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26 juillet 2010

(XIX) les Voies de traverse

 

Villa Virginie, un lierre grimpe jusqu'au bout du ciel.

Alpiniste sans complexe,

Collé à la paroi lisse de l'immeuble,

La lente patience l'a récompensé.

Je le regarde, il domine du sixième étage

La Villa Virginie et  ses pavés descellés.

 

Ebouriffé de prestige, impérial d'orgueil,

Il contourne avec précaution et lenteur

Les paupières entr'ouvertes des fenêtres,

Accrochant ses griffes touffues

Sur les plis profonds de la pierre.

 

Tissant sa toile d'ombre et de géant

Guettant le souffle court du dormeur,

Il s'est élevé jusqu'au toit de l'étoile.

Le ciel médite sur le prédateur,

Araignée vive aux racines de mort.

 

La Villa Virginie est sa dernière demeure.

R.R

 

Commentaires

Merci, cher poète, pour cette méditation en forme de dentelle; merci pour le "toit de l'étoile", et cette incitation à tourner notre regard vers le ciel, premier consolateur élevé de nos vies laborieuses.Image d'un "plus grand"où accrocher nos rêves.

Écrit par : Marie-Josée | 11 août 2010

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