08 novembre 2020
Une place de village : Place Flora Tristan
Lorsque le promeneur suit la rue de la Sablière, longue de plus de 340 mètres, il débouche sur une petite place ombragée de platanes.
Nous sommes place Flora Tristan et l’impression première est celle d’être au centre d’un petit village. Le terre-plein central s’orne d’une fontaine Wallace et des cafés proposent leurs services pour les plus assoiffés sur des guéridons disposés sous les arbres. On trouve alentour une brasserie, un bistroquet, une crêperie, une boulangerie. L’atmosphère est paisible, douce, comme le fût sans doute, jadis, le village de Plaisance.
Mais qui était Flora Tristan ?
FLORA TRISTAN était une ouvrière et une femme de lettres, militante socialiste et féministe française, qui fut l’une des figures majeures du débat social dans les années 1840 et participa aux premiers pas de l’internationalisme.
Flora Tristan avait vu le jour en 1803 à Vaugirard qui est encore un village agricole, viticole où quelques familles parisiennes aisées viennent s’installer. Le quartier Plaisance n’est pas encore né et reste, jusqu’en 1840, lié à Vaugirard, avec ses champs et ses moulins à vent.
Mais revenons à Flora Tristan : Flora Tristan est fille naturelle d’un aristocrate péruvien, et d’ une bourgeoise parisienne. (note 1)
Elle connut dès sa cinquième année le début d’une terrible errance avec sa mère confrontée à de grandes difficultés financières. A 17 ans on la marie à un certain André Chazal, graveur de métier. Mais cet homme est jaloux et violent. En 1825, Flora s’enfuit, enceinte de son troisième enfant : Aline qui sera la mère d’un personnage important de Plaisance, Paul Gauguin (1848-1903).
Flora Tristan a beaucoup voyagé.
Elle est allée à plusieurs reprises en Angleterre (en 1826, 1831,1839) . En 1840, elle publie « Promenades dans Londres » où elle décrit une Angleterre industrielle dont le modèle de développement « sacrifie l’homme à la tyrannie du profit »
Elle s’est rendue au Pérou en 1833, espérant se faire reconnaître par sa famille paternelle. Elle y reste jusqu’en 1935 C'est un semi- échec, mais ce voyage initiatique lui permet d'écrire son premier livre : Pérégrinations d'une paria, où elle détaille ses observations sur la vie sociale et politique du Pérou , le pouvoir de l'Église catholique et les exclusions de toutes sortes, y compris l’esclavage dans les plantations sucrières.
Une militante défendant les ouvriers et les ouvrières
En 1843-44, elle entreprend un « Tour de France » , circuit traditionnel des apprentis-compagnons, afin de s’entretenir avec des hommes et des femmes du monde ouvrier. Son journal paraîtra après sa mort.
En effet, elle ne finira pas son voyage, elle meurt de la fièvre typhoïde à Bordeaux, en novembre 1944. (Cette mort prématurée semble être la conséquence de l’agression de son mari qui tira sur elle en 1938 : son poumon fut perforé par une balle qui ne put être extraite.) ( note 2)
Son livre « Union ouvrière », paru en 1843, représente le premier manifeste politique important appelant la classe ouvrière à une union internationale.
Flora Tristan aura été la première femme à faire prendre conscience aux ouvriers et ouvrières de leur importance dans les sociétés contemporaines en se constituant « en force de pression autonome représentative, qui ferait céder le pouvoir sur les questions en suspens : le droit au travail, le droit à l’instruction, le droit à un minimum de couverture sociale ».( note 3)
Documentation extraite de « Ecrivains, poètes, artistes du quartier Plaisance » Edition Parole et Poésie
23:26 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : flora tristan, place flora tristan 75014 | Facebook | |
Imprimer |
04 novembre 2020
Le Moulin à Café : Confinés à nouveau, mais toujours solidaires !
Avec ce nouvel épisode de confinement, le Moulin à Café a pris quelques dispositions. Le café est fermé au public, mais vous pouvez bénéficier de la vente à emporter.
Du lundi au samedi, de 12h à 14h, vous pouvez récupérer une formule repas que vous aurez pré-commandée la veille jusqu'à 21h.
Trois formules au choix, végétarienne ou avec viande :
- Entrée + plat
- Entrée + plat + dessert
- Plat + dessert
Les réservations sont à prendre par téléphone au 01 40 44 87 55 ou via le site web Consultez le menu et commandez ici !
Des activités en visio-conférence ou sur nos réseaux sociaux auront lieu durant ce confinement #2, afin de garder le lien entre nous !
Au programme cette semaine :
- jeudi 5 novembre à 18h30 : Visionnage du reportage de Thomas Booth sur la Park Slope Food Coop, le supermarché coopératif de Brooklyn, suivi d'un débat avec Coop 14, futur magasin citoyen coopératif du 14e arrondissement de Paris, animé par Mediatico. A suivre ici !
- vendredi 6 novembre à 12h30 : Les repas en anglais avec Clara auront quand même lieu, même à distance, A suivre ici !
- samedi 7 novembre à 12h30 : Le nouvel atelier de conversation en anglais du samedi également, rendez-vous ici !
D'autres activités se mettent en place doucement, rendez-vous lundi prochain pour plus d'informations ! D'ici là, portez-vous bien.
L'équipe du Moulin à Café.
Le Moulin à café 8, rue Sainte-Léonie 75014 PARIS
18:56 Publié dans 5- Associations, Education, formations, Solidarité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le moulin à café café associatif 8 rue sainte léonie 75014 | Facebook | |
Imprimer |
02 novembre 2020
Une prière pour ceux qui se sentent seuls
Donner sa vie
J'ai le coeur triste et je ne sais pas pourquoi.
Il me semble n'avoir plus rien à attendre et que plus rien n'a de sens. J'accomplis mon devoir mécaniquement, sans participation, comme si on m'avait confié une tâche obligatoire, sans me demander rien d'autre que son exécution matérielle.
Mon corps travaille, tandis que mon esprit est ailleurs : dans un désert immense, aride et silencieux.
La solitude m'entoure, mais personne ne semble s'en apercevoir. Les gens vont et viennent, ils se servent de moi sans se rendre compte que je ne suis pas là. Mon coeur ne bat pas avec le leur, nos âmes se sont perdues.
Quelquefois, j'ai la sensation que ceux qui vivent à mes côtés ne font plus rien pour rejoindre.
Il me semble, et cela me fait peur, que les autres peuvent se passer de moi. Je n'ai aucune influence.
Mais peut-être est-ce à moi de les rejoindre. Peut-être est-ce moi qui me suis fermé à tous. Moi, qui me renie. Moi, qui les refuse.
Père de l'harmonie, apprends-moi à m'offrir comme un coquillage offre sa perle, fruit de la souffrance. Fais-moi sortir de moi, pour être l'autre. Change mon objectif, du "je" au "tu". Si je m'oublie, j'oublierai toute peur.
Père qui peux tout, fais que je m'ouvre en grand.
- Lore Dardanello TOSI
05:00 Publié dans spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
Imprimer |