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30 janvier 2010

( X) les Voies de traverse

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Quelle généreuse République !

Une grande avenue pour un seul président... Ainsi, M. Coty fut de la sorte choisi. Il nous conduit sous une voûte de platanes, vers un grand parc bien vert, où toutes les souris trottent, trottent en prenant leurs quartiers d'hiver. Le Parc Montsouris ? Une île mystérieuse, où tous les oiseaux du monde font escale, où la campagne est à l'affût de Paris.

La rue du Saint Gothard doucement monte et puis descend comme un sentier de montagne. Ici, les pavés brillent comme des glaciers. La neige s'illumine d'étoiles de givre. Les nuages déplient leurs oriflammes. Et je vois sur le talus, le R.E.R. passer d'un air nonchalant, quand le soleil se glisse dans un lit de fleurs, au couchant.

Rue Saint Yves, il est une maisonnette qui offre ses pampres et ses vieilles tuiles au regard du flâneur montant la pente. Les volets sont fermés depuis longtemps et le crépis des murs est défraîchi. Autrefois, il y avait là un café, un marchand de bois et charbons, un bougnat. Aujourd'hui, il n'y a plus rien à emporter, ni vins, ni limonade, et tout le bois a brûlé. Jadis, la rue chantait un air d'hirondelle, et l'enfant distrait, regardait passer par dessus les toits, l'ombre que faisaient le merle moqueur et le moineau rieur.

R.R