Cette rue nous rattache au passé lointain où le territoire du « Petit-Montrouge » était couvert jusqu’au XVIIIe siècle, de nombreux moulins qui drainaient les moissons venant de la Beauce et des territoires de la campagne immédiate. Rappelons que sur notre territoire, il existait la rue du Moulin-de-Beurre qui a disparu lors des travaux de rénovation de Plaisance. Il existe encore aujourd’hui, dans ce même quartier la rue du Moulin-de-la-Vierge…
La rue du Moulin vert dans sa partie pietonne ou l'outrance écologiste: une rue résidentielle avec potelets, sans commerces , sans voitures, et qui ne conduit pas d'un point à un autre n'est qu'un désert.
Dès le début du XVIIIe siècle les plans de l’époque montrent la rue du Moulin-vert, partant de la chaussée du Maine, sous le nom de chemin des Bœufs, pour gagner le chemin de Plantes, (l’actuelle rue) ; puis sous le nom de passage de la Chaumière, qui rejoignait le sentier du Terrier-aux-Lapins, notre rue Didot actuelle. On peut remarquer que, dans la seconde partie du tracé défini ci-dessus, on trouve encore un étranglement où de très vieilles maisons indiquent les vestiges caractéristiques de l’ancien passage. Quant à la partie de la rue comprise entre la rue Didot et la rue de Gergovie, celle-ci ne date que de 1882, bien qu’elle reprenne le tracé d’un petit chemin ou passage antérieur. Dans les années 80 du 19e siècle , a été bâti du côté des numéros impairs, un triple ensemble immobilier assez monumental. On peut signaler également que fut fondé au N° 92, à la veille de la guerre de 1914, la troupe des Eclaireurs de France.
Rêvons un peu : le moulin disparu, fut remplacé par un cabaret qui fut célèbre dans la première moitié du XIX° siècle. Ainsi, le « cœur des villes change plus vite que le cœur des humains »…
R.R. – N.D.L.R. Documentation extraite du numéro 33 de la S.H.A. du 14e.
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