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20 décembre 2012

Emouvant jubilé

 Dans un précédent numéro, nous avons évoqué la grande figure du Père Henri Guesdon qui fut vicaire à Saint-Pierre-de-Montrouge pendant 37 ans (un record !). En hommage à l’illustre disparu, le samedi 15 décembre dernier, cinquante ans presque jour pour jour après ses grandioses obsèques dans notre église paroissiale, quelque 80 Anciens du Patronage de la Villa d’Alésia dont il fut le directeur de 1930 à sa mort, étaient réunis pour une messe anniversaire dans la chapelle Saint- Joseph.

 Cette messe fut célébrée par le Père Georges Convert qui sut, dans son homélie, faire un rapprochement entre Henri Guesdon et le “Bon Pasteur” de l’Évangile. Homélie truffée aussi de citations, témoignages de ceux qui côtoyèrent ce prêtre hors du commun.

 Auprès du Père Georges Convert, Michel Guittet qui prit la tête du Patronage en 1968 de façon  trop éphémère, et Louis Poisson, l’un des fils spirituels du Père Guesdon, concélébraient.

 Après la cérémonie, un sympathique buffet attendait les participants à la crypte de l’église, ouverte spécialement à cette occasion.

 Une délégation devait ensuite se rendre au cimetière de Bagneux pour une courte cérémonie et pour déposer un coussin de fleurs sur la tombe de celui qui reste pour beaucoup un guide spirituel inoubliable.

 B.S.

13 décembre 2012

Henri Guesdon

guesdon,henri guesdon,75014,saint pierre de montrougeUne messe sera célébrée le 15 décembre, à 11h. en l'église Saint-Pierre de Montrouge afin de commémorer le 50 ème anniversaire du décès de l'abbé Henri Guesdon.

Henri Guesdon, monsieur l’abbé Guesdon, “m’sieur l’abbé”, trois appellations au choix. Mais qui c’est celui-là ? Pour les habitants du XIVe aujourd’hui, et même pour les pratiquants qui fréquentent régulièrement Saint-Pierre-de-Montrouge, ce nom ne dit pas grand chose. Pourtant un médaillon, dans la chapelle du Sacré-Coeur, perpétue sa mémoire sur le mur au-dessus de ce qui fut son confessionnal, sorte de guérite devant laquelle on faisait la queue tout le samedi après-midi.

Cet homme exceptionnel fut certainement le vicaire le plus extraordinaire (dans toute l’acception du terme) que la paroisse ait connu. Pendant ses 37 ans de sacerdoce, sans interruption, il fut affecté au service du patronage des garçons, Villa d’Alésia. Il en devint le directeur en 1930 et assuma cette fonction jusqu’à sa mort en 1962, il y a tout juste 50 ans.

Le père Guesdon avait un charisme hors du commun, ses idées sur la catéchèse et la liturgie passaient, dans les années 1940, pour révolutionnaires. Elles seront pourtant adoptées par le Concile Vatican II qui s’ouvrit (divine coïncidence ?) au moment même où il disparaissait. En 1929, avec deux confrères, il fonda le journal Coeurs Vaillants, puis le mouvement de jeunesse du même nom, pour les enfants et adolescents de 10 à 15 ans.

À sa mort il laissait une oeuvre qui comptait, entre autres, quelque 300 Scouts, Coeurs Vaillants, Jécistes, Jocistes, un club sportif de 150 adhérents, et une troupe théâtrale quasi professionnelle d’une centaine de membres. Sous le pseudonyme de Pierre Rougemont, facile à décoder, il fut l’auteur de nombreux ouvrages pour la jeunesse, et de pièces de théâtre qui furent jouées jusqu’au Japon. Il eut ainsi un rayonnement qui dépassa largement les limites de Saint-Pierre-de-Montrouge.Alors qu’il aurait pu prétendre exercer la responsabilité d’une paroisse, d’un doyenné, voire d’un diocèse, il refusa toujours les promotions et resta second vicaire (honoraire) de la seule paroisse qu’il ait connue, avec toutefois le titre honorifique de Chapelain d’Honneur de Notre-Dame de Paris.

Mais, à ses obsèques, plus de deux mille personnes emplissaient l’église jusque dans les coins les plus reculés des bas-côtés. Dans le choeur, une vingtaine de prêtres, non seulement ceux dont il avait été le père spirituel, et qu’il avait accompagnés sur la voie du sacerdoce, mais aussi les représentants de la hiérarchie diocésaine, Monseigneur Leclerc, évêque auxiliaire de Paris, en tête.

Le patronage de la Villa d’Alésia, son Patro, n’existe plus, vendu à un promoteur immobilier en 1994, mais une amicale d’anciens de l’oeuvre vit toujours dans l’esprit qu’il a su inculquer à ses “chers grands” ou à ses “p’tits gars”.

Un homme de cette valeur et de cette trempe, on ne peut l'oublier.
B.S.

 L'abbé Guesdon était l'un des fondateurs de la célèbre collection Coeurs Vaillants, dans laquelle il écrivait sous le nom de Pierre Rougemont, anagramme de Saint Pierre de Montrouge. Exemples "Les matches de Ferdinand", ou "Le veau d'or est enfin assis" et bien d'autres, qu'on peut trouver sur Internet. (Note de la  Rédaction)