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06 décembre 2010

L'oeuvre d'Haussmann dans le 14ème. (II)

La Voix du 14ème, maintenant site web d’information, a décidé de republier sous la forme d’une série de notes, le dossier paru en 1994, sur l’œuvre d’Haussmann dans le 14ème, dans la Voix du XIVème, alors journal papier.  Lire la note précédente.

Georges HAUSSMANN (1809-1891)

HD_BaronHaussmann_c.jpgLa carrière d’HAUSSMANN dans la Préfectorale » s’étendit des débuts du règne de Louis-Philippe à celui de Napoléon III. Il en avait gravi tous les échelons et était Préfet de la Gironde, lorsque, aux premiers jours du Second Empire, Napoléon III l’appela à la Préfecture de la Seine. Il devait conserver ce poste jusqu’à la veille de la Guerre de 1870.

Au cours de ces dix-sept années, exécutant les plans de l’Empereur, il fit de Paris la plus moderne des capitales de l’Europe au prix de gigantesques travaux. Cette urbanisation s’accompagna, grâce à la création d’un réseau d’eau courante et potable, et d’un système d’égouts, d’un assainissement considérable. Napoléon III fit Haussmann baron et sénateur, mais ne le nomma pas, comme ce grand préfet l’eût désiré, Ministre de Paris “.
Haussmann, jusqu’à sa mort, vingt ans après la chute de l’Empire, resta fidèle au parti de l’ex-souverain.

R.L. Cottard

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Issu du sérail napoléonien (son père était intendant militaire de Napoléon 1er et sa mère fille d’un Baron d’Empire), protestant né à Paris, il commence une carrière dans la préfectorale, successivement sous-préfet du Lot-et-Garonne, de l’Ariège et de la Gironde, puis préfet du Var et de l’Yonne ; il devient ensuite préfet de la Seine en 1853, succédant à Rambuteau.

NapoleonIIIHaussmannYvon.jpg

 Napoléon III remet au baron Haussmann le décret d'annexion des communes suburbaines (Montrouge pour le 14ème)

Les rues de paris sont alors sinueuses, étroites et insalubres. Haussmann veut y faire circuler « l’air et les hommes ». Il a l’obsession de la « ligne droite » (par exemple de la Gare de l’Est à l’Observatoire, ou les Champs-Elysées) et n’hésite pas à démolir rues et monuments, y compris sa maison natale. Des règlements imposent des normes très strictes pour la hauteur et l’architecture des édifices. L'immeuble de rapport et l'hôtel particulier sont des modèles de référence. Les immeubles se ressemblent.

Pas franchement démocrate, il écrit à Napoléon III, « il faut accepter dans une juste mesure la cherté des loyers et des vivres [...] comme un auxiliaire utile pour défendre Paris contre l'invasion des ouvriers de la province. » !

Il crée en parallèle, avec l'ingénieur Belgrand, des circuits d'adduction d'eau et un réseau moderne d'égouts, puis lance la construction de théâtres (Théâtre de la Ville et Théâtre du Châtelet), ainsi que deux gares (Gare de Lyon et Gare de l'Est).

Avec Jean-Charles Alphand, pour une meilleure qualité de l'air, et sur les recommandations de son prédécesseur le préfet Rambuteau, il aménage un certain nombre de parcs et jardins : il crée ainsi de nombreux squares, le parc Montsouris et le parc des Buttes-Chaumont, ainsi que le bois de Vincennes et le bois de Boulogne .

 Afin de mettre en valeur les monuments nouveaux ou anciens, il met en scène de vastes perspectives sous forme d'avenues ou de vastes places. La place de l’Etoile et ses douze avenues, dont les Champs-Elysées, en est la principale.

A.C.

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Commentaires

Bravo à votre article tout à fait intéressant et aux illustrations ! Quel sera le sujet de la suite ?
Nous l'attendons avec grand intérêt.

Écrit par : Claire | 05 décembre 2010

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