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26 mars 2011

William Shakespeare au théâtre 14

Theatre14.JPG Le théâtre 14 présente jusqu’au 30 avril la célèbre comédie de W Shakespeare : Tout est bien qui finit bien ». Nous sommes ici devant une pièce où la fantaisie, la bouffonnerie, souvent le grotesque et l’invraisemblance l’emportent sur l’action qui se voudrait dramatique ; le tragique  ou plus réellement  les circonstances croisées d’une intrigue qui voudrait rejoindre la tradition d’une histoire d’amour et de mariage contrarié, accompagnées par une caricature de la réalité décalée d’un pouvoir royal passablement étrillé par les « clowneries » du four du roi, font de cette pièce  une parodie de la comédie humaine : amour, pouvoir, luttes d’influences, dérisions de l'ego. tragi-comédie de nos petites existecnces.

La langue, d’autre part, est portée à sa plus haute incandescence : un feu d’artifice  où se télescopent dithyrambes, métaphores débridées, poésie, et logique pure ; une gymnastique verbale, où souvent l’absurdité des propos provoquent une constante rupture de l’action et du rythme.  On est proche du théâtre de Ionesco… Si l’intrigue pend sa source dans la tradition romanesque, elle finit par flirter  avec les canons traditionnels du vaudeville !  Une comédie certes, mais une comédie qui en filigrane nous reporte à la source de toutes les actions humaines : les intrigues de tous les pouvoirs, liés à l’intérêt. Quant à la verve, à la nervosité et au rythme, Shakespeare est toujours un maître incontesté.

Pierre Beffeyte a su transcrire dans un langage contemporain, le texte original, et cela pour notre plus grand plaisir. Toute la troupe est excellente dans ses différents interprétations de personnages. Saluons au passage Romain Bouteille, Julia Duchaussoy, Sébastien Finck, et Chantal Trichet. Une excellent soirée à ne pas manquer.  R.R

Théâtre 14 Jean-Marie Serreau : 20, avenue Marc Sangnier – 75 014- Locations : 01 45 45 49 77, du lundi au samedi de 14h à 18h.

Prochain spectacle : Festival Littéraire  « Paris en toutes lettres »,  le 6 mai 2011: Les mémoires d’outre tombe de Chateaubriand. Une adaptation de Jean-paul Farré et Jean-Luc Tardieu.

15 février 2010

« Le château de l’araignée » de Akira Kurosawa au ciné-quartier Mouton-Duvernet mardi 16 février à 19h30 au cinéma Le Denfert. Entrée 4€ pour le film et le débat

chateau-araignee.jpgLe conseil de quartier Mouton-Duvernet invite mardi 16 février à la prochaine séance de son ciné-quartier autour du film "Le Château de l'Araignée", réalisé en 1957 par Akira Kurosawa avec Toshirô Mifune, Isuzu Yamada, Minoru Chiaki, Takashi Shimura...
Dans ce film Akira Kurosawa adapte « Macbeth » de Shakespeare dans le Japon médiéval. « Le film se déroule au Japon du XVIème siècle, au temps des guerres civiles. En revenant d'une bataille victorieuse, les généraux Washizu et Miki se perdent dans les brumes de la forêt et rencontrent une sorcière qui leur prédit que Washizu sera un jour à la tête du royaume, mais que ce sont les enfants de Miki qui lui succèderont. Si ce dernier reste stoïque, Washizu est plus que troublé. Commence alors une sanglante conquête du pouvoir, influencée par son épouse Asaji... »

Kurosawa mit plus d'un an pour réaliser ce film, pour lequel il fit construire un château sur les pentes du Mont Fuji. La critique le jugea pourtant trop grand-guignolesque à l'époque, et le film fut un échec. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus beaux films de l'histoire du cinéma.

« Fascinant mélange de fusion réussie entre deux cultures, "Le Château de l'Araignée" est une œuvre phare dans la filmographie de Kurosawa ; il s'agit d'une part d'un aboutissement esthétique dans sa période noir et blanc - il atteindra l'équivalent en couleurs dans "Kagemusha" et "Ran" -, une splendeur visuelle tirant sa force de l'austérité. D'autre part, c'est justement de cette représentation ascétique des passions et de la folie du pouvoir que naît une forme d'horreur tranquille, une représentation clinique de la barbarie. »


Cette séance est ouverte à tous : vous pouvez venir avec vos voisins et  amis mardi 16 février à partir de 19h30 au cinéma Le Denfert (24, place Denfert Rochereau). Le prix d'entrée est de 4 euros, le film est suivi d'un débat.
Pour être informé(e) régulièrement des séances mensuelles, vous pouvez vous inscrire à l'adresse : conseil_mouton.duvernet@yahoo.fr

La séance suivante est prévue le 16 mars 2010 avec le film de John Ford "Les raisins de la colère").

10 juin 2008

Jules César au Théâtre du 14ème

Les derniers instants de la République sont soumis aux passions dévorantes des ambitions…


a113c6c0851b5542328bbf7577c4517c.jpg César, maître absolu de Rome, saura-t-il échapper, en dépit de l’avertissement prémonitoire des songes, au complot ourdi par les « libérateurs » de la Ville éternelle et de son peuple ?

Tout pouvoir génère, lorsqu’il agit en dehors de tout contrôle démocratique, une tyrannie qui accélère sa future faillite. Il attise le sentiment de jalousie et d’envie au sein de ceux qui prétendent se mettre au service du peuple. Mais dans la Rome antique, accéder au pouvoir, c’est rivaliser avec les dieux, c’est s’assurer de leur protection, mais c’est aussi prendre leur place. C’est justifier a posteriori la naissance d’autres impostures, d’autres tyrannies, d’autres mensonges, d’autres meurtres !

Ainsi Brutus, Cassius et quelques autres, auront la peau de César, mais in fine, ils s’entre-déchireront autour de sa dépouille, pour régner à leur tour.  Les ambitions individuelles annihilent toute fraternité si celle-ci n’est que façade. Le glaive aura raison des unions de circonstance, des amitiés passagères et fragiles. Le complot portera en lui le germe de son inéluctable éclatement.

Ici, Shakespeare a écrit beaucoup plus qu’une tragédie politique. Il étudie et nous livre la catharsis de toutes les passions humaines. Et c’est dans une langue survoltée, déchaînée, presque « surhumaine » qu’il enflamme et notre esprit et notre cœur.

A travers l’expression échevelée, quasi écartelée du langage, il nous fait toucher par la puissance irrépressible du verbe, l’abîme des passions, celles-ci étant portées au plus haut degré de leur déchaînement incontrôlé.

Par une mise en scène au relief saisissant, à la fois sobre et vivante, le spectateur sera conquis par la prestation de tous les éléments de la troupe, qui donne son énergie sans réserve à cette tragédie « sauvage » et pleine de fureur. La raison s’efface devant la folie. Alors, l’ambition du pouvoir portée à son incandescence sombrera dans le cratère de la mort !

R. R

Théâtre 14 Jean-Marie Serreau – avenue Marc  Sangnier 75014  - Représentations jusqu’au 12 juillet – Location au théâtre : 01 45 45 49 77 – courriel : theatre14@wanadoo.fr

27 mai 2008

Théâtre 14 : Jules César

Le théâtre 14 Jean-Marie Serreau présentera du 27 mai au 12 juillet 2008 : Jules César de William Shakespeare :
fallait-il devant la menace dictatoriale, prendre les devants au nom du bien public ? Loin d'apporter une réponse, la disparition sanglante de Jules César, nous renvoie à nos propres démons : il ne s'agit plus de savoir si l'on a les gouvernants que l'on mérite, mais de s'interroger sur le bien fondé d'être gouverné sachant que, l'Etat, peut un jour ou l'autre, prendre le pas sur le peuple. 
   
 Théâtre 14, 20 avenue Marc Sangnier, 75014- Paris -
  Représentations : mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20 h 30 - jeudi à 19 heures -  matinée samedi à 16 heures.
  Réservations : 01 45 45 49 77 - de 14 heures à 18 heures, du lundi au samedi