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22 janvier 2011

Petit traité de vie intérieure

de Frédéric Lenoir

Directeur du Monde des Religions, auteur d’essais ( Socrate – Jésus – Bouddha) et d’entretiens avec l’abbé Pierre, ainsi que d’une pièce de théâtre : Bonté divine, Frédéric Lenoir nous livre aujourd’hui ce «  Petit traité », qui à plus d’un titre remet en cause notre manière de « savoir-être » face au « savoir-faire » contemporain.

F. Lenoir part d’un constat : «  Exister est un fait, vivre est un art ». Il met en exergue le rôle de l’éducation en général : famille, société, école, médias divers, qui influe sur la construction intime de notre identité, celle-ci étant de moins en moins capable de discerner le principal de l’accessoire pour les choix que nous devons faire, afin d’orienter notre vie selon nos désirs profonds. Notre esprit soumis aux sollicitations constantes du monde extérieur, lui-même déstabilisé dans ses normes traditionnelles, n’est plus à même d’aborder avec sérénité les aléas de la vie. Etre en paix avec soi-même, comment acquérir une vraie liberté intérieure, comment aimer, comment diriger dans l’harmonie, nos relations avec les autres, comment aborder la souffrance et in fine la mort, voilà les points d’appuis sur lesquels F. Lenoir développe sa réflexion. De multiples questions, en dehors de toute réponse proposée par les religions et la philosophie, ne cessent de se poser à l’homme. Cet essai se veut être une méthode pour éliminer le poids de nos angoisses, de nos craintes devant la vie.

Emaillé d’exemples concrets, faisant souvent référence au christianisme, au bouddhisme et aux différentes philosophies de la pensée occidentale, il offre au lecteur des pistes de réflexion, où la lumière du bon sens éclaire les premiers pas d’une réponse claire et immédiate.

Se connaître soi-même, c’est alors connaître l’humanité, mais aussi le cosmos et le divin qui se dévoile au plus intime de soi. «  Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux ». En faisant référence à Socrate, F.L. en philosophe, ajoute un chaînon supplémentaire à notre questionnement intime : quel sens donner à la vie ? Une manière de multiplier les hypothèses, tout en laissant à chacun, ouvertes les fenêtres de la réponse,  en gestation au plus profond de notre âme.

R.R  - Ed. Plon – 18€

16 avril 2009

Bonté divine, au théâtre de la Gaîté

bonte divine.jpgJ’y suis allé prudent, poussé par de bonnes critiques et freiné par un titre qu’on a du mal à prendre au sérieux. Eh bien, c’est un bon spectacle et je vous engage à vous y rendre. Vous ne serez pas le seul, cette salle de 400 places est comble chaque soir.
Les auteurs, Frédéric Lenoir, directeur du Monde des religions, et Louis-Michel Colla, homme de théâtre, savent de quoi ils parlent. C’est vraiment une pièce de théâtre avec une progression et on y dit des choses intelligentes. Non, ce n’est pas incompatible, et l’humour est toujours présent.
Quatre responsables religieux, un prêtre, un rabbin, un imam et un bonze bouddhiste sont venus animer une conférence-débat, au cours de laquelle les habituels lieux communs, l’argent de l’église, le djihad, l’archaïsme juif, le détachement de la réalité du bouddhisme pleuvent. Les premières réponses sont justes et pleines d’esprit.
Ils se retrouvent ensuite coincés dans la sacristie pour des raisons mystérieuses, jusqu’à la fin du week-end.  La componction et la politesse qui avaient dominé jusque là se fissurent, les fleurets ne sont plus mouchetés, d’autant plus que c’est un coup monté. Le texte est savoureux, le suspense est là, et la chasse aux idées reçues est ouverte. Avec beaucoup d’informations, historiques et théologiques, le texte ne manque pas de profondeur.
Ces hommes de foi ne sont pas épargnés par le doute, Roland Giraud et les trois autres comédiens Jean-Loup Horwitz , Saïd Amadis  et Benoit Nguyen-Tat sont excellents. Un spectacle pour croyants et non croyants.
Alain Constans
26, rue de la Gaité, 75014, 20h, (de 18 à 34€)