26 juillet 2010
(XIX) les Voies de traverse
Villa Virginie, un lierre grimpe jusqu'au bout du ciel.
Alpiniste sans complexe,
Collé à la paroi lisse de l'immeuble,
La lente patience l'a récompensé.
Je le regarde, il domine du sixième étage
La Villa Virginie et ses pavés descellés.
Ebouriffé de prestige, impérial d'orgueil,
Il contourne avec précaution et lenteur
Les paupières entr'ouvertes des fenêtres,
Accrochant ses griffes touffues
Sur les plis profonds de la pierre.
Tissant sa toile d'ombre et de géant
Guettant le souffle court du dormeur,
Il s'est élevé jusqu'au toit de l'étoile.
Le ciel médite sur le prédateur,
Araignée vive aux racines de mort.
La Villa Virginie est sa dernière demeure.
R.R
05:00 Publié dans En flanant dans le 14e | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : les rues de nos quartiers | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Merci, cher poète, pour cette méditation en forme de dentelle; merci pour le "toit de l'étoile", et cette incitation à tourner notre regard vers le ciel, premier consolateur élevé de nos vies laborieuses.Image d'un "plus grand"où accrocher nos rêves.
Écrit par : Marie-Josée | 11 août 2010
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