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11 juillet 2009

Moratoire sur les installations d’antennes relais dans le 14e : vœu pieux ou réelle interdiction ?

antenne.jpgL'installation d'antennes relais, (photographiée ici sur le toit d'un HLM parisien) est régie par le décret du 5/5/2002. Ne disposant pas de données sur le danger réel sur la santé, celui-ci prend en considération « l'échauffement significatif des tissus », et fixe comme seuil, un niveau 50 fois inférieur. Il préconise finalement une valeur du champs électrique inférieure à environ 60 à 90 V/m. Ce seuil apparaît maintenant comme trop élevé, et un consensus se fait pour proposer 0,6 V/m, seuil de précaution prôné par un nombre croissant d'experts scientifiques. Ceux-ci considèrent qu'au-delà de ce seuil, les rayonnements électromagnétiques émis par les antennes relais présentent un risque pour les personnes exposées.

Le conseil d'arrondissement vote clairement pour ce seuil de 0,6 V/m et souhaite qu'il soit expérimenté dans le 14ème. En attendant, il impose un moratoire, interdisant la pose de toute antenne relais.

Dans ce sens, il a voté à l'unanimité le texte : « Le conseil d'arrondissement émet le vœu que dans le prolongement des actions mises en place par la Ville en matière de téléphonie mobile et d'implantation des antennes relais, le Maire de Paris retienne le 14e arrondissement pour expérimenter un seuil maximum d'exposition à 0.6 volts par mètre et que cette expérimentation permette d'aboutir à la fixation de ce seuil maximum lors de la renégociation de la Charte relative à la téléphonie mobile à l'automne 2009. Dans l'attente de l'adoption de la nouvelle Charte relative à la téléphonie mobile, un moratoire sur toute nouvelle installation d'antenne est institué sur l'ensemble du territoire du 14e arrondissement. »

Quelle est l'efficacité de cette mesure ? Que fait-on des antennes déjà installées en nombre ? Et reste-t-il tant d'antennes que ça à installer dans le 14ème ?

A.C.

23 février 2007

Un hospice du 18ème siècle, la Rochefoucauld

Est-ce la demeure orpheline d'une noble famille dont la descendance se serait éteinte, la résidence oubliée d'un riche bourgeois ou le château de la Belle au Bois dormant que des promoteurs distraits auraient écarté de leurs projets ? Le promeneur curieux ayant traversé la barrière d'Enfer puis remontant l'avenue du Général Leclerc, côté des numéros impairs, découvre soudain au n° 15, un espace fait de jardins qui, en avant-scène, livrent à la vue, la façade imposante d'un bâtiment dont la facture est d'un classicisme sobre et équilibré.medium_facade_larochefoucauld.jpg
Nous voici devant la Maison de retraite La Rochefoucauld, actuellement unité de gériatrie de l'AP -HP, toujours en activité. Mais cette Maison a une histoire singulière. Ainsi…
Le 3 août 1781, aidés par la duchesse de La Rochefoucauld-Liancourt, les Pères de la Charité - ordre religieux institué en 1617 pour soigner les malades - signèrent devant notaire, un acte d'acquisition d'un terrain de 22126 m2, appartenant au sieur Du Lion de Boissy, afin d'y établir un hospice. La duchesse y investit 36352 livres pour sa fondation. Louis XVI offrit 10000 livres de rentes constituées sur les aides et gabelles pour l'entretien des religieux et la création de douze lits. D'autre part, 100 000 livres furent allouées par l'Assemblée du Clergé tandis que les prévôts des marchands et échevins de Paris y affectèrent 1800 livres de rente… D'autres dons affluèrent et c'est ainsi qu'en 1783, fut ouvert l'"Hospice" ou "Maison royale de santé". Il y avait alors seize lits de disponible "destinés aux prêtres et aux personnes de qualité tombées dans l'infortune".
Et la Révolution 
La tourmente révolutionnaire transforma cette Maison en"Hospice national", réservé aux malades du district de Bourg-la-Reine, devenu Bourg-Egalité. En 1796, l'hospice devint :"Succursale des Incurables, hommes et femmes", et en 1798 :  "Hospice de Mont-Rouge". Puis en 1801, fut créé le Conseil général des Hospices qui dura jusqu'en 1849. Il fit de cette Maison :"La Maison de retraite de Montrouge".
medium_broca_rochefoucauld.jpg
Il faut préciser que les bâtiments actuels que nous voyons de l'avenue du Général Leclerc ont été construits en 1801-1802 par Jacques-Denis Antoine, grand architecte du 18ème siècle qui construisit la Monnaie de Paris. Signalons qu'après cet agrandissement, la capacité de l'établissement permit d'accueillir jusqu'à 250 vieillards.
Hospice de la Rochefoucauld
Après la Révolution et l'Empire - nous sommes en 1816 - le duc de la Rochefoucauld-Liancourt, descendant de  la duchesse, fut nommé membre du Conseil général des Hospices. Le 11 janvier 1822, le nom "d'Hospice de la Rochefoucauld" fut définitivement arrêté, tandis que les Pères de la Charité furent remplacés par les Sœurs grises ou Filles de la charité. Ce n'est qu'en 1884 que l'Hospice fut définitivement laïcisé.    
Témoin de  l'Histoire et de l'assistance auprès de la vieillesse, cet établissement, dorénavant voué à la gériatrie, donne aujourd'hui encore à notre 14ème, une image bienveillante et vivante au service des ultimes années de la vie.

R. Rillot

N.D.L.R. : documentation extraite du n° 27 de la S.H.A. du 14ème