03 juin 2013
Les variations Cocteau 6 juin 2013, 19h30, à l'hôtel de Massa
Dans le cadre des rencontres organisées la Société des Gens de Lettres à l' Hôtel de Massa, jeudi 6 juin à 19h30, une soirée " Les variations Cocteau" sera consacrée à l'œuvre littéraire de l'écrivain, animée par Jacques De Decker, en présence de Pierre Bergé, président du Comité Cocteau, et des invités : Michel Deguy, David Gullentops, Serge Linarès et Gloria Paris. Lectures par Michel Vuillermoz, de la Comédie française.
« Je suis anticonformiste au point de l’être contre le conformisme qui consisterait à être anti-Académie » disait Jean Cocteau en 1955, lorsqu’il a accepté de siéger à l’Académie française où il venait d’être élu. Un paradoxe qu’on lui a reproché, mais qui ne posait pas le moindre problème à l’homme de lettres.
Jean Cocteau l’homme de théâtre, celui qui se revendiquait avant tout poète mais qui a néanmoins écrit de nombreux romans, qui fut aussi peintre, chorégraphe, scénariste, cinéaste…
Jean Cocteau le créateur d’avant-garde et surtout l’écrivain prolixe, auteur d’une œuvre poétique et romanesque d’une grande amplitude allant du La Lampe d’Aladin (1909) à La partie d’Echec (1961) en passant par Thomas l’imposteur (1923) ou les fameux Enfants terribles (1929). Jean Cocteau, le magnifique poète.
C’est l’aspect protéiforme de la création littéraire de Cocteau que la SGDL souhaite mettre en lumière, au cours d’une soirée émaillée de témoignages, lectures, d’extraits sonores ou audiovisuels, pour une évocation de l’écrivain à l’occasion du cinquantenaire de sa disparition.
Entrée libre mais réservation indisensable RSVP : 01 53 10 12 07 communication@sgdl.org
SGDL - Hôtel de Massa 38 rue du Fg-St-Jacques, 75014 Paris
Programme de la soirée cliquez sur lire la suite
12:00 Publié dans Conférence, colloque, Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société des gens de lettres, hôtel de massa, jean cocteau, comité cocteau | Facebook | | Imprimer |
09 septembre 2011
En remontant le boulevard (II)
(Lire la note précédente) Nous continuons notre balade sur le boulevard Raspail, côté des numéros impairs, en direction de Denfert-Rochereau, laissant planer en nos mémoires, le souvenir des jardins de la Grande Chaumière . Ici même, au N° 201, le restaurant le Rond-Point , modernisé en 1958, était l’héritier du Café Baty. Aujourd’hui, ces établissements ont disparus et ont été remplacés successivement par le "Bar à huîtres" et de nos jours par le "Restaurant de Haute mer". Apollinaire, disait à propos du café Baty : « c’est le dernier des véritables marchands de vin, quand il se sera retiré, cette profession aura disparu de Paris ; il restera des bistrots, mais le « chand d’vin » aura vécu.Le patron avait servi, René Benjamin, Apollinaire, Pierre Benoît, Billy, Jean Cocteau, Max Jacob, Giraudoux, Vincent d’Indy… L’enseigne porta un temps celui du restaurant : "La Grande Chaumière" .
Nous voici maintenant au 207. Pierre Benoît y habita de 1918 à 1923. Au 209, un café appelé autrefois" La Guérite", fut un rendez-vous d’artistes : « le groupe des Caïmans » suivi par le « Groupe de l’échelle » .Aujourd’hui, la Guérite a fait place aux « Fondus de la Raclette ». Plus loin, au 213, une vitrine attire notre attention : « Aventuria », créateur de voyages en direction des USA, du Canada et de l’Afrique Australe.
Le 221 vit le statuaire Hiolle, vers 1880. De son atelier entouré d’arbres, il disait : « C’est rien poétique ici, on entend toujours gueulé les petits oiseaux ».
Au 229, nous remarquons la façade incurvée de l’immeuble qui respectait un très vieil acacia, planté semble-t-il, par Victor Hugo. Mais le vieil arbre a disparu. C’est à cet endroit que s’était installé en 1864, le « Cercle catholique d’ouvriers », dit Cercle Montparnasse, et c’est dans cette salle que fut lancé le 15 juin 1894, la Schola Cantorum, par l’organiste Charles Bordes. Le premier concert eut lieu le 17 mai 1896 en la salle du cercle Montparnasse, tandis que le 15 octobre fut créé un cours de chant liturgique et de musique religieuse. Nous vous quittons ici pour un prochain rendez-vous sur le boulevard. (Lire la note suivante)
-N.D.L.R. Documentation extraite de la Revue N° 5, de la S.H.A. du 14e.
05:00 Publié dans En flanant dans le 14e, Histoire du 14ème | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris 14e, raspail, apollinaire, pierre benoît, billy, jean cocteau, max jacob, giraudoux, vincent d’indy | Facebook | | Imprimer |
11 janvier 2008
théâtre - Le Bel Indifférent
A l'origine de la pièce, le rôle avait été créé pour Edith Piaf. Il s'agit d'une histoire d'amour où les coeurs se brisent et se méprisent, où le "populaire" n'est jamais très loin, où les chambres d'hôtel borgne suent un ennui mortel, où les cris du coeur, le désespoir de n'être pas aimé, dévoilent les plaies laissées par l'indifférence de l'homme "macho" qui se joue de la femme comme s'il s'agissait d'un jouet rapidement abandonné.
L'originalité du metteur en scène - Thierry Harcourt - est d'avoir su nous offir, à travers une interprète incontournable de la chanson réaliste - Lucy Harrison - un spectacle double où la chanson des années 50, présentée en première partie, établit une liaison, une sorte de mise en résonnance intelligente et sensible, avec en seconde partie, la courte pièce de Jean Cocteau. Celle-ci, par la sincérité et le réalisme poètique du personnage, rétablit la dure réalité d'une vie, sans masque ni artifice, une mise à nu de la souffrance d'une âme et la mise à mort des illusions d'un amour absolu, mais en définitive impossible.
Lucy Harrison est magnifique dans les deux rôles qu'elle tient ici. L'interprétation de ses chansons est située au plus haut niveau de qualité, de complicité, de sensibilité, de réalisme et d'esthétisme. L'artiste nous donne rendez-vous avec la grâce d'une "re-création" sans faille. Quant au rôle tenu par la chanteuse en deuxième partie, il représente la quintessence de la douleur d'un amour non partagé. Nous sommes à la frontière de la tragédie, ressentie non comme un artifice, mais pleinement assumée par une artiste à la sensibilité profonde et au talent incomparable.
Une pièce qui ne pourra que réjouir le spectateur exigeant. R.Rillot
- Théâtre 14 Jean-Marie Serreau : 20, av Marc Sangnier - 75 014 -
Locations : tél : 01 45 45 49 77. Séances jusqu'au 23 février 2008.
06:00 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, Lucy Harrison, Jean Cocteau | Facebook | | Imprimer |