26 juin 2017
Edouard Couche et le "Grand Oeuvre" des eaux
Les directeurs qui présidaient au service principal de distribution de l'eau remarquèrent l’intelligence développée par Couche et ainsi, en 1875, ce dernier fut désigné pour devenir ingénieur en chef des Eaux et Égouts. En 1878, décède Eugène Belgrand. Couche recueillit en partie son héritage. Rapidement, il apporta d’importantes améliorations au service des Eaux de Paris. Il développa et compléta le grand réseau unique au monde qui reçoit et distribue sans les confondre les eaux de source (Vanne et Dhuys), de rivière (Marne, Seine et Ourcq) ainsi que les puits artésiens. Ceci en dépit des énormes variations des besoins et de la grande diversité des altitudes de captation. Il travaille également sur un rapport détaillé sur les « eaux de Londres, d’Amsterdam » où l’on trouve une appréciation clairvoyante des solutions adoptées dans ces deux capitales.En accord avec Monsieur Alphand, il développa l’introduction des compteurs à eau. Il perfectionna les moyens d’alimentation en construisant une grande usine élévatrice d’eau de Seine à Ivry, et par la construction d’un réservoir correspondant à Villejuif. Il augmenta la capacité des machines de Saint Maur en créant une captation supplémentaire à partir de l’origine de la Vanne. Il déplaça la prise d’eau de l’Ourcq qui fut reportée de l’aval à l’amont du bassin de la Villette. Il faut noter la construction du puits artésien de la Butte aux Cailles où il descendit jusqu’à 532 mètres de profondeur
.Durant ses deux dernières années de vie, Couche prépara de nouvelles dérivations d’eau de source afin d’alimenter les Parisiens en eau toujours claire, fraîche et pure, tout en consacrant les eaux des rivières (Ourcq, Marne et Seine) aux besoins industriels et au service public (arrosage et lavage des ruisseaux et fontaines publiques). On peut dire que son décès fut ressenti fortement par le corps des Ponts et Chaussées et par toute l’administration parisienne, tant ses opinions étaient fermes, son désintéressement étendu. L’estime, la déférence et la confiance de tous lui étaient attachées.
Documentation extraite du n° 30 de la SHA
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