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06 novembre 2006

The Queen, ou la fragilité du pouvoir

medium_the_queen.jpgLa mort accidentelle de Lady Diana, survenue le 31 août 1997, et qui bouleversa autant le peuple anglais que de nombreux admirateurs dans le monde entier, a permis à Stephen Frears de montrer avec délicatesse et beaucoup de tact, que derrière le "mur" du pouvoir, l'être humain, qu'il soit Reine d'Angleterre ou Président d'une nation, peut être, face à la raison d'Etat, sujet aux atermoiements, aux hésitations dans les décisions à prendre, et cela devant une opinion publique, plus encline à exprimer ses émotions immédiates, qu'à privilégier les impératifs de la raison.

L'enjeu est ici autant sentimental que politique, car la monarchie britannique, lors de cet événement improbable, a failli perdre sa crédibilité. Elisabeth II, interprétée d'une manière géniale par Helen Mirren, est au centre d'un conflit à la fois d'ordre privé et politique, où Tony Blair joue finement sa carrière.

L'émotion est toujours présente dans ce film. Partagée entre les conventions d'une éducation rigide, passéiste et les élans du cœur, Elisabeth finira par accepter d'aller au devant de ses sujets afin de partager avec eux, leur chagrin et ainsi retrouver in fine, auprès de la nation britannique le prestige d'une monarchie malmenée dans ses fondements.

Ce film est une belle réalisation qui oriente notre réflexion sur les réalités du pouvoir, ses faiblesses, ses incertitudes, mais aussi sur le charisme d'une reine désireuse de retrouver l'affection de son peuple.



                                                                                                                                                          R. Rillot

 

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