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30 janvier 2011

Les rues de nos quartiers

La rue du Saint-Gothard  .

rue_st_gothard_2.jpgC’est en 1877, que cette rue prit le nom  de « Saint-Gothard », en l’honneur du passage des Alpes par Napoléon à la tête de l’armée française. A l’origine, cette rue était un chemin : le Chemin des Prêtres – nom mentionné dès l’année 1730, - et dont le tracé complet se voit sur le plan officiel des Postes en 1861, entre la rue Dareau et l’actuel boulevard Jourdan. La création de l’avenue et du parc Montsouris sous le Second Empire, a entraîné la suppression de la majeure partie de cette voie au-delà de la rue d’Alésia. A l’origine, c’était une chemin de campagne : la courbe de la rue en atteste l’origine. Mais quels étaient ces « prêtres ». Le mystère reste entier, car on ne trouve pas dans le voisinage immédiat d’établissements religieux, autre que celui de la Commanderie de Saint-Jean de Latran, sise dans le petit quartier  « Hallé-Commandeur ». Il se serait agi sans doute d’un chemin de promenade. Il est à remarquer que le tracé de la ligne du R.E.R. tout proche ( ex ligne de Sceaux) suit la courbe sinueuse de cette voie… La rue a été longtemps le siège de la célèbre maison d’édition Arthème Fayayrd, qui remontait à 1857.

La rue des Suisses .

ruedessuisses.jpgC’est une voie dans le quartier de Plaisance. Elle faisait partie d’un très long sentier des Suisses, allant rejoindre au nord, par la barrière du Maine, la caserne du Régiment des Gardes Suisses au temps de l’Ancien Régime. Au sud, ce sentier descendait à travers les vastes terrains occupés par les hôpitaux Saint-Joseph et Broussais. Il se poursuivait au-delà des fortifications de Thiers, puis traversant le territoire du village de Vanves, aboutissait à Bagneux, où subsiste la rue des Suisses, dans le prolongement du pont qui surplombe les voies ferrées du dépôt de Montrouge-Châtillon. A Bagneux, une compagnie de ces Gardes Suisses ( corps dont la fidélité à la monarchie française fut indéfectible) était en garnison et logée chez l’habitant. Il faut noter qu’une autre compagnie était stationnée à Montrouge, où sa présence est attestée de 1689 à 1764. Le cimetière de ces mercenaires était à Châtillon-sous-Bagneux. ruedessuissesherzogde meuron.jpgNotons qu’à la hauteur du n° 185 de la rue Vercingétorix, un passage des Grisons (canton suisse  fournissant ces gardes), ainsi qu’un passage des Suisses, ouvrant au n° 29 du boulevard Brune ont longtemps confirmé ce cheminement helvétique sur notre territoire. Ces deux voies ont disparu aujourd’hui.

N.D.L.R. Documentation extraite de la Revue n°42 de la S.H.A. du 14e. Cliquez sur les photos pour les agrandir. La dernière photo montre l'immeugle construit il y a quelques années, par les architectes suisses Herzog et de Meuron, construction qui n'a pas laissé le voisinage indifférend!

14 décembre 2008

« Aguirre, la colère de Dieu », au ciné de quartier Mouton-Duvernet

mardi 16 décembre, 19h30, au cinéma Le Denfert (24, Place Denfert Rochereau). Ouvert à tous, 4€, l’entrée et le débat.
Cine-quartier.jpgUn film réalisé en 1972 par Werner Herzog  avec Klaus Kinski, Ruy Gerra, Helena Rojo, Peter Berling...
Cette fois-ci, le ciné de quartier Mouton Duvernet propose un film sur un thème historique la conquête de l’Amérique latine au XVI siècle par les Espagnols. Le récit est fictif mais il y a un grand réalisme documentaire
En 1560, une troupe de conquistadors espagnols descend de la montagne à la recherche de l'Eldorado. Mais l'équipée s'enlise dans les marais.

Aguirre la colère de Dieu.jpg

Une plus petite expédition est alors constituée, placée sous la conduite de Pedro de Ursua et de son second, Lope de Aguirre, qui devra reconnaître l'aval du fleuve sur des radeaux. Aguirre, aventurier ambitieux et brutal, manoeuvre habilement pour proposer à ses compagnons un nouveau chef, le falot Fernando de Guzman, promu solennellement "empereur du Pérou et de l'Eldorado"….

Extraits d’analyses de ce film : « En 1971, le cinéaste allemand Werner Herzog rédige en quelques jours un scénario contant la quête de l’Eldorado par un groupe de conquistadors perdus dans la jungle péruvienne. Il embarque, dans ce tournage à haut risque, huit techniciens, ainsi que quelques acteurs dont l’inquiétant Klaus Kinski.

Aguirre les guerriers espagnols Klaus Kinski au milieu.jpg

Les prises de vues, effectuées en pleine forêt vierge, se révèlent très périlleuses et Werner Herzog inclut dans son métrage certaines péripéties qui sont réellement arrivées à l’équipe (le radeau pris dans un tourbillon, par exemple)… Inspiré par deux personnages historiques dont on ne connaît quasiment rien, le cinéaste invente la totalité de l’intrigue en nous faisant pourtant croire à son caractère véridique. Isolant quelques personnages au milieu d’une nature hostile, il dresse un portrait sans concession des rapports hiérarchiques et de pouvoir au sein d’une société improvisée. Déchirés par l’ambition et de chimériques rêves de gloire et de fortune, ces hommes cupides sont voués à s’entretuer ou à sombrer dans la folie pure et simple. Au-delà d’une traditionnelle évocation de la conquête espagnole, Aguirre (1972) nous convie à observer un microcosme humain avec ses règles, ses lois et ses inévitables dérives…A la fois fiévreux, lancinant et à la lisière du fantastique, Aguirre, la colère de Dieu est un film très original, comme il en existe fort peu. »
En bref  venez avec vos amis voir ce film très intéressant. L’image est magnifique et le grand écran est indispensable pour l’apprécier. La séance est ouverte, l’entrée de 4€ comporte la séance et un débat ensuite.
M.G. V.

23 mars 2007

Alcatraz sur Seine, 19 rue des Suisses!

Etant allé un jour voir le nouvel immeuble de la rue des Suisses construit par les architectes suisses Herzog et de Meuron, des passants m'ont dit:"Ah, vous admirez Alcatraz, c'est comme ça qu'on l'appelle ici!". Le jugement est pour le moins sévère!

Dans le quartier Plaisance, la rue des Suisses, 241 mètres et trois bistrots dont le Soleil (antillais) et Au bon coin, donne dans la rue d'Alesia, presque en face de l'impasse Florimont, rendue célèbre par la maison de Jeanne, la généreuse logeuse du jeune Georges Brassens.
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Herzog & de Meuron est un cabinet d'architecture bâlois, très connu, qui a reçu en 1991 le fameux prix Pritzker (considéré comme le Nobel de l'architecture), auteur entre autres de la Tate Modern à Londres ou du Young Museum de San francisco. Ce sont eux qui remportent le concours lancé par la RIVP en 1997 pour un projet de 64 logements sociaux locatifs, 19 rue des Suisses.

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Ce projet rencontre dès le début l'opposition des riverains, qui lui reprochent sa forte densité, sa hauteur par rapport aux constructions voisines et sa grande façade sombre. Le maire du 14e d'alors, Lionnel Assouad, multiplie les réunions de concertation et parvient difficilement à un accord. La façade est en effet toute noire car les persiennes ne se trouvent pas contre les fenetres comme d'habitude mais à l'exterieur des larges balcons. Quand toutes les persiennes sont fermées,
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la façade apparait comme une surface légèrement courbe en tôle metallique perforée mate, noire ou grise suivant la lumière. Et, dernière vexation pour les opposants, les architectes obtiennent l'"Equerre d'Argent", célèbre prix français décerné par le Moniteur pour cette oeuvre! Ce qui a fait écrire par l'association Monts 14, qui avait porté le flambeau de l'opposition au projet: "L'art de l'architecture s'améliorera sans doute le jour où la profession cessera de se décerner des lauriers en méprisant l'avis du public". Quoiqu'il en soit, allez voir par vous même ce bâtiment et n'hésitez pas à nous faire connaitre votre avis.

A.C.