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08 novembre 2015

« L’homme irrationnel » de Woody Allen : le crime peut-il se justifier ?

woody allenAvec cette nouvelle réalisation, Woody Allen livre son film annuel : philosophique, intelligent et, comme toujours, drôle.

Professeur de philosophie renommé, auteur d’ouvrages remarqués, Abe Lucas (Joaquin Phoenix) est muté dans une nouvelle université. Depuis que son meilleur ami a sauté sur une mise en Irak, il se noie dans l’alcool, le pessimisme et la dépression. Une collègue, Rita, s’emploie, d’abord sans succès, à lui redonner goût à la vie. Il préfère se lier d’amitié avec la ravissante Jill (Emma Stone), une élève – la seule ?– qui parvient à se hisser hors de la médiocrité ambiante. Mais l’amour charnel, est insuffisant. Abe veut se sentir utile.

Ce sont les plaintes d’une mère à qui un juge véreux veut retirer la garde de ses enfants qui vont agir comme un détonateur pour lui. Cette injustice lui est insupportable, et il se prend à rêver du crime parfait. Le meurtrier lui-même n’aurait pas de mobile, et la suppression de ce juge serait uniquement un bien pour l’humanité. C’est à l’aune de ce raisonnement qu’il se lance dans son entreprise folle. Il espionne le juge, relève ses habitudes et passe à l’acte, sans que personne ne puisse se douter de sa culpabilité.

Agir pour exister

Du crime peut-il sortir un bien ? La question mérite d’être posée. Elle intéresse en tout cas Woody Allen, qui l’avait déjà traité dans différents films, Match Point pour le dernier en date. Les références philosophiques et littéraires ne manquent pas. Allen cite Kant et Dostoïevski. Abe Lucas se rêve en Raskolnikov, le héros de Crime et Châtiment. Noyé dans sa pensée philosophique, il pense sincèrement que de l’élimination du juge nuisible naitra une société plus juste.

Dans ce drame qui ne manque pas d’humour, Woody Allen prolonge une réflexion qu’il avait initiée dans ses précédents films. Ce professeur de philosophie est un personnage type, témoignant de plusieurs réflexions. La vanité de la pensée spéculative d’abord. Abe Lucas l’illustre parfaitement, prenant conscience du fait qu’exister c’est agir. C’est à l’être pensant qu’il revient de donner un sens et une consistance à sa vie en agissant. La fascination pour le mal est également omniprésente, tout comme l’amour constitutif du sens de la vie. Dialogues décapants et bien ficelés, acteurs charmants et scénario intelligent : du grand Woody Allen !

L’homme irrationnel, de  Woody Allen. Depuis le 14 octobre au cinéma, adultes et adolescents.

Jean Muller

Extrait de : http://fr.aleteia.org/2015/10/24/cinema-lhomme-irrationne...

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03 février 2015

« Manhattan » de Woody Allen au Cinéclub Pernety mercredi 4 février 20h

l' entrepôt,cinéclub pernety,woody allenLe ciné- club du Conseil de Quartier Pernety se tiendra le mercredi 4 février à 20h  à l'Entrepôt, 7 rue Francis de Pressensé, 75014 Paris

Manhattan

Film américain de W. Allen de 1979 avec  Woody Allen, Diane Keaton, Michael Murphy (1h36)

Isaac Davis est un auteur de sketches comiques new-yorkais de 42 ans que son épouse Jil vient de quitter. Celle-ci vit maintenant avec une autre femme, Connie, et écrit un livre sur son ancienne vie conjugale. Isaac, quant à lui, entretient avec une collégienne de 17 ans, Tracy, une liaison dont il lui rappelle le caractère éphémère. Il l'abandonne bientôt pour se mettre en ménage avec Mary Wilke, la maîtresse de Yale Pollack, son meilleur ami.

La projection sera suivie d'un débat et l'entrée est toujours à 4,50€

03 juin 2011

Midnight in Paris, film de Woody Allen

MidnightParisAff6.jpgFilm de Woody Allen avec Owen Wilson, Rachel Mc Adams, Marion Cotillard et Carla Bruni

Dans ce film où il a choisi de célébrer avec ferveur le Paris qu’il aime, le cinéaste commence par nous faire faire un parcours un peu obligé des sites les plus touristiques de la capitale, qu’il retrouve comme de vieux amis fidèles  et immuables. Mais il nous entraine rapidement dans le Paris mythique qu’il porte au cœur : celui de l’avant-guerre, qui attirait à lui comme un aimant grands écrivains américains, peintres, cinéastes et intellectuels.

MidnightParis2.jpg

C’est à minuit que la réalité bascule pour le héros du film, jeune américain enthousiaste, en voyage à Paris avec sa fiancée et ses très riches futurs beaux-parents. Quelque peu englué dans cette famille très prosaïque et autoritaire, il s’en évade la nuit pour une plongée dans un passé culturel prestigieux dont il voudrait revivre la fièvre créatrice. Nous partageons ses émerveillements et ses perplexités lors de ses rencontres cocasses  avec de célèbres auteurs et artistes à la vie tumultueuse, et leurs belles égéries ; nous sommes éblouis par de somptueuses fêtes nocturnes.

Ce versant très poétique du film n’empêche pas la verve comique de Woody Allen de se donner libre cours dans les scènes de jour avec la famille américaine obnubilée par sa supériorité financière, qui visite Paris sans le voir. Et le dénouement attendu se produit dans le registre résolument jeune et joyeux qui est celui de ce film.
Isabelle Constans

14 juillet 2009

"Whatever Works", de Woody Allen

19133665_w434_h_q80.jpgEncore une fois, le charme de la parfaite mécanique woodyallienne nous aura amenés en masse vers les salles obscures pour notre plus grand plaisir.
Avec « whatever Works »( tout pourvu que ça marche), monsieur Allen nous redistille avec notre consentement renouvelé sa formule du bonheur aujourd'hui: un concours de circonstances favorable à la rencontre des individus et au renouvellement de leur libido.

Les protagonistes des « aventures de la relation » qu'il nous présente ici sont aux prises déloyales avec un destin contraire: gloire frustrée pour Boris, un ex-futur prix Nobel de Physique (Larry David)en proie à l'angoisse de disparition et à l'irascibilité ; étouffement parental pour Mélodie( Evan Rachel Wood), charmante fugueuse de 19 ans débarquée de sa province et que Boris va héberger « pour une nuit ».

Le spectateur est le témoin directement pris à parti du savant misanthrope et misogyne et de ses élucubrations aigries et cyniques qu'il diffuse à tout propos .Elles ne sont bien sûr qu'un écran destiné à lui cacher l'inconsistance vertigineuse de sa propre vie qui peine à se soutenir de rituels superstitieux cocasses chez un scientifique athée( lavage des mains).

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L'irruption dans sa vie de la « demoiselle en détresse », puis de ses parents hauts en couleur occasionne de façon drolatique une redistribution des rôles à la manière saccadée d'un film burlesque des débuts du cinéma.

Avec cette dernière création, une des cibles de l'auteur- parmi tant d'autres- qui aura retenu notre attention, est d'évidence le « christianisme » du couple parental en proie à l'addiction religieuse, de dévotion pour la mère( « Jésus, Jésus ») et de culpabilité pour le père(« j'ai péché, j'ai péché »). Le comique résultant de la mise en scène des deux addicts est délectable et aucun sentiment chrétien sincère ne se sentira humilié ni concerné par la mise en boîte jubilatoire des excès du religieux.

Les préoccupations religieuses ( la culpabilité) et libidineuses (le refoulement) de l'auteur étant connues de tous, tant ses films humanistes y font référence, les catholiques et autres chrétiens s'amuseront de se voir assimilés à de grands refoulés porteurs à leur insu d'une libido luxuriante une fois libérés de leurs chaînes papistes ou biblistes. Les non-croyants pourront se sentir jaloux des avantages cachés d'une foi envahissante, à la condition expresse d'une sortie abrupte du religieux via la rencontre amoureuse. A voir ainsi se dénouer ces ridicules oies blanches ( mais douées pour la relation?) notre savant cynique et athée y retrouvera , en leur emboitant le pas, une nouvelle confiance en la vie , et une foi neuve en l'amour. Banco, Woody, et merci.

MJ Carita

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24 novembre 2008

Le Ciné de quartier Mouton Duvernet présente « Radio days » de Woody Allen Mardi 25 novembre à 19h30 au Cinéma Le Denfert. 24 place Dendert-Rochereau. Entrée 4€ : film et débat.

Cine-quartier.jpgCette fois-ci, le ciné de quartier Mouton-Duvernet présente un film de Woody Allen datant de 1986. Le cinéaste y évoque des souvenirs personnels tout un en brossant un portrait de la société américaine juste avant la 2ème guerre mondiale  et évoque avec beaucoup d’humour l’emprise du nouveau média de l’époque, la radio.

« La voix off de Woody Allen évoque les souvenirs pittoresques des grandes heures de la radio, quelques semaines avant le début de la seconde guerre mondiale. Joe se souvient du quartier de Rockaway sous les couleurs d'un automne pluvieux. Il est le fils d'une modeste famille juive, aussi nombreuse qu'unie et se passionne pour les aventures du "Vengeur masqué"... Souvenirs nostalgiques d'une époque bercée par les chroniqueurs et les feuilletons radiophoniques, au son des mélodies éternelles de Cole Porter. »
Voilà la critique qui en a été faite dans Les Fiches cinéma, 1987 :
radio days.jpg« Comme la mémoire de Fellini dans Amarcord, et comme celle de Proust avec sa madeleine, la mémoire de Woody Allen a retenu des sensations. Et sa façon de les retrouver par petites touches en mêlant le romantisme à l'humour, et le drame à la comédie, fait de Radio days le film de tous les rêves et de tous les possibles. Elégante comme dans les meilleurs Lubitsch, la mise en scène ajoute à l'atmosphère irréelle. De refrains en rengaines, les personnages se succèdent, les décors évoluent, tout passe sans jamais lasser. Radio days est du Woody Allen tendre et émouvant, humain et universel. Un merveilleux film de souvenirs : à peine vu, il est déjà gravé dans notre mémoire »
Cette séance est ouverte à tous, venez avec vos amis et voisins pour déguster un très bon Woody Allen et échanger vos impressions sur ce film, je pense que le parallèle avec l’influence des  médias à l’heure actuelle sera tout à fait réjouissant. Le tarif pour le film et le débat fixé à 4 € permet à tous qui le désirent de venir et  de passer une soirée très agréable et intéressante.
Cinéma Le Denfert, 24 place Denfert Rochereau ; Métro, RER Denfert-Rochereau, Bus 38, 68, 88.
M. Garrigue-Viney