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23 novembre 2008

Jean-Eugène Auguste ATGET et la photographie

Dans le précédent chapitre , nous vous laissions  au moment où Atget s’inscrivait dans la mouvance surréaliste . En 1922 Man Ray s’installe dans un atelier situé au 31bis de la rue Campagne Première, devenant ainsi le voisin d’Atget. Tout de suite, il lui achète une cinquantaine de photographies.  Atget lui donne son accord à condition que celles-ci ne soient pas signées. Elles paraîtront dans la revue « La révolution Surréaliste »

Le dépouillement de certains clichés, leur austérité, le vide des places et des rues et surtout la possibilité de réinterprétation, intéressent les surréalistes, toujours attirés par l’imaginaire et le rêve . En 1922, Atget a l’idée de photographier les devantures de boutiques et de les vendre aux commerçants.

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Les surréalistes se passionnaient pour les vitrines dans lesquelles la ville se reflète, et étaient fascinés par celles d'Atget

Une assistante de Man Ray, Bérénice Abott est alors fascinée par les clichés d’Atget. Elle rencontre le vieil homme  "voûté… las… triste….isolé, mais attirant… ». Elle consacre une partie de l’argent gagné chez Man Ray pour lui acheter quelques clichés. (ci dessous E.Atget photographié par B.Abbot)eugne_atget_par_berenice_abbott.jpg

En 1926, Atget perd son épouse. Désespéré, il décède le 4 août 1927.

A sa mort les archives photographiques d’art et d’histoire acquièrent environ 2000 négatifs, et Bérénice Abott achète le reste de ce qui constituera le fond Atget. Aux Etats-Unis , elle  le fait connaître en présentant  les clichés qui sont ainsi commentés et expliqués. En 1961, elle publie « the world of Atget » compilant tous les clichés qu’elle a pu rassembler entre 1927 et 1961.

En France, diverses bibliothèques possédaient  de nombreux clichés. Un campagne de recensement fut  mise en chantier. La collection de la Bibliothèque nationale de France ( département des estampes) recense à lui seul 4000 clichés.

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E. Atget, Le cirque (Ackerman Foundation)

Avec le développement d’Internet, beaucoup des travaux d’Atget sont devenus accessibles. Le serveur Gallica de la Bibliothèque nationale a mis sur le réseau un grande partie du fond Atget.. D’autres existent aux Etats-Unis et en Corée.  Un des intérêts du serveur Gallica est de permettre une étude comparative des différents clichés et de voir ainsi l’évolution de la technique d’Eugène Atget, qui restera l ‘un des « grands » de l’art de la photographie.

N.D..L.R. Documentation extraite de la Revue n° 43 de la S.H.A. du 14e.

Serveur Gallica  de la Bibliothèque nationale de France : http://gallica.bnf.fr/