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05 juillet 2011

Le Père Philippe Marsset quitte Saint-Pierre de Montrouge

marsset,philippe marsset,marc lambret,saint pierre de monrouge,notre-dame,clignancourtAprès onze années passées comme curé de Saint-Pierre de Montrouge, le P. Philippe Marsset quitte la paroisse le 18 août prochain. Rencontre avec un prêtre qui, par son dynamisme, a marqué la communauté catholique du quartier. Il part comme curé de Notre-Dame de Clignancourt, dans le 18e arrondissement.

Que retirerez-vous de ce long bail de onze ans à Saint-Pierre de Montrouge ?

D'abord la générosité de chrétiens qui n'ont pas peur de s'engager, dans l'action caritative comme dans la connaissance de la foi. Il y a sans doute des Marthe et des Marie dans la paroisse, mais elles cherchent chacune à acquérir les mérites de l'autre ! J'ai rencontré aussi une extraordinaire richesse humaine, et du dynamisme, au sein des multiples associations et groupes (soixante-dix !) présents dans la paroisse.

Comment définiriez-vous les particularités de la paroisse ?

On définit souvent Saint-Pierre de Montrouge comme une paroisse bourgeoise. C'est une part de la réalité qui oublie de nombreux fidèles modestes vivant dans les « petites rues » du 14e, par opposition aux belles avenues haussmaniennes. La paroisse fédère aussi de multiples communautés, des Malgaches, des Africains, des Indiens, des Portugais... J'ai aussi été émerveillé par les potentialités qui se sont révélées parmi les jeunes, notamment au sein d'Alésia Jeunes, qui rassemble 500 adolescents !

Je reconnais que la paroisse que je quitte est « une bulle ». Très peu, y compris à Paris, bénéficient du ministère de six prêtres, voient passer autant de fidèles aux messes, et affichent une vie associative aussi riche. Saint-Pierre de Montrouge a été désignée par le cardinal-archevêque de Paris pour être une paroisse-phare du 14e. D'où l'importance des moyens qui lui ont été accordés.

Cette situation peut créer des tensions...

Non. Il existe une très grande fraternité entre les prêtres de l'arrondissement. Nous nous concertons, et nous prenons des initiatives communes. Par exemple les groupes Alpha, l'Ecole de la Foi....

Quel bilan tirez-vous de votre action et de votre ministère ?

Je n'ai pas cherché à produire des saints, mais à créer une communauté. Et mon souci a été d'inculturer la foi, la vie liturgique. Aujourd'hui, les rites, les sacrements, les mots de la foi sont inconnus de beaucoup, y compris parmi les adultes. J'ai donc voulu soigner les liturgies, faire prendre conscience de leur beauté. Il ne suffit pas de décrire les gestes d'une célébration ou d'en expliquer l'historique. Il faut lui donner du sens.

Enfin, dans toutes les grandes décisions, comme la création d'Alésia Jeunes, la création des crèches de Noël déléguées chaque année à une association, je n'ai jamais agi seul. C'était d'autant plus facile que j'ai été très bien entouré.

Dans quel état d'esprit êtes-vous, en quittant une paroisse où vous avez exercé votre ministère si longtemps ?

Cela donne bien sûr du vague à l'âme. Mon départ a été entouré de nombreux mots et gestes d'amitié très forts, d'attentions très touchantes. (voir la vidéo réalisée à cette occasion) On m'a même offert un scooter... afin que je puisse revenir saluer mes amis de Saint Pierre ! Mais il est bon qu'un prêtre ne reste pas trop longtemps dans la même paroisse, dans le même bain social. Je pars à Notre-Dame de Clignancourt, une paroisse très différente, dans un environnement qui va de Montmartre à Barbès. L'actuel curé de cette communauté, Marc Lambret, devient... curé de Saint-Pierre. C'est un ami, une « tête, » aussi, ingénieur en mathématiques appliquées et docteur en anthropologie. Il sera un très bon pasteur ! (Voir son site)

La Voix du 14e vous souhaite de réussir dans votre nouveau lieu de ministère.

Et moi, je veux dire que je suis heureux de voir la richesse du blog de « La Voix ». Votre journal électronique chrétien, ouvert sur le quartier, est un parfait complément des informations données par la feuille paroissiale. Je suis fier de lire « La Voix du 14e ».

Propos recueillis par Gérard Desmedt

Commentaires

Cher Pere Marsset,
c'est par internet que j'apprends votre depart. Vous ne vous souvenez sans doute pas de moi, je suis le claveciniste "habituel" pour les cantates de Bach trimestrielles du dimanche apres-midi (retour de l'evensong des Anglais lui-meme emprunte a la France avec les maitrises...). Je voulais vous remercier de votre accueil toujours chaleureux a St Pierre et de l'heureuse integration des cantates dans leur role liturgique de reflexion et meditation de la Parole. J'espere que votre successeur continuera le mouvement et vous souhaite grace, courage et succes dans votre prochaine fonction, ou ma priere vous accompagne.
Jean L.

Écrit par : Jean Louchet | 10 juillet 2011

Il continuera c 'est sûr. Les trois prochaines dates sont déjà prises et le Père Marc est encore plus fan que moi de musique classique en général et de Jean Sébastien en particulier

Écrit par : philippe marsset | 10 juillet 2011

Père Marsset,
Répondez-vous habituellement aux lettres de vos paroissiens?
Merci de répondre à la mienne.

Écrit par : Marie-José | 28 juillet 2011

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