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22 décembre 2007

Conte de Noël

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Hellébore noire (1)…. Ce n’est pas un joli nom pour une fleur comme moi !

Comment voulez-vous que je me trouve belle, que je sois belle, que je sente bon, que j’ai beaucoup de pétales avec un nom pareil !

Alors, un soir d’automne, soir de grand vent… il m’est arrivé une idée ; J’ai lâché une de mes graines dans la nuit…

Aussitôt, ma graine a voyagé, voyagé vers un lointain pays dans la nuit,

Et puis encore le jour, la nui, et encore le jour et le soir…

Alors, la neige s’est mise à tomber, tomber… et lui a fait peur.

Ma graine s’est posée bien à l’abri dans une grotte.

Il y faisait si bon que cette petite graine s’est installée là, contente, ravie, vraiment rassurée, et si heureuse qu’elle s’est mise à germer… à germer le jour et la nuit…

A sortir de terre, et puis à grandir, grandir et fleurir !!

Et cette nuit là sont arrivés des visiteurs, ou plutôt des voyageurs fatigués qui cherchaient un abri, et comme il n’y avait plus de place dans l’auberge pour eux,

Ils se sont arrêtes dans ma grotte, tout contents de trouver un abri, car la dame attendait un bébé !

Et ce bébé allait venir, il allait naître, il allait naître,

Et moi, j’allais voir cela !

J’étais tellement contente de voir naître ce petit homme que cela m’a fait grandir,grandir, grandir encore.

Le papa, la maman qui étaient bien fatigués, ont construit une petite nacelle pour ce bébé qui allait arriver. Et ils l’ont posée tout près de moi, peut-être parce qu’ils m’ont trouvée belle ? J’étais heureuse, heureuse comme une belle fleur !

Alors, je continuais à grandir, à fleurir… et je crois, j’espère que je commençaisà sentir bon aussi, et quelques nouveaux  pétales me poussent peut-être,

Je ne sais pas…

Eux, ils étaient contents qu’une fleur pousse à coté du bébé qui allait naître.

Et à minuit, le bébé est né… beau, beau, BEAU ! car c’était l’enfant Jésus !

Et moi ce grand jour là, je suis devenue la « rose de Noël. »

Ne l’oubliez pas : l’ « hellébore noire » n’existe plus !

Je m’appelle la « rose de Noël »

Je suis blanche comme neige !

 

Marie Jacqueline d’Estais

(1) Le nom botanique de la rose de Noël, fleur d'hiver, est bien hellébore noire. Pourquoi noire malgré sa couleur?

Parce c'était la fleur des empoisonneurs, dont les décoctions à base d'hellébore envoyaient leurs victimes ad patres! 


23 décembre 2006

Un conte de Noël

Bon Noël Isabelle !

C'est le matin de Noël, Isabelle et son papa sont invités ! Ils vont à un grand déjeuner de Noël, un déjeuner de famille chez tante Amélie qui habite une ferme près de Clamecy. Ils ont pris le train seulement tous les deux, puisque la maman d'Isabelle a quitté la famille. Ils ont un grand sac rempli de cadeaux ! "Toute la famille sera là ?" demande Isabelle "Oui", répond son père en souriant.  "Même tante Fanny avec tous ses enfants ?" "Bien sûr Isabelle" ! "Alors, je verrai le bébé Jérémy ! Je l'aime beaucoup et j'aime Fanny, je trouve qu'elle ressemble à ma maman".

Le papa fait signe que oui…La neige tombe à petits flocons. "Et il y aura Bruno, Julie, Marie, Martin ?" "Oui, Isabelle. Viens, nous descendons !" "J'aime bien quand on est beaucoup. A la maison on n'est que tous les deux…"

L'oncle Jacques est là avec sa Clio ; Isabelle trouve le paysage un peu triste, mais en entrant, comme la ferme est joyeuse  ! "Bon Noël, bon Noël !" Tout le monde s'embrasse. Isabelle retrouve ses cousins avec joie. Elle en a combien déjà… Quatorze… quinze ? "Seize avec Jérémy!" dit tante Fanny."Regarde comme il a grandi".

"Les enfants, par ici !" crie tante Amélie qui installe toute la bande autour de la table, dans la grande salle près de l'arbre de Noël. "Hum ! ça sent tout ce qui est  bon ! La dinde, les marrons, la brioche, miam !" Les oncles, les tantes et le papa sont à une autre table ; ils sont heureux, on les entend rire et parler.

Entre cousins aussi on s'amuse bien. "On est tous ensemble, quel beau Noël ! se dit Isabelle qui tend son assiette.

Mais tout à coup son cœur devient lourd, dans sa gorge, il y a comme une grosse boule… "Et maman ? Il n'y a pas maman !" Isabelle pleure, elle dit : "Je veux maman !" Tous les oncles et tantes se taisent, c'est triste ce silence ! Chacun voudrait consoler Isabelle mais comment ?
 
Son papa se lève pour l'embrasser,  Jérémie, le plus petit, court. Il lui tend les bras avec un sourire. Isabelle le prend dans ses bras, tendrement, il lui donne un gros baiser qui veut dire : "on t'aime Isabelle, TRES TRES FORT… ENCORE PLUS FORT !" Isabelle comprend, et dans son cœur elle prie très fort l'Enfant Jésus de la crèche, pour sa maman et son papa.

Marie-Jacqueline d'Estais