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16 mars 2011

L'oeuvre d'Haussmann dans le 14ème. (VIII et fin)

La Voix du 14ème, maintenant site web d’information, a décidé de republier sous la forme d’une série de notes, le dossier paru en 1994, sur l’œuvre d’Haussmann dans le 14ème, dans la Voix du XIVème, alors journal papier. Cette note est la dernière de la série.  Lire la note précédente

Grands établissements et espaces verts

alphand,belgrand,barillet-deschamps,paris 14,haussmann,montsouris,la voix du 14eQuatre grands établissements furent implantés dans le 14e : l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne, sur un plan incluant un maximum d’espaces verts, la prison dite de la Santé, après étude de tous les modèles et systèmes possibles pour ce genre d’édifice ; l’église Saint-Pierre, car la paroisse ne disposait que d’une minuscule église en matériaux légers rue d’Amboise (maintenant rue Thibaud) ; enfin les gigantesques réservoirs de Montsouris (en permanence 200 millions de litres d’eau potable). (cliquez sur l'image pour agrandir)

alphand,belgrand,barillet-deschamps,paris 14,haussmann,montsouris,la voix du 14eEntreprise dès 1852, visiblement au centre du futur arrondissement, la mairie de Montrouge (commune qui comprenait le Grand et Petit-Montrouge) fut achevée en 1855. Elle devint celle du 14e en 1860 avec le même maire, Alexandre Dareau (son agrandissement date de 1886-1889).
Parallèlement, plusieurs milliers d’arbres furent plantés dans nos rues ; et un des 24 squares donnés à la ville par Napoléon III fut établi devant la mairie.
alphand,belgrand,barillet-deschamps,paris 14,haussmann,montsouris,la voix du 14eMais la plus spectaculaire création, en ce domaine, fut celle du parc de Montsouris, l’un des trois grands parcs — avec celui des Buttes-Chaumont et le parc Monceau — voulus par Napoléon III pour la capitale. D’une superficie de 16 hectares, c’est un véritable « monument végétal «.
Dans son oeuvre, Haussmann sut s’entourer de collaborateurs de grande classe. Les plus connus furent Belgrand pour tout ce qui concernait les eaux (un des principaux adjoints de Belgrand fut l’ingénieur Couche, qui n’a eu droit qu’à une des plus petites rues de l’arrondissement), et Alphand pour les parcs et jardins. Chaque habitant du 14e — et de Paris — devrait être conscient de ce qu’il doit à de tels hommes, dont les travaux nous profitent encore au bout d’un siècle et quart et ont servi de modèles dans le monde entier.
Le 14e arrondissement est exemplaire pour comprendre et apprécier les réalisations de cette époque, qui fut bien autre chose que le décor d’opérette d’Offenbach qu’on s’obstine à y voir...

R.L. Cottard

03 janvier 2011

L'oeuvre d'Haussmann dans le 14ème. (V)

La Voix du 14ème, maintenant site web d’information, a décidé de republier sous la forme d’une série de notes, le dossier paru en 1994, sur l’œuvre d’Haussmann dans le 14ème, dans la Voix du XIVème, alors journal papier.  Lire la note précédente.

On appelait les deux grands commis d'Haussmann, les ingénieurs Eugène Belgrand et Jean-Charles Alphand, à qui on doit la profonde transformation de Paris. Il serait injuste de ne pas y associer le grand jardinier que fut Jean-Pierre Barillet-Deschamps.

barilletdeschamps(f).jpgJean-Pierre Barillet-Deschamps, fils d'un ouvrier jardinier, devient en 1841 « moniteur » de jardinage, formé à l’école des contremaîtres de « La Paternelle », première colonie agricole et pénitentiaire fondée à Mettray, près de Tours, en 1839. Il fonde ensuite un établissement horticole à Bordeaux. Appelé à Paris par Haussmann, il est placé sous l'autorité des ingénieurs Jean-Charles Alphand et Eugène Belgrand, avec le titre (dont il sera le premier titulaire) de « Jardinier en chef du Service des Promenades et Plantations de la Ville de Paris ». Il est donc appelé à la transformation de la capitale au sein de la remarquable équipe de professionnels dont avait su s'entourer le préfet. Barillet-Deschamps redessine les bois de Boulogne et de Vincennes, crée le jardin du Luxembourg, (son bassin et sa fontaine l'hiver)

Jardin_du_Luxembourg_-_Medici_Fountain_in_winter.JPG

le parc Monceau, le parc des Buttes-Chaumont et le parc Montsouris. En 1865, il crée le jardin anglais du jardin des plantes du Mans. À Lille il dessine le jardin Vauban, et à Roubaix le parc Barbieux.

Il crée une Maison d’Architecte Paysagiste, ouvre une pépinière et un jardin à La Muette et entame une carrière internationale : on l'appelle à Marseille, à Hyères, à Milan et Turin, en Belgique, en Autriche, en Prusse, et jusqu'en Égypte où il meurt en 1875, d’une maladie pulmonaire, contractée sur place à 50 ans.

Ce que Haussmann apprécie chez, «ce pauvre Barillet-Deschamps, avec ses grandes qualités et ses petits défauts», était un modèle de jardin inspiré du jardin anglais, caractérisé par des pelouses vallonnées et les formes sinueuses des allées et des lacs, et avec des massifs d’arbres bien délimités: exactement ce qu’on voit à Montsouris. Haussmann appréciait moins « son abus du détail et un peu trop d’allées ». Le mobilier des jardins témoigne de la modernité et de la prospérité du Second Empire.

A.C.

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23 décembre 2010

L'oeuvre d'Haussmann dans le 14ème (IV)

La Voix du 14ème, maintenant site web d’information, a décidé de republier sous la forme d’une série de notes, le dossier paru en 1994, sur l’œuvre d’Haussmann dans le 14ème, dans la Voix du XIVème, alors journal papier.  Lire la note précédente.

 Les grands commis d’Haussmann:Jean Charles, Adolphe, ALPHAND  (1817-1891)

Ingénieur et artiste, ALPHAND reçut d’HAUSSMANN la mission de doter Paris — qui en manquait totalement — de parcs et jardins publics. Réalisateur de ce programme, il créa 24 squares répartis entre les arrondissements, et deux grands parcs : les Buttes-Chaumont et le parc Montsouris.

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Il transforma le parc Monceau (ex-propriété de la famille d’ORLEANS) en jardin public, réhabilita les bois de Boulogne et de Vincennes et planta dans les rues de Paris des dizaines de milliers d’arbres. En 1870-71, il dirigea les travaux de mise en défense des fortifications lors du siège de la capitale.

 

R.L.Cottard

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15 décembre 2010

L'oeuvre d'Haussmann dans le 14ème. (III)

La Voix du 14ème, maintenant site web d’information, a décidé de republier sous la forme d’une série de notes, le dossier paru en 1994, sur l’œuvre d’Haussmann dans le 14ème, dans la Voix du XIVème, alors journal papier.  Lire la note précédente.

 Les grands commis d’Haussmann: Eugène BELGRAND (1810-1878)
Géologue et ingénieur, BELGRAND fut, sous les ordres d’HAUSSMANN, l’auteur responsable de deux des plus grandes réalisations urbaines du Second Empire dans la capitale.
— L’installation d’un système d’égouts couvrant les vingt arrondissements
— l’adduction des eaux des principales rivières du Bassin Parisien et la construction des immenses réservoirs de Montsouris.

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Le réservoir de Montsouris-Photo Isaduig

Par ces travaux, il contribua de façon essentielle à l’assainissement de Paris.
L’Académie des Sciences accueillit ce grand technicien et savant en 1871.

R.L.Cottard

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06 décembre 2010

L'oeuvre d'Haussmann dans le 14ème. (II)

La Voix du 14ème, maintenant site web d’information, a décidé de republier sous la forme d’une série de notes, le dossier paru en 1994, sur l’œuvre d’Haussmann dans le 14ème, dans la Voix du XIVème, alors journal papier.  Lire la note précédente.

Georges HAUSSMANN (1809-1891)

HD_BaronHaussmann_c.jpgLa carrière d’HAUSSMANN dans la Préfectorale » s’étendit des débuts du règne de Louis-Philippe à celui de Napoléon III. Il en avait gravi tous les échelons et était Préfet de la Gironde, lorsque, aux premiers jours du Second Empire, Napoléon III l’appela à la Préfecture de la Seine. Il devait conserver ce poste jusqu’à la veille de la Guerre de 1870.

Au cours de ces dix-sept années, exécutant les plans de l’Empereur, il fit de Paris la plus moderne des capitales de l’Europe au prix de gigantesques travaux. Cette urbanisation s’accompagna, grâce à la création d’un réseau d’eau courante et potable, et d’un système d’égouts, d’un assainissement considérable. Napoléon III fit Haussmann baron et sénateur, mais ne le nomma pas, comme ce grand préfet l’eût désiré, Ministre de Paris “.
Haussmann, jusqu’à sa mort, vingt ans après la chute de l’Empire, resta fidèle au parti de l’ex-souverain.

R.L. Cottard

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