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15 juillet 2012

Angels' share, de Ken Loach

ken loach,part des anges,whiskyDans les vieilles distilleries des landes écossaises, de vénérables whiskies vieillissent dans leurs fûts de chêne, qui, suivant leur origine, donneront tel ou tel arome. Pendant ce vieillissement une partie du précieux liquide s’évapore, quoiqu’on fasse, et va donc enchanter les narines des anges ! C’est l’Angels’ share, la part des anges, nom du dernier film de Ken Loach.

En même temps, dans la banlieue de Glascow, misère et violence se côtoient, des jeunes sans qualification ni avenir errent et se battent. Le film commence dans un tribunal où des jeunes sont jugés en comparution immédiate, et évitent la prison en écopant de peines de travaux d’intérêt général. C’est ainsi qu’ils se retrouvent sous la direction d’Harry, un éducateur humain et courageux. On voit bien à quel point, l’avenir de ces jeunes sans qualification  est sans espoir. Cependant, parmi eux, un jeune papa, qui peut s’avérer très violent, essaye de s’en sortir.

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Harry, l’éducateur, n’a qu’une passion, les whiskies rares et hors d’âge. Et il emmène ces jeunes visiter de vénérables distilleries, où ils sont totalement décalés par rapport aux visiteurs habituels des lieux. Le jeune papa se passionne pour ces whiskies et devient très rapidement un expert et gouteur exceptionnel.

On fréquente alors des réunions, animées par un expert renommé, mais où l’honnêteté n’est pas toujours de mise. Germe alors dans la tête du jeune papa une idée, pas très honnête non plus,  pour gagner et faire gagner à ses camarades un peu d’argent.

Après un début dans le style réaliste et sombre de Ken Loach, le film s’oriente dans le sens de la comédie. Les comédiens ne sont pas des professionnels, et c’est une bonne idée, car ils sont spontanés.

Toujours aussi percutant à dénoncer le sort infligé à une jeunesse qui ne voit aucun avenir devant elle, Ken Roach a choisi cette fois-ci le mode comédie, et il y réussit très bien. Ca commence dans un réalisme saisissant et continue dans le registre de l’humour débridé.

A voir, sans hésiter. Le film  ne plait pas aux Inrockuptibles et aux Cahiers du Cinéma, c’est plutôt bon signe !

A.C.