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05 août 2010

Vacances ou vacance ?

Ce sont les vacances ! la magie du mot fait son œuvre, car celle-ci sous-tend, découverte, inconnu,  fils du hasard. L'imprévu a ici toute sa chance de surgir. « Vacances » est un mot qui nous précède dans la rupture avec le passé récent, passé couleur gris-souris, où les brumes du banal ont contaminé les soleils du rire.

Mais c'est aussi un mot qui porte en son sein le sens d'une interrogation. Vacances , oui... mais pour quoi faire ? Une première réponse pourrait être : «  rien ». Mais cela est bien contraire à l'état habituel de conscience que nous portons en nous. Les vacances devraient nous permettre d'accéder à l'horizon caché de nous-mêmes ou redécouvrir autrui, se réapproprier le sens fondamental de la vie. A ce niveau de signification , le mot «  vacance » prend son entière plénitude lorsqu'il s'accompagne d'un voyage vers la transcendance, vers l'au-delà.

Un petit livre écrit par Michel Hubaut, franciscain prédicateur au « Jour du Seigneur » et collaborateur à la «  Croix-Evénement » a attiré mon attention par les chemins qu'il ouvre à notre réflexion. Ce livre : « les Chemins du silence », remet en selle les valeurs essentielles, à la fois humaines et spirituelles qui devraient nous tenir en éveil. Je cite : «  Retrouver la saveur des plaisirs simples... marcher très tôt le matin sur le rivage de la mer... Respirer le parfum des embruns de notre berceau originel... Ecouter le silence des montagnes enneigées...Retrouver quelques vertus à la paresse... Admirer l'habileté besogneuse d'une fourmi...Regarder et écouter un arbre, une fleur, un caillou... Ecouter la musique du silence »... Et cette dernière citation qui me paraît aller au coeur de notre sujet : « Celui qui ne sait pas écouter la musique de la Création, ne saura pas écouter les autres et encore moins le silence de Dieu ».

Poursuivant ma lecture, le chapitre consacré à « la face lumineuse et à la face nocturne du silence « m'a vraiment ébloui. L'auteur y parle du silence de la patience, du silence de la prudence, du silence de la compassion, du silence de l'humilité. Mais il parle aussi du silence de l'indifférence et du mépris, de la rancune, de l'orgueil, de la trahison ou de la complicité.

A partir de ces quelques citations, chacun pourra parfaire son itinéraire personnel et découvrir les sources d'un nouvel enchantement, celui de la vie qui nous a été donnée.

" Vacance (s) " ? Un mot qui nous propose les outils nécessaires pour défricher un pays abandonné à lui-même, où les jachères de l'habitude étouffent la clairvoyance de l'esprit. « Vacance (s) ? Un mot joyeux qui permet de parcourir les prairies ensoleillées de l'âme.

R.R

 

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