06 octobre 2010
Le coin du râleur
Le carrefour de la Porte d'Orléans serait-il devenu le modèle unique d'une nouvelle école futuriste en matière d'environnement musical, ou devrait-on rendre obligatoire pour les policiers chargés de la circulation, l'enseignement d'un instrument de musique : flûte traversière, pipeau, clarinette ? Car, s'il est utile de jouer du sifflet pour canaliser le flot incontrôlable des autos, il n'en est pas moins vrai que nos oreilles mériteraient que l'on prît soin d'elles, et qu'il fût plus aimable de nous charmer l'ouïe par quelque air délicat. Une divine mélodie dissiperait sans doute dans l'air, une agréable atmosphère de sérénité et d'apaisement... Le paradis serait à portée de nos oreilles !
Mais non ! Le sifflet du policier déchire nos tympans. Il est la brutale traduction d'un ordre non négociable : « Circulez ou stoppez ». Les feux rouges sont verts de peur devant une telle agression. Le piéton perd la raison, sa tension cardiaque gonfle ses artères. Parfois, il se prend à rêver : traverser le carrefour de la Porte, accompagné par un vol de rossignols, dont les trilles légers n'effaroucheraient que les timides coccinelles ou les écureuils tremblants !
Alors, rêvons à l'impossible, à l'utopie toujours imprévisible et souhaitable : voir la circulation réglée par un quatuor de musiciens poudrés à l'ancienne, exécuter arias, gavottes, menuets, sérénades ou barcarolles... Nous oublierions sans regret, la scie sifflante d'un sifflet strident, si saugrenu...
R.R
05:00 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : circulation, urbanisme, porte d'orleans, paris 14, lavoixdu14e | Facebook | | Imprimer |
Les commentaires sont fermés.