un film de Marc Dugain, avec Lambert Wilson, Igor Van Dessel, Anamaria Vartolomei, Juliane Lepoureau et Catherine Mouchet, images de Gilles Porte.

Plongée dans le passé : nous sommes en 1721 et Louis XV a 11 ans. C’est donc encore la Régence de Philippe d’Orléans. Celui-ci, obsédé par les alliances, à l’idée d’un double mariage qui permettrait, selon lui, d’assurer une paix durable entre la France et l’Espagne, épuisées par des années de guerre, responsables de centaines de milliers de morts.

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Mais ces projets d’alliances concernent des enfants : le jeune Louis XV et l’infante d’Espagne, Ana Maria Victoria, âgée de 4 ans, et, la fille du Régent adolescente, Louise Élisabeth avec le prince héritier de la couronne d’Espagne, Don Luis à peine plus âgé.

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18 février 2010

Une Exécution ordinaire

Un film de Marc Dugain

Le cinéma a parfois le don de révéler au grand jour la face sombre de l'âme humaine. Le mal , la perversité manipulatrice, la mise en esclavage de milliers d'êtres humains, le pouvoir absolu d'un dictateur sur son peuple, l'engrenage du soupçon, les ravages de la suspicion et la destruction de toute vie privée. Oui, tout cela est suggéré, dévoilé par ce film exceptionnel.  Il nous renvoie aux heures sombres du stalinisme pur et dur, alors même que le « camarade » Staline, approche de la fin de sa vie.

Nous sommes en 1952. Une femme médecin à l'hôpital de Moscou, est appelée au chevet de Staline, afin de soulager le tyran de ses souffrances. Exerçant un pouvoir absolu sur la jeune femme, il la contraindra à divorcer de son mari, qui lui-même sera torturé pour l'exemple, afin d'avouer  ses origines juives...

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Comme une araignée est à l'aise sur sa toile, Staline tétanise cette femme médecin, au point que celle-ci, fascinée par la bonhomie et le cynisme de son  « maître » finira par accepter tacitement une situation intolérable, la détruisant moralement et quasi physiquement.

Marina Hands (Anna) est remarquable par l'interprétation qu'elle donne à son personnage, faite de silences éprouvants, d'émotions contenues, de souffrances indicibles et de renoncements insoutenables.

Quant à Dussollier, il est un Staline plus vrai que nature ! Il réussit à « être » le dictateur, tant l'aspect physique - particulièrement bien reconstitué - dévoile en profondeur le personnage retors qu'il est, le « maître », le « camarade », dont la sournoiserie et l'absence de tout sens moral, tiennent lieu de loi universelle.

Ce film apparaît comme une négation de toute humanité et une affirmation sans réserve de tous les goulags, justifiant tous les crimes. En cela, il nous révèle le visage du mal absolu.

R.R

05:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marc dugain, staline |  Facebook | |  Imprimer |