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08 février 2011

Les rues de nos quartiers

Le noms de nos rues rappellent souvent le passage ou les souvenirs s’attachant à des personnages importants ou plus modestes et qui ont marqué leur époque. Il en est de même de certains « lieux-dits » qui rappellent la passé campagnard de nos quartiers, issus pour ce qui concerne le XIVe arrondissement, de faubourgs situés au-delà  du mur des Fermiers Généraux.  Ainsi :

-Le Passage Dareau. Il a moins de cent mètres de long et est entièrement situé dans la zone des anciennes carrières de la Tombe-Issoire. Il existe depuis le début du XVIIIe siècle et porta jusqu’en 1877, le nom champêtre de passage des jardins. En raison du voisinage de la rue dédiée au premier maire Alexandre Dareau, depuis 1858, ce passage fait la jonction de cette rue avec celle de la Tombe-Issoire.

La célèbre brasserie Dumesnil ( successeur de la plus que centenaire «  Brasserie du Marché aux Chevaux ») avait ses installations à l’angle du passage Dareau et de la rue de la Tombe-Issoire. Ses caves occupaient une portion importante des anciennes carrières. Une sorte de structure en bois de charpente, appartenant à la brasserie, subsista jusque vers les années 70 à la surface du terrain envahi par les herbes folles.

Place de l’Abbé Jean Lebeuf : A la jonction des rues du Château, de l’Ouest et Guilleminot, cette place est proche de l’église Notre-Dame du Travail. Son appellation  n’a aucun rapport avec ce lieu de culte. En effet, ce prêtre né en 1687, décédé en 1760 était un chanoine d’Auxerre ; il consacra  plusieurs années de sa vie à une monumentale « Histoire de la Ville et du Diocèse de Paris ». Histoire dont 15 volumes  parurent en 1754. C’est là une œuvre d’une grande érudition, sa conception étant très proche de la science historique contemporaine. Cet abbé fut membre de l’Académie des Inscriptions dès 1740.

Rue Léopold Robert : Cette petite rue de moins de 100 mètres révèle la présence lointaine d’un modeste chemin de servitude au voisinage du boulevard Montparnasse. Ce chemin était extérieur aux limites du territoire de l’octroi avant le mur des Fermiers généraux et fut intégré à celui-ci en 1787. Jusqu’en 1892, cette rue porta le nom d’un poète polonais : Adam Miickiewicz ( 1798-1855), puis ensuite on lui attribua le nom du peintre Léopold Robert (1794 – 1835). Cet artiste est rattaché à l’école française, spécialiste des paysages champêtres. Les prodromes de la fameuse Alliance franco-russe (1894) n’ont pas été étrangers à ce changement d’appellation. Le n° 10 de cette rue porte une plaque commémorative en mémoire de Marguerite Audoux ( 1863 – 1937), lauréate du prix Fémina en 1910, pour son roman « Marie-Claire ». Ancienne enfant de l’Assistance Publique, domestique de ferme, elle était devenue couturière à Montparnasse. Ayant rencontré des écrivains d’avant-garde, elle entreprit d’écrire un récit de son existence grise et pauvre. De 1908 à 1937, elle vécut en ces lieux. Rappelons qu’un hebdomadaire féminin reprit pour titre le prénom de son personnage littéraire.

N.D.L.R  Documentation extraite du N°   43 de la S.H.A. du 14e.

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