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25 septembre 2006

cinéma: Quand j’étais chanteur : hommage à la roucoule


medium_18654301.jpg Dans un dancing provincial, au pied des volcans auvergnats, un chanteur de bal cinquantenaire pousse la romance en regardant les couples se faire et se défaire. Un soir, apparaît une jeune femme déboussolée, qui entre dans sa vie. D’un point de départ assez courant dans la fiction cinématographique - la rencontre improbable - Xavier Giannoli a tiré un très joli film, à la fois euphorisant et mélancolique. Il creuse dans l’âme des deux protagonistes sans aller trop loin, sans tout révéler. Il leur laisse - et c’est très bien ainsi - une part de secret, procédant par suggestions et par ellipses.
  Avec la même tendresse sans mièvrerie, qu’il accorde à ses personnages, le réalisateur décrit un univers d’orchestres de province, de chanteurs qui se produisent dans les fêtes et les restaurants, d’artistes qui font tranquillement leur métier, sans se soucier d’être vus à Star Academy. Les chansons sentimentales qui rythment le film - il ne faut surtout pas rater le générique de fin, soit dit en passant - instaurent un climat particulier, à mi-chemin entre l’émotion et la jovialité.

medium_18612475_vign.jpg Face à Cécile de France, toute en retenue et en finesse, Depardieu (qui chante soi-même les rengaines nostalgiques formant le répertoire de son personnage) est splendide : un vrai festival, qui n’exclut pourtant ni la pudeur, ni l’humanité.

Un film de Xavier Giannoli, avec Gérard Depardieu et Cécile de France.

Josée Cathala 

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