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19 juin 2010

Le coin du râleur

Autrefois, le vocable, ô combien bucolique, « d'hirondelles »,  se rapportait aux gardiens de la paix, qui, il y a quelques décennies, parcouraient à vélo les rues de nos quartiers, afin d'y faire respecter les droits à la sérénité  et à la paix qu'attendait l 'honnête et vertueux citoyen.

Aujourd'hui, devenues «  des agents de la circulation », leurs tâches se sont enrichies, à la mesure de l' évolution de la circulation automobile, devenue anarchique et incontrôlable.

Ainsi, on les voit, en ce point particulier qu'est la Porte d'Orléans, régler avec maestria, le ballet des automobiles toutes impatientes de traverser le boulevard Brune, ces dernières piaffant comme des étalons devant la jument, en attendant le signal vert qui leur ouvrira la chaussée du périph , suivie de l'asphalte brûlant de l'autoroute du Sud !

Mais il y a dans cette affaire, un hic. Car dès que les feux passent au rouge dans le sens Alésia -  Porte d'Orléans, notre « agent », agissant certainement selon des instructions précises et sous  sa responsabilité, intime aux  automobiles, l'ordre de brûler le dit feu rouge, et cela à grand renfort de roulades puissantes d'un hégémonique sifflet. Celui-ci diffusant sa mélodie durant de pleines minutes, provoque  chez le piéton arrêté, tétanisé, apeuré, une montée de sa tension cardiaque. Les vieux messieurs, les vieilles dames, les mères et leurs enfants, les handicapés,  les distraits ou les nerveux n'en peuvent plus de subir le diktat qu'impose la force publique à vouloir stopper le désir légitime du quidam de traverser le boulevard.

Et tout se complique quand soudain, l'agent décide de laisser filer quelques piétons sur la rive opposée, les feux redevenant au vert pour les autos... Vert de peur, le piéton hésite, proteste, mais constate son impuissance à vouloir traverser ce maudit carrefour ! Et quand le tramway déboule au milieu du troupeau apeuré, alors  là, le ballet ressemble à une cacophonie ubuesque et surréaliste. Chacun y va de sa danse personnelle, même le tram en a des hoquets, des convulsions  électriques   Il n'y a plus de chef d'orchestre , sauf ce sempiternel sifflet qui submerge de ses trilles insolentes, la marée humaine déboussolée, ayant perdu la partition... Quel bazar, mais où es-tu donc Mozart ?

Bref, une hirondelle ne fait pas le printemps, dit-on, mais on aimerait de temps en temps, entendre les « hirondelles » accorder leurs violons, - pardon, leurs sifflets - juste le temps nécessaire pour que de braves piétons honnêtes et vertueux, puissent vaquer de l'autre côté de la rue à leurs occupations habituelles, dans la sérénité et la paix !

Piéton mon frère, en attendant de pouvoir couper le sifflet à certains, console-toi en  espérant  que le prochain feu vert « piétons »  ne passera pas au rouge trop vite, quand tu te seras engagé sur la chaussée à tes risques et périls. En attendant : « circulez, il n'y a rien à voir » !

R.R

Commentaires

j'ai bien aimé cet article du "râleur" et je voudrai dire que dans le genre cocotte minute la place Victor Bach n'est pas mieux lotie; à certaines heures il est impossible de travailler la fenêtre ouverte car en plus des sifflets il faut ajouter tous ces messieurs qui usent du droit de faire du bruit parce qu'ils sont en retard où parce que la nuit n'a pas été "bonne";en utilisant abusivement leurs sirènes.
et si un jour vous croyez que se promener vers le parc Montsouris c'est mieux,hé bien non ce quartier est devenu bretelle d'autoroute avec toutes les motos et vélos sur les trottoirs.....Si quelqu'un peut faire quelque chose ! Merci!

Écrit par : jouen | 20 juin 2010

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