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16 septembre 2010

Le Moulin de la Vierge

Le Moulin de la Vierge

Fut-il heureux le temps ancien où sur la plaine de Montrouge, sur le plateau de Vanves et jusqu'aux limes d'Issy-les-Moulineaux, tournaient les ailes des moulins ? Aux portes de Paris, qui s'arrêtait alors au mur des Fermiers Généraux, ces moulins furent très nombreux, une soixantaine,  peut-être plus dit-on.

Largement ouvert aux vents prometteurs et musclés venant de l'ouest, tout l'espace, compris entre la barrière du Maine ( niveau de la rue de la Gaîté aujourd'hui ), et les territoires de Vanves et de Montrouge, accueillait ces moulins dont on peut encore voir un spécimen dans l'enceinte du cimetière du Montparnasse. Malheureusement ce rescapé est orphelin de ses ailes ! Il reste le seul témoin d'une époque où le quartier de Plaisance était encore une garenne, une campagne...

Seul, le nom d'une rue  de ce quartier peut intriguer le passant attaché à faire revivre par l'imaginaire, les images jaunies et désuètes du passé. Il s'agit de « la rue du Moulin de la Vierge ». Quelle est l'histoire du lieu ? Nul ne le sait. Sans doute, placé sur une motte de terre, ce moulin avait la fierté du bon travailleur qui remplit sa tâche, en offrant aux Parisiens d'alors, la belle farine qui ferait le bon pain. Mais une question se pose quant à l'origine de son patronyme : pourquoi le moulin de la Vierge ? Perpétuait-il un souvenir ? Celui d'une jeune fille habitant ce terroir ancien ? A moins que ce ne fut l'évocation de la Vierge Marie, la mère de Jésus ? Nul ne le sait. Les témoins ont disparu. Seules quelques pierres enfouies sous les fondations et les caves des habitations alentour, pourraient nous dévoiler le secret. Une histoire que se racontaient les meuniers, à propos d'une belle meunière, ou simplement d'une jeune fille d'honnête vertu que chacun admirait pour sa tenue, son charme, sa gentillesse, sa beauté simple, sa fraîcheur encore toute enfantine.

Pur hazard ? Fantasme ? Chacun décidera selon son imagination. Mais quel est le magicien qui saura faire parler les vieilles pierres enfouies à jamais sous les pieds du passant ?

R.R

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