19 septembre 2025
Paroisse Notre Dame du Rosaire - le Dimanche 21 septembre 2025
Dimanche 21 septembre 2025
L’éloge d’un filou !
« Le Maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête ! » : la conclusion de cette parabole est pour le moins surprenante. Le commentaire qui suit précise un peu les choses : « Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. »
Deux valeurs sont donc mises en regard, l’amitié et l’argent, l’une ouvrant l’éternité, l’autre appelé à disparaître, mais pouvant servir la première. Le texte est une suite de jeux de mots sémitiques sur l’argent (Mamôn) et « ce qui est digne de confiance », « ce qui est vrai » (racine Aman en hébreux). C’est cela qu’il faut retenir : ne pas servir l’argent mais s’en servir pour créer des relations. C’est l’habilité de l’intendant malhonnête de la parabole, il utilise l’argent pour nouer des relations qui l’accueilleront dans leurs maisons quand il sera renvoyé de sa gérance. Cependant, Jésus n’en reste pas là, il ne nous donne pas une recette pour assurer un toit sur nos vieux jours. Il veut que ces amis nous accueillent dans « les demeures éternelles ».
Quels amis ? La pratique de l’aumône ne saurait être une complaisance soulignant surtout l’écart entre celui qui donne et celui qui reçoit. Faire l’aumône suppose d’entrer en relation avec celui qui reçoit. Echanger une parole, connaître son nom et ce qui préoccupe l’autre a autant de valeur que la somme qu’on partage.
Quelles demeures ? C’est la seule fois dans la Bible que cette image des demeures éternelles désigne le salut. Elle fait écho à la promesse de Jésus à ses disciples au cours du dernier repas : « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi » (Jean 14, 2-3). L’amitié avec les pauvres n’est pas séparable de l’amitié avec Jésus. Alors soyons filous, détournons l’argent qui semble nous soumettre, pour l’asservir à nos relations.
P. Vincent Thiallier
16:30 Publié dans 7- Chrétiens dans le 14e, Actions caritatives, Notre- Dame du Rosaire, Solidarité, spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
Imprimer |
Notre-Dame du Travail - Dimanche 21 septembre 2025
25ème dimanche du temps ordinaire
Année Saint Luc
21 septembre 2025
METTRE EN PLACE UNE VIE SPIRITUELLE
Nous les connaissons bien, ces recommandations du Seigneur : « Pour toi, quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte, et prie ton Père qui est là, dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra ». Dès l’origine, l’Église, les chrétiens, n’ont pas manqué d’y apporter la plus grande attention pour les mettre en pratique.
À la fin du Moyen Âge, un mot allait s’imposer pour désigner cette rencontre personnelle avec Dieu, dans l’intimité : le mot d’oraison. Et la naissance de l’imprimerie allait permettre à maints ouvrages, souvent de grande qualité, de se multiplier pour inciter les chrétiens de tous états de vie à entrer dans cette voie de l’oraison et à y persévérer. La première question qui surgit est celle de la durée : combien de temps faut-il consacrer à l’oraison ? Il n’y a pas de réponse fixée une fois pour toutes, mais le minimum semble cependant un quart d’heure journalier, comme le dit Fénelon dans une lettre :
Ce que je vous demande au-dessus de tout, c’est de prendre tous les jours, par préférence à tout le reste, un demi quart d’heure le matin et autant le soir, pour être en société familière et de cœur avec Dieu.
L’archevêque de Cambrai continue avec ces conseils :
Vous me demanderez comment vous pourrez faire cette prière ; je vous réponds que vous la ferez excellemment, si c’est votre cœur qui la fait. Eh ! Comment est-ce qu’on parle aux gens qu’on aime ? Un demi-quart d’heure est-il si long avec un bon ami ? Le voilà l’ami fidèle qui ne se lasse point de vos rebuts, pendant que tous les autres amis vous négligent, à cause que vous ne pouvez plus être avec eux en commerce de plaisir. Dites-lui tout ; écoutez-le surtout, rentrez souvent au-dedans de vous-même pour l’y trouver.
Alors que vos agendas en ce début d’année se remplissent, inscrivez vite dans chacune de vos journées ce quart d’heure passé avec le meilleur de vos amis !
Père Philippe PERRUCHOT, prêtre du Foyer sacerdotal +
16:08 Publié dans 7- Chrétiens dans le 14e, Notre- Dame du Travail, Solidarité, spiritualité | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | |
Imprimer |