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17 avril 2011

le petit jardin

Au cœur de la ville, au cœur des pierres froides du silence, dans le sillage pulvérulent de la poussière, posée à l’image d’un écrin délaissant ses limites, là où buissons et tonnelles, lilas et glycines dessinent leurs étreintes affectueuses, le promeneur soudain étonné de la lenteur d’une lumière dorée, se pénètre du plaisir d’un temps figé, à la lisière d’un ciel festonné de cheveux d’ange. Il s’arrête, surpris d’être au centre d’une aquarelle dont le peintre aurait laissé glisser son pinceau sur un parterre d ‘étoiles colorées, lentement balancées par la palme tiède de l’air d’une matinée d’avril, attachée à rappeler les effluves parfumées d’une journée de juin.

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Le promeneur reprend sa marche, seulement ralentie par une sensation irréprochable de paix, dans une attente accompagnée d’une éternité palpable, presque trop intense, où les toits des immeubles pourtant si proches ne seraient que les flancs de montagnes prédisposées aux glisses neigeuses, aux envols vers des terres inconnues, invitation secrète à découvrir des îles mystérieuses, des planètes inconnues.

Le petit jardin de la rue de Châtillon a l’intention solitaire d’être une escale, avant que chacun ne se retrouve englouti, face au courant sauvage d’une exécrable motorisation d’insectes incarcérés dans leur blindage d’acier.

Chaque soir, le petit jardin se referme sur des rires d’enfant. Il garde en son âme, les éclats des soleils de la vie, lorsque la sève des petits bonheurs partagés s’enroule avec prudence dans l’ombre muette de la nuit.     R.R 

Commentaires

Un bien joli texte très bien illustré ! Merci

Écrit par : Claire | 17 avril 2011

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