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12 juin 2010

Et encore une!

Et encore une !.. Une boutique de fleurs disparaît : « Les jardins secrets » mettent la clé sous la porte, ou plutôt les fleurs ne fleuriront plus sur le seuil du 109 de l'avenue du Général Leclerc. Les fleurs auraient-elles une raison de survivre  sur l'ancienne Avenue d'Orléans, artère mythique, celle que les anciens ont bien connue ? Elle était fort animée, riche en commerces divers et variés, foisonnante de couleurs, de senteurs maraîchères, ( nous étions sur le parcours de «  l'Arpajonnais », petit train qui amenait de la région d'Arpajon les légumes aux Halles Centrales...) Mais ce temps est bien révolu ! Aujourd'hui les légumes arrivent d'Espagne ou du Kenya et sont  cantonnés sur le M.I.N de Rungis. Les fleurs  sont allées aussi  rejoindre  ce monstre insatiable, où la corolle affaissée, le pistil dégrafé, les pétales qui détalent et leurs parfums envolés, elles languissent et s'épuisent en rêvant à un autre paradis...

Curieuse époque où l'on parle de biodiversité, d'environnement menacé, d'extinction des espèces, de qualité de l'air, etc... et voici que les fleurs , n'ont plus droit de cité dans la cité... A quand un « Ministère des fleurs », dont le budget serait approvisionné par un impôt sur la cupidité, la rapacité et la bêtise des hommes ? Ce budget deviendrait sinon exponentiel, du moins confortable, ce qui permettrait de combler le trou de la Sécu et celui de nos retraites !

Ainsi, l'ultime et malheureux client des « Jardins secrets » de l'avenue, verrait une perspective heureuse et une espérance bienfaitrice se profiler à l'horizon . Aujourd'hui, il ne peut que cultiver son petit jardin secret ou les pissenlits se lamentent par la racine !

R.R

06 février 2007

L'Arpajonnais, un chemin de fer d'autrefois

L'inauguration du tramway sur les maréchaux entre le pont du Garigliano et la porte d'Ivry ne doit pas nous faire oublier les réseaux de tramways existant entre les deux guerres, et en particulier le chemin de fer de Paris à Arpajon qui fut en service de 1894 à 1936.

En 1881, l'ingénieur Henri Vieillard présenta une demande en concession d'une ligne de tramways à traction mécanique destinée au transport des voyageurs et des marchandises entre Paris et Arpajon.

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L'affiche du tramway 

A cet effet, une société au capital de deux millions de francs fut créée en février 1889 : la Compagnie du chemin de fer sur route de Paris à Arpajon. Son siège social était situé au 68 de la rue Beaunier. L'inauguration eut lieu le 10 mai 1894. La voie ferrée suivait la route nationale 20 sur la plus grande partie de son trajet mais s'en écartait à plusieurs reprises, notamment pour desservir  Wissous, Morangis,  Sceaux-les-Chartreux et Leuville. L'exploitation de cette ligne de 37 kilomètres s'est faite en plusieurs étapes. En avril 1893, ouverture du tronçon Paris-Porte d'Orléans - Antony et successivement en 1893, 1894, 1985 les tronçons Antony - Longjumeau, Longjumeau - Monthléry et Monthléry -Arpajon, ainsi que Porte d'Orléans les Halles et Porte d'Orléans Odéon.

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L'arrivér à Arpajon 

Quelques précisions sur l'exploitation de la ligne : on a dit que la distance était de 37 kilomètres entre Paris et Arpajon, dont cinq kilomètres dans Paris, neuf dans le département de la Seine et vingt trois dans le département de Seine et Oise. Les trains de denrées maraîchères (principale activité du chemin de fer) fonctionnaient de une heure à quatre heures du matin, pour alimenter les Halles centrales. Auparavant, ces mêmes denrées étaient acheminées la nuit vers Paris sur des charrettes péniblement tractées par des chevaux.

Après la guerre de 14/18, le développement progressif du transport des marchandises par camion sonna le glas de l'exploitation de l'Arpajonnais. Dès 1935, la Compagnie fut mise en liquidation financière. Entre temps, la STCRP (ancêtre de la RA TP) continua l'exploitation jusqu'en octobre 1936, date à laquelle fut mis fin l'exploitation du chemin de fer d'Arpajon.

Ainsi disparut une figure emblématique qui anima l'avenue d'Orléans pendant plus de quarante ans.                  R.R

NDLR : informations provenant du Bulletin n° 27 de la SHA du 14ème ardt.