06 octobre 2010
Le coin du râleur
Le carrefour de la Porte d'Orléans serait-il devenu le modèle unique d'une nouvelle école futuriste en matière d'environnement musical, ou devrait-on rendre obligatoire pour les policiers chargés de la circulation, l'enseignement d'un instrument de musique : flûte traversière, pipeau, clarinette ? Car, s'il est utile de jouer du sifflet pour canaliser le flot incontrôlable des autos, il n'en est pas moins vrai que nos oreilles mériteraient que l'on prît soin d'elles, et qu'il fût plus aimable de nous charmer l'ouïe par quelque air délicat. Une divine mélodie dissiperait sans doute dans l'air, une agréable atmosphère de sérénité et d'apaisement... Le paradis serait à portée de nos oreilles !
Mais non ! Le sifflet du policier déchire nos tympans. Il est la brutale traduction d'un ordre non négociable : « Circulez ou stoppez ». Les feux rouges sont verts de peur devant une telle agression. Le piéton perd la raison, sa tension cardiaque gonfle ses artères. Parfois, il se prend à rêver : traverser le carrefour de la Porte, accompagné par un vol de rossignols, dont les trilles légers n'effaroucheraient que les timides coccinelles ou les écureuils tremblants !
Alors, rêvons à l'impossible, à l'utopie toujours imprévisible et souhaitable : voir la circulation réglée par un quatuor de musiciens poudrés à l'ancienne, exécuter arias, gavottes, menuets, sérénades ou barcarolles... Nous oublierions sans regret, la scie sifflante d'un sifflet strident, si saugrenu...
R.R
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03 octobre 2010
Porte d’Orléans: Réfection (enfin!) de la Place du 25 août 1944
Chaussée et terre-plein central
DU 28 SEPTEMBRE AU 26 NOVEMBRE 2010
Nous avons reçu de la Mairie du 14ème le communiqué ci-dessous:
Suite aux travaux de prolongation de la ligne 4, les services Techniques de la Mairie de Paris vont procéder à la réfection des la chaussée coté impair (voie entrante dans Paris) et du terre plein central de la place du 25 août 1944. Le terre plein sera aménagé pour recevoir des arbustes. Cet aménagement améliorera votre cadre de vie.
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20 juillet 2010
Le coin du râleur
Quand le bon sens se met à contre sens !
Faire rouler les vélos à contre-sens, il fallait y penser. « Ils » y ont penser. C'était une idée originale autant que farfelue, si elle n'était pas, in fine, dangereuse pour peu que l'on y réfléchisse un peu. Je vois la tête de l'automobiliste surpris à son volant, qui en toute bonne foi, voit surgir devant lui un vélocypèdiste sûr de son bon droit, lui foncer dessus !... Surprise, énervement, incompréhension réciproque, des insultes sans aucun doute, et n'envisageons pas le pire...
Il paraît que cette mesure prise par nos édiles inspirés, doit permettre le partage harmonieux et équilibré de l'espace entre piétons, vélos et autos ( sic). Mais comment savoir où se situe la bonne règle, le bon droit de chacun, quand le code la route se trouve à ce point écorné, voir déchiré ? Car toute chaussée possède au moins un sens, sinon deux . Brouiller ainsi les repères et les habitudes, renforce le constat que chacun n'est plus tout à fait à sa place, et qu'ainsi il divague hors de ses limites. Un sentiment d'incertitude s'installe très vite, bouleversant les réflexes. La sensation du danger imminent s'installe alors, brouillant les automatismes régulateurs qui régissent la bonne maîtrise de la conduite et du comportement. Bref, c'est la pagaille, assimilée au grand art de la confusion. Ubuesque !!
Une réflexion vient immédiatement à l'esprit : on n'a jamais vu l'eau d'une rivière remonter jusqu'à sa source par le seul fait de vouloir lui faire tourner le dos à la pente naturelle qui la fait couler jusqu'à la mer !..
Notre époque est étonnante. L'arbitraire d'où qu'il vienne, se veut consensuel , alors que peu à peu le bon sens se dilue en une floraison incoercible d'idées détachées de la perception sensible de la réalité « réelle » !
A force de vouloir tout mélanger, on finit par perdre le bon sens de la marche, avec un contre-sens évident. Le chaos alors, promu au rang suprême de la pensée unique déforme l'esprit de rationnalité le plus naturel. La logique est une espèce en voie de disparition. Elle devient une pomme de discorde pour celles et ceux à qui on offre pour seule alternative : le non-sens.
Mais en attendant de retrouver la terre ferme, soyez prudent, ne perdez pas la tête en vous engageant trop vite sur une voie sans issue, et à contre-sens ! Simple bon sens !
R.R
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24 juin 2010
Circulation : les victimes sont d’abord les plus vulnérables
La Préfecture de Paris a publié son rapport 2009 sur la sécurité routière. En Ile de France, a situation est un peu meilleure qu'en 2008, avec une baisse de l'accidentalité de 4,7%. On déplore à Paris 8.000 accidents corporels, 44 tués dont 16 piétons. Les plus vulnérables sont les plus touchés, piétons, cyclistes et deux-roues motorisés. Dans Paris, un nombre élevé de piétons sont tués alors qu'ils traversaient réglementairement la chaussée, par des autos, des camions et des deux-roues motorisés.
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19 juin 2010
Le coin du râleur
Autrefois, le vocable, ô combien bucolique, « d'hirondelles », se rapportait aux gardiens de la paix, qui, il y a quelques décennies, parcouraient à vélo les rues de nos quartiers, afin d'y faire respecter les droits à la sérénité et à la paix qu'attendait l 'honnête et vertueux citoyen.
Aujourd'hui, devenues « des agents de la circulation », leurs tâches se sont enrichies, à la mesure de l' évolution de la circulation automobile, devenue anarchique et incontrôlable.
Ainsi, on les voit, en ce point particulier qu'est la Porte d'Orléans, régler avec maestria, le ballet des automobiles toutes impatientes de traverser le boulevard Brune, ces dernières piaffant comme des étalons devant la jument, en attendant le signal vert qui leur ouvrira la chaussée du périph , suivie de l'asphalte brûlant de l'autoroute du Sud !
Mais il y a dans cette affaire, un hic. Car dès que les feux passent au rouge dans le sens Alésia - Porte d'Orléans, notre « agent », agissant certainement selon des instructions précises et sous sa responsabilité, intime aux automobiles, l'ordre de brûler le dit feu rouge, et cela à grand renfort de roulades puissantes d'un hégémonique sifflet. Celui-ci diffusant sa mélodie durant de pleines minutes, provoque chez le piéton arrêté, tétanisé, apeuré, une montée de sa tension cardiaque. Les vieux messieurs, les vieilles dames, les mères et leurs enfants, les handicapés, les distraits ou les nerveux n'en peuvent plus de subir le diktat qu'impose la force publique à vouloir stopper le désir légitime du quidam de traverser le boulevard.
Et tout se complique quand soudain, l'agent décide de laisser filer quelques piétons sur la rive opposée, les feux redevenant au vert pour les autos... Vert de peur, le piéton hésite, proteste, mais constate son impuissance à vouloir traverser ce maudit carrefour ! Et quand le tramway déboule au milieu du troupeau apeuré, alors là, le ballet ressemble à une cacophonie ubuesque et surréaliste. Chacun y va de sa danse personnelle, même le tram en a des hoquets, des convulsions électriques Il n'y a plus de chef d'orchestre , sauf ce sempiternel sifflet qui submerge de ses trilles insolentes, la marée humaine déboussolée, ayant perdu la partition... Quel bazar, mais où es-tu donc Mozart ?
Bref, une hirondelle ne fait pas le printemps, dit-on, mais on aimerait de temps en temps, entendre les « hirondelles » accorder leurs violons, - pardon, leurs sifflets - juste le temps nécessaire pour que de braves piétons honnêtes et vertueux, puissent vaquer de l'autre côté de la rue à leurs occupations habituelles, dans la sérénité et la paix !
Piéton mon frère, en attendant de pouvoir couper le sifflet à certains, console-toi en espérant que le prochain feu vert « piétons » ne passera pas au rouge trop vite, quand tu te seras engagé sur la chaussée à tes risques et périls. En attendant : « circulez, il n'y a rien à voir » !
R.R
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20 avril 2010
Qui met votre voiture en fourrière ?
La Police, la Préfecture ? Pas toujours.
La scène se passe devant l'entrée d'un hôpital parisien. Sur cette petite place, quelques emplacements de stationnement touts occupés et quelques places interdites, dans lesquelles des voitures stationnent, souvent pour un temps assez court. Pas de papillons sur les pare-brises.
Arrive le camion d'une entreprise privée d'enlèvement vers la fourrière. Le conducteur prend son téléphone et parle au téléphone. Il raccroche, et aussitôt après entreprend de charger deux des voitures en stationnement interdit, l'une sur le camion, l'autre en remorque.
Arrive alors la Préfecture de Police, qui se met à rédiger les contraventions et les bons d'enlèvement en fourrière. Le camion attend. La préposée est même obligée de monter sur la benne du camion pour coller la contravention et l'autocollant « Enlèvement demandé » sur la voiture.
Sitôt fini, le chauffeur remonte dans son camion et part à toute vitesse avec les deux voitures, vers la fourrière. Les agents de la Préfecture verbalisent les autres voitures mal stationnées et s'en vont. La scène a duré quelques minutes.
Un camion privé d'enlèvement de véhicules vers la fourrière est-il autorisé à prendre l'initiative d'embarquer des voitures en stationnement interdit, de son propre chef ? En absence de toute verbalisation?
Qui décide, qui exécute ? On ne voit pas ce qui empeche d'aller plus loin. La prochaine étape: les camions transportent tout de suite les voitures mal stationnées, en fourrière, et là un agent verbalise en série. Seul problème, il faut noter où elles ont été enlevées.
Et puis, au fonds, pourquoi ne pas enlever aussi des voitures bien garées? Une fois enlevées, qu'est-ce-qui prouve qu'elles n'étaient pas en infraction?
06:00 Publié dans 3- Vie des quartiers, Voirie et circulation | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : circulation, stationnement, fourriere, contravention | Facebook | | Imprimer |
04 mars 2010
Porte d’Orléans, où en est-t-on ?
Le moins que l'on puisse dire, est que la Porte d'Orléans est en plein chantier, au sens propre comme au figuré. Le chantier est actuellement sous les voies du périphérique et l'heure est maintenant au rebouchage des trous, et c'est à la RATP que revient cette charge.
Cette remise à l'identique avait été (sous)estimée dans la convention ville-RATP à 500.000 euros. On s'aperçoit maintenant que ces travaux de remise en état, avoisinent en réalité les 4,5 millions d'euros. . Il s'agit de la réfection des sols, de la « gare Optile (Organisation professionnelle des Transports d'Ile-de-France)», des jardinières, de l'alimentation des feux rouges et de l'éclairage, etc.
En plus, la mairie souhaiterait profiter de cette remise en état pour effectuer quelques aménagements de voirie, estimés à 1,5 millions d'euros, qu'elle prendrait à sa charge. Soit un total de 5 à 6 millions dont l'essentiel est à trouver. Pascal Cherki, maire du 14ème, a expliqué la difficulté à obtenir une rallonge budgétaire de la RATP. Un vœu unanime du conseil d'arrondissement a été déposé.
Un groupe de travail a été constitué comprenant la RATP, la ville, la mairie du 14ème et les conseils de quartier, travaille sur ce dossier pour débloquer la situation.
A.C.
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21 février 2010
Vox populi
La rue ou bretelle Hyacinthe Vincent est cette rue si pratique, qui permet, venant de l'autoroute A6, de rejoindre directement les boulevards extérieurs et la rue de la Tombe Issoire. Sans aller engluer et s'engluer dans les éternels embouteillages de la Porte d'Orléans.
Cette rue est depuis un certain temps, réservée aux bus et aux taxis. A l'initiative du conseil de quartier Jean Moulin-Porte d'Orléans, une enquête a été réalisée concernant la posible réouverture de cette bretelle.
Cette enquête a obtenu un très fort taux de réponses, montrant l'intérêt des habitants pour cette question. Et un avis massif en faveur de cette réouverture : 83,96% pour !
Que croyez vous qu'il advint? En réponse, le maire Pascal Cherki a rappelé la position de Pierre Castagnou, opposé à cette réouverture. Avec pour principale raison la sécurité, notamment celle des jeunes des groupes scolaires. Il a ajouté que la préfecture de police mettrait comme condition à cette réouverture, que l'axe Tombe Issoire soit rouvert à la circulation.
Il considère que la démarche du conseil de quartier est sérieuse. Et, ... il demandera une étude d'impact à ses services et à ceux de la préfecture ! De son coté, le conseil de quartier transmet son questionnaire aux autres conseils intéréssés.
Vox populi, vox Dei !
A.C.
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28 septembre 2009
Consultation les modes de déplacements en Ile-de-France du 7 septembre au 15 octobre 2009
Le STIF, autorité organisatrice des transports en Île-de-France, lance dans le cadre de la révision du PDUIF (Plan de déplacements urbains d'Île-de-France) une grande consultation sur le site www.pduif.fr du 7 septembre au 15 octobre 2009.
Chaque Francilien, quels que soient ses modes de déplacement, est un acteur de la mobilité en Île-de-France. Il porte ainsi un regard particulier sur les politiques de déplacement mises en oeuvre dans la région. Le STIF souhaite recueillir l'avis des Franciliens sur leurs habitudes et modes de déplacements, sur leurs besoins et leurs attentes en termes de mobilité, grâce à un questionnaire mis en ligne sur le site Internet www.pduif.fr.
Les Franciliens trouveront également sur le site des informations plus générales relatives au PDUIF, et au travail mené jusqu'à aujourd'hui pour sa révision, notamment des éléments de diagnostic intégrant les enjeux et les défis déjà identifiés. Chaque semaine, un « focus » sera réalisé sur un mode de déplacement particulier : les transports en commun, la marche, les deux roues motorisés, le vélo, le transport de marchandises, la voiture.
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15 juillet 2009
La fête, le bruit et la fureur….
Beau feu d'artifice, sur et autour de la tour Eiffel, dont on célébrait ainsi l'anniversaire. Le temps était parfait et la foule très dense. Dans les rues alentour, celles dont l'axe donne sur la tour Eiffel, de longues files rectilignes de spectateurs debout admiraient..
Le spectacle a duré une demi heure, original et varié, vraiment l'œuvre d'artistes, avec comme décor cette belle ville qu'est Paris.
Mais, à peine la magie terminée, quand la foule se disperse, une terrible et invraisemblable cohue de voitures, motos et scooters commence, avec bruit et fumées, ne respectant ni feux ni passages pour piétons, deux roues doublant à gauche et à droite.
Alors, M. Delanoë, permettez nous une requête : la fête, c'est bien, mais si vous pouviez faire en sorte qu'après, on trouve un peu de calme et de sécurité, ça serait tellement mieux.
A.C.
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15 mai 2008
La petite reine
Les reines ne courent pas les rues, ou plutôt si !
Me voici rue du Père Corentin, à la hauteur de la rue Paul Fort, lorsque, légère, insolite en ce lieu, une libellule montée sur une bicyclette, s’arrêta à ma hauteur et m’interpella :
- Excusez-moi, monsieur, la porte d’Orléans, s’il vous plaît ?
Surpris pas cette inimaginable apparition en ce lieu, je bafouillai :
- Vous y êtes presque. Ici, vous vous dirigez vers la rue de la Tombe Issoire. Pour la porte d’Orléans, changez de sens… Allez en face… suivez le bus en direction de la Porte… Mais si vous continuez par la rue Lacaze, vous tournerez à droite, puis à partir de la rue de la Tombe Issoire, vous irez jusqu’au Bd. Jourdan. Là, au feu rouge, descendez sur votre droite jusqu’à la Porte. Cela fait au moins 800 mètres à partir d’ici . Le plus simple serait d’y aller à pied, ajoutai-je. D’ici à la Porte d’Orléans, cela fait 80 mètres environ.
Dans son regard, je crus déceler une petite déception. Puis elle déclara :
- Je préfère laisser tomber, tout est si compliqué ici-bas, sur cette terre !
Et joignant le geste à la parole, elle laissa choir sa petite bicyclette. Puis, légère, aérienne, elle prit son envol vers la porte d’Orléans ! Sauvée. Elle était sauvée. 80 mètres à vol d’oiseau, ce n’est rien pour une petite libellule.
Longtemps je laissai mon regard glisser vers les rives agitées de la Porte d’Orléans où elle avait disparu. J’en concluai que les pistes cyclables de ce quartier n’étaient pas faites pour les petites reines…
R.Rillot
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03 janvier 2008
Pistes cyclables, on n’y comprend rien !
Encore des pistes cyclables à contresens dans des rues de très peu de circulation. Dernières en date la rue de l’Aude et la rue des Artistes.
En revanche, la rue d’Alésia ou la rue Didot en manquent cruellement. On n’en met pas là où c’est difficile. Mais on en met là où c’est peu utile. Pour faire du chiffre, c'est-à-dire publier à sons de trompe, X kilomètres de pistes? Ou rendre encore plus difficile la vie des habitants en supprimant encore quelques places de parking ? Les deux, mon Général.
Je ne suis pas contre les pistes cyclables, je roule à vélo et en voiture. Mais je ne les trouve pas là où j’en ai besoin. Dans le quartier Alésia Didot, il y en a très peu, par exemple.
Posons la question clairement :
Ce que nous voulons c’est d’aller d’un point à un autre avec une continuité d’espaces protégés là où c’est nécessaire. Autrement dit un plan de circulation réaliste.
Ce que nous ne voulons pas, c'est des pistes là où ça n'est pas indispensable et des points noirs et autres avenues du Général Leclerc.
A.C.
08:00 Publié dans 3- Vie des quartiers | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris 14, 75014, pistes cyclables, vélos, circulation | Facebook | | Imprimer |
07 juillet 2006
Quand la petite reine divague
Quand la petite reine expulse des trottoirs le piéton, que fait-on des piétons qui ne peuvent plus circuler sur les trottoirs, ou presque ?
Sans être vélocipèdophobe, il faut être honnête et constater que les cyclistes et maintenant les motocyclistes de tout poil en prennent bien à leur aise. Ceux-là sont-ils si nombreux pour ne plus savoir utiliser l'asphalte des rues ou bien, craignant d'oublier leur identité d'anciens piétons, rêvent-ils de mettre en "selle" la cohorte survivante des piétons décimés ? Ces derniers connaissent l'angoisse d'être persécutés par les vélocipèdes véloces et les motocyclistes casqués, portant armure et heaume de chevalier, toujours prêts à en découdre avec ces "vilains" piétons anachroniques, espèce en voie de disparition… Ces derniers, pour se déplacer, rappelons-le, n'ont que leurs pieds attachés à leurs jambes !
Je pose cette question à nos édiles et à nos élus mandatés pour préserver l'intérêt de tous : le piéton a-t-il encore un avenir, s'il ne peut plus partager avec les oiseaux, les enfants, les mères de famille, les vieillards vertueux, ces quelques mètres carrés qu'on appelait autrefois trottoirs, et qui aujourd'hui s'apparentent plus au boulevard périphérique ? Est-ce là un progrès pour l'urbanité de nos quartiers, déjà mise à mal par la disparition des commerces de proximité ?
Si la réponse est négative, je me verrais dans l'obligation de marcher sur la tête, cela au moins clouera sur place ceux qui venant d'en face, pédalent à contre sens et à tombeau ouvert. A moins que la solution soit dans la création sur les trottoirs de "pistes piétonnes" parallèles au flux des cyclistes mufles, indisciplinés et ignorant la présence d'autrui. Ces pistes seraient infranchissables par l'établissement d'un muret en béton ! Les deux espèces mises en "apartheid" pourraient ainsi cohabiter… pacifiquement !
Gageons que cette utopie ne se réalisera pas tant qu'il y aura des citoyens lucides pour dire leur fait aux "envahisseurs" et exprimer aux responsables qui organisent et conduisent la "fluidité des circulations douces" dans le cadre des "quartiers verts et tranquilles" leur ras-le-bol de piétons floués.
En conclusion, ceux-ci pourraient traduire leur état d'âme, à chaque fois que l'urne républicaine leur proposera de recueillir leurs pensées secrètes, par un signe d'agacement mûrement réfléchi.
R.R. (un piéton terrassé)
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