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19 février 2018

Quand un curé vient à la rescousse de la fleuriste du quartier

Quand un curé vient à la rescousse d'une fleuriste.pngCela s'est passé dans le 14ème : article de Agnès Pinard Legry paru sur site Aleteia

Curé de la paroisse Notre-Dame du Travail dans le XIVe arrondissement, le père Potez a invité ses paroissiens à soutenir une fleuriste du quartier, au bord de la faillite. Témoignage.

« Je suis le curé d’une paroisse qui s’appelle Notre-Dame du Travail, pas saint Bruno ou sainte Brigitte ! C’est donc tout naturellement que nous nous sommes mis au travail pour venir en aide à une commerçante du quartier », a expliqué avec humour et justesse à Aleteia le père François Potez, curé de la paroisse Notre-Dame du Travail (XIVe). Car l’histoire de Véronique est avant tout celle d’une commerçante courageuse et pleinement investie dans la vie de son quartier.

Tout commence le 14 juillet 2015. Cette nuit-là, des dealeurs détruisent sa boutique de fleurs à coups de cocktails Molotov car sa présence gêne leur trafic. Véronique doit alors fermer son magasin pendant quatre mois. « Elle a pu rouvrir mais elle a eu un manque à gagner terrible que l’assurance n’a pas couvert, détaille le père Potez. Quand je suis allé la voir, sa détresse m’a profondément touché. Elle m’a dit que si elle n’avait pas les fonds nécessaires avant début février elle devrait fermer boutique et se retrouverait SDF ».

« Les paroissiens ont magnifiquement réagi »

Une situation intolérable pour le curé de la paroisse. Du coup, dimanche dernier, pendant son homélie, il décide d’inviter les paroissiens à se rendre à son magasin, l’Atelier des Fleurs (rue Pernety), afin de soutenir Véronique en lui achetant un bouquet, une plante ou simplement une fleur. « La quête de cette messe lui a également été reversée intégralement, indique le prêtre, frappé par la réaction des paroissiens. Ils ont magnifiquement réagi et ont fait preuve d’une grande générosité que ce soit lors de la quête ou après la messe : nombre d’entre eux se sont rendus dans la foulée chez Véronique pour y acheter quelque chose, elle a été dévalisée ! Ils reviennent également régulièrement pour prendre de ses nouvelles, ce qui est tout aussi important. C’est bon de se sentir soutenu dans les moments difficiles ».


Une cagnotte en ligne a également été lancée.

Un peu plus de 90 % de l’objectif – 10 000 euros – a été atteint. « C’est formidable de voir toute cette mobilisation sur les réseaux sociaux ; nous avons même eu un article dans le Parisien » , rappelle-t-il. Une mobilisation d’autant plus belle que Véronique n’est pas chrétienne. « L’Église n’est pas réservée aux catholiques, ce n’est pas juste les catholiques qui parlent aux catholiques ! Notre paroisse est au service d’un quartier, d’une communauté dont Véronique fait partie. Notre devoir est de témoigner de l’amour du Christ et nous devons montrer cet amour en agissant ».

Article paru le 31 janvier 2018 dans Aleteiahttps://fr.aleteia.org/2018/01/31/quand-un-cure-vient-a-l...

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