Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14 septembre 2016

Expositions "De l’autre côté du Mur" et "Les puces de Vanves : patrimoine vivant"

Ces expositions sont organisées dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine  se déroulant le samedi 17 et le dimanche 18 septembre.

expo de l'autre côté du mur 3.jpgEXPOSITION « De l’autre côté du mur » : exposition sur le chantier de la prison de la Santé  par la photographe Lény Stora 

Vernissage le vendredi 16 septembre à 18 h 30

Exposition samedi et dimanche, de 10 h à 18 h, 12 rue Pierre Castagnou 75014

Au rez-de-chaussée de l’annexe de la mairie seront exposées les photographies de Lény Stora, prises dans le chantier de l’ancienne prison de la Santé, entre mai et décembre 2015. Ces clichés invitent à franchir les murs et proposent une première vision de cette transformation. Ils parlent de l'enfermement, de la solitude, de l'absence de perspective, mais aussi du rêve et de l'espoir, et seront accompagnés de courts témoignages de personnes qui ont connu cette maison d’arrêt, afin d’entretenir une mémoire vivante.

 EXPOSITION « Les puces de Vanves : patrimoine vivant »les-puces-de-vanves-patrimoine-vivant.jpg

Exposition installée sur les grilles du parvis de la Mairie, du 12 au 19 septembre

Retrouvez, sur les grilles du square Ferdinand Brunot, des photos témoignant du fourmillement et de la beauté d’un marché centenaire. Celui-ci regroupe, chaque week-end, des centaines d’exposants autour de la volonté de faire découvrir des objets d’un passé révolu à un public passionné. 

 Exposition du Collectif des puces de Vanves en partenariat avec le Conseil de Quartier Didot/Porte de Vanves (square Ferdinand Brunot)

Lire la suite

08 décembre 2012

Noël à la Santé

 Lumière d'Assise, mouvement franciscain, organise une vente de gâteaux à l'issue de la messe dominicale de 10h30 célébrée au couvent Saint François, 7, rue Marie-Rose - 75014 Paris, ce dimanche 9 décembre.

Les fonds récoltés sont destinés au financement du goûter de Noël des détenus de la MAPS (Prison de la Santé). Ce goûter aura lieu le 17 décembre prochain.
Vous pouvez aussi confectionner un gâteau et l'apporter au couvent des Franciscains, si possible une demi-heure avant le début de la messe.

02 décembre 2012

Henri Namur, le franciscain de la Santé

Ancien provincial des Franciscains, le Frère Henri Namur vit au couvent de la rue Marie-Rose. Après une année en Angleterre, à Londres, il a été nommé en janvier 2012 aumônier à la prison de la Santé. « La Voix » a rencontré ce religieux dynamique, au sourire constant. Il raconte son action dans la grande prison parisienne (la seule intra muros) où sont incarcérés plus de 850 détenus.

henri namur,franciscain,santé,prison de la santéComment se retrouve-t-on aumônier à la Santé?
Après mon mandat de provincial des Franciscains, j'ai souhaité souffler un peu. Je suis parti à Londres, dans une paroisse franciscaine d'un quartier cosmopolite, très pauvre. J'y ai découvert une richesse humaine et une ferveur étonnante. Je prenais aussi des cours d'anglais au cœur de Londres. A mon retour, notre nouveau provincial a reçu une demande du cardinal André Vingt-Trois. Il souhaitait qu'un franciscain devienne aumônier à la prison de la Santé. Il m'a proposé le poste. J'ai demandé une nuit de réflexion, et j'ai accepté. J'ai fait mes premières visites début janvier 2012. (photo A. Constans DR)

Quelle furent vos premières impressions, les premiers jours ?
Les débuts sont difficiles. Entrer la première fois dans un lieu de détention est un choc. Les contrôles multiples, les clefs, le bruit des portes... Mais très vite, j'ai pu constater que quelques idées reçues sur les prisons sont fausses. La Santé est certes un bâtiment vétuste, insalubre à certains endroits. Mais il est propre, il n'y pas d'odeurs. Et dans les couloirs, tout le monde – personnel, détenus, soignants, aumôniers... - se dit bonjour. Il existe un respect de la personne.

Comment fonctionne l'aumônerie ?
Trois prêtres catholiques sont présents à la prison. J'assure un gros mi-temps. L'équipe comprend aussi trois laïcs, trois femmes, qui assurent les groupes bibliques, et un responsable de la chorale, qui assure à la fois l'étude de chants profanes et de cantiques pour la messe. Nous disons deux messes le dimanche car la salle polyvalente qui nous accueille ne peut contenir plus de 50 personnes.Les détenus nous contactent directement, lorsque nous allons voir quelqu'un en cellule, ou par notre boîte aux lettres interne. Ils nous demandent une visite ou sollicitent de participer à la chorale, à la messe... Les aumôniers sont les seuls, avec la directrice de la prison, à posséder une clef qui ouvre toutes les cellules.

Quels sont vos rapports avec les détenus ?
Poux eux, l'aumônier est quelqu'un qui vient les voir gratuitement. Même pour ceux qui n'ont aucune religion. Il n'est ni un gardien, ni un médecin, ni un infirmier. Et cela se ressent dans la manière dont ils nous accueillent. Nous frappons à la porte avant d'entrer (seuls les aumôniers le font...). Ceux que nous visitons retrouvent alors des réflexes de socialisation, ils disent « entrez, prenez une chaise. » Ils nous offrent un gâteau sec, un café. Commence alors une pédagogie de l'écoute. Nous devons commencer par nous taire, et écouter ce qu'ils ont à dire.

Lire la suite

25 janvier 2009

Un monument national en péril...

On a le Louvre et sa prestigieuse locataire, la Joconde, on a Les Invalides et un certain empereur qui finit ses vieux jours là, pour l’éternité, on a Versailles, dont le roi qui se fit accompagner durant son règne par un soleil omniprésent, soleil obéissant qui daignait éclairer le visage souverain de sa Majesté jusqu’à l’heure ultime de son coucher par un savant jeu de glaces disposées avec art , aux murs d’une certaine Galerie !.. On a, on a… beaucoup d’autres merveilles en cette doulce France, pays des arts, des lettres, de la bonne chère et des histoires gauloises !

Vespasienne_du_boulevard_Arago.jpg

Mais il existe à Lutèce, le long d’un boulevard, sur un trottoir, un petit édicule simple, efficace pour tout homme dont l’envie pressante ne saurait attendre. Des milliers et des milliers de fois, ce petit édicule a rempli son rôle d’assistant social, avec un soin débonnaire et gratuit, vigilant et protecteur. Il soulageait et soulage encore de nos jours, tout homme pressé d’en finir avec ce besoin naturel, et dont la nature est « naturelle », puisqu’il s’agit tout simplement d’uriner ! Oui, uriner !!

C’est ce à quoi est destiné cet ouvrage hydraulique et d’art, planté là sur le trottoir d’un certain boulevard, dont le patronyme Arago évoque avec sérieux, la science, la raison, et l’esprit.

Bref, il s’agit là du monument le plus ignoré de Paris, le plus discret, le plus insignifiant, sans valeur, non coté à la Bourse, mais qui placé sous les murs de la prison de la Santé, n’en exprime pas moins le soin qu’ont nos édiles parisiens, de favoriser l’expression libre et sans retenue du passant pressé, ou du détenu fraîchement libéré des «  murs de la Santé », afin que ce dernier puisse goûter à son aise , sa nouvelle liberté, et prêter sa modeste participation au fonctionnement harmonieux des canalisations des égouts de la Capitale.

En bon français, ce monument se prénomme une « pissotière », un urinoir pour les plus lettrés et dont le nom a été détrôné , il y a quelques années par des « sanisettes » gratuites et aveugles, où la promiscuité et les regards de voyeur ne sont pas autorisés. Mais pour combien de temps encore, ce monument pourra-t-il continuer d’offrir ses services ? Car sa facture obsolète le condamne à tout jamais.

Alors, vous qui avez l’âme nostalgique, n’hésitez pas. Retenez-vous un peu et venez honorer une dernière fois, même si cela vous éloigne de vos lieux d’aisance habituels, ce beau monument, en laissant couler à ses pieds, la précieuse quintessence de vos humeurs liquides ! C’est en usant des choses dépassées qu’on les protège tout en les encourageant à vivre, et pourquoi pas à survivre ! L' empereur Vespasien  aura-t-il des émules, et que dit notre ministre de la Culture à ce propos ?

R.Rillot