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07 décembre 2010

Potiche de François Ozon

Voici un film qui  par sa fantaisie, sa bonne humeur,  son rythme toujours soutenu, vous fera gagner quelques instants de bonheur à ne pas bouder.

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La femme d'un patron, considérée comme une "potiche" par son mari et ses proches, sauvera la fabrique de parapluies, lors d'une reprise en main à laquelle personne ne s'attendait, tandis que des histoires de coeur ménagent le suspens et la drôlerie, telles qu'on peut les rencontrer dans les pièces de boulevard bien ficelées. C'est le cas ici, où Catherine Deneuve, par son naturel, réalise une perfomance d'actrice  chevronnée. Fabrice Luchini  par sa morgue, et son machisme cynique est aussi un "grand". Quant à Depardieu, dans le rôle de député communiste, il apporte son humour décapant. N'oublions pas Karin Viard, qui dans le rôle de la secrétaire du patron, fait le numéro que l'on attend d'une secrétaire...

 François Ozon a réalisé ici, un film où l'ironie des situations donne à l'action ses lettres de noblesse... La scène finale de l'élection  de la "potiche" à la députation est particulièrement cocasse et irrésistible. Un spectacle à ne pas manquer pour cette fin d'année.    R.R

06 février 2009

« Sous le soleil de Satan », Ciné-philo avec Daniel Ramirez: Dimanche 8 février à 14 h 20, à l’Entrepôt.

Séance présentée et animée par Daniel Ramirez avec pour sujet de débat « L'homme faillible ou la chute des corps. Autour du christianisme : culpabilité et rédemption »

Le ciné-philo est introduit par le film, Palme d’or Cannes 1987, "Sous le soleil de Satan" de Maurice Pialat, adaptation du roman de Georges Bernanos (1926), avec Gérard Depardieu et Sandrine Bonnaire. (Pour plus de précisions sur le film et l’organisation des séances de ciné-philo, cliquer dans la colonne de droite à l’Entrepôt, rubrique cinéma) - 7-9 rue Francis de Pressensé 75014 M° Pernety.Tél: 01 45 40 07 50 - Tarif unique : 8€.

05 mars 2007

Michou d'Auber

film français de Thomas Gilou et Messaoud Hattou.

medium_michou1.jpgVoici un film où l'émotivité est forte sans être ridicule, où les bons sentiments ont le goût de l'honnêteté. Cela se passe en 1960, en pleine guerre d'Algérie. Un enfant kabyle est laissé à la DDASS par son père dont la femme est mourante, avec son frère aîné. L'enfant, Messaoud, est pris dans une famille vivant en pleine campagne française, le Berry ; lui est un ancien militaire traumatisé par la guerre d'Indochine, elle est femme au foyer n'ayant pas pu avoir d'enfant.

Toute l'histoire porte sur l'intégration de cet enfant " arabe " dans un milieu particulièrement hostile, enfant que l'on fait appeler " Michel " ou Michou pour les intimes, qui va au catéchisme après avoir dû s'efforcer de ne plus parler d'Allah. Le film est touchant par l'amour que développent ces parents adoptifs, amour qui grandit en passant les barrières des a priori, des idées toutes faites, grâce en grande partie à l'extrême intelligence vive et aimante de Messaoud-Michel.

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Son frère, placé dans une famille plus frustre se montrera vite rebelle. Mais ce qui donne un relief tout particulier au film est le contexte politique de la guerre d'Algérie. Les blessures morales des soldats rentrés, l'action des membres de l'OAS, le racisme affiché, crée une ambiance générale tendue pendant qu'à Paris se multiplient les émeutes.

Et pourtant, chaque personnage du film est le témoin de la complexité humaine, des multiples facettes de toute personnalité qui font que ce n'est pas si simple que cela le racisme ou la différence…Comme le dit le père adoptif à un moment donné, après avoir été reçu -à contrecœur- comme un prince par une famille fêtant l'Aïd, " c'est quoi être arabe ou ne pas être arabe, c'est un peu plus d'un côté, un peu moins de l'autre, et puis çà change quoi…rien pour l'Autre, là-haut " (de mémoire). Les comédiens sont magnifiques et très convaincants. 

                                                                                                                                                 Isabelle Loutrel 

25 septembre 2006

cinéma: Quand j’étais chanteur : hommage à la roucoule


medium_18654301.jpg Dans un dancing provincial, au pied des volcans auvergnats, un chanteur de bal cinquantenaire pousse la romance en regardant les couples se faire et se défaire. Un soir, apparaît une jeune femme déboussolée, qui entre dans sa vie. D’un point de départ assez courant dans la fiction cinématographique - la rencontre improbable - Xavier Giannoli a tiré un très joli film, à la fois euphorisant et mélancolique. Il creuse dans l’âme des deux protagonistes sans aller trop loin, sans tout révéler. Il leur laisse - et c’est très bien ainsi - une part de secret, procédant par suggestions et par ellipses.
  Avec la même tendresse sans mièvrerie, qu’il accorde à ses personnages, le réalisateur décrit un univers d’orchestres de province, de chanteurs qui se produisent dans les fêtes et les restaurants, d’artistes qui font tranquillement leur métier, sans se soucier d’être vus à Star Academy. Les chansons sentimentales qui rythment le film - il ne faut surtout pas rater le générique de fin, soit dit en passant - instaurent un climat particulier, à mi-chemin entre l’émotion et la jovialité.

medium_18612475_vign.jpg Face à Cécile de France, toute en retenue et en finesse, Depardieu (qui chante soi-même les rengaines nostalgiques formant le répertoire de son personnage) est splendide : un vrai festival, qui n’exclut pourtant ni la pudeur, ni l’humanité.

Un film de Xavier Giannoli, avec Gérard Depardieu et Cécile de France.

Josée Cathala