Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10 décembre 2017

Ce héraut à l’épée de bois

Ce héraut à l’épée de bois

Il est trois heures,

Paris ne s’éveille pas,

Paris ne le sait pas,

mais la femme gît, gelée

Boulevard Sébastopol,

sur ce coin de trottoir transi.

 

Il a trois mois,

il ne le saura pas,

il gît gelé

dans une carcasse de bus,

Seine Saint-Denis,

ses parents accroupis, cassés.

 

Hiver 54.

Par ce soir tout blanc,

au  plus fort de la nuit,

un impatient capucin,

jaillit enfin

de son fauteuil douillet,

de son logis vitré

pour bâtir des nids

de bois, de tôle,

pour courir vers les sans-abris,

les cabossés de la vie,

et ne plus s’arrêter.

 

Actes de Pierre.

Comme eux, les « couche-dehors »,

Henri Grouès n’a plus de nom,

sinon « Saint Jean-Bâtisse ».

Comme eux, il est une forme,

une ombre dans la ruelle d’une ville,

mais déjà une silhouette, une voix,

«  Mes amis, au secours ! ».

Héraut de cape  et de canne,

il signe ses appels à la pointe d’un bois

de cornouiller,

frappant les pavés glacés

et les cœurs gelés.

marie-lize gall peintre 

Marie-Lize Gall

Extrait de « Pages Ouvertes » Revue du Ministère des Finances 2008

Illustration : Fusain  gouaché de Marie-Lize Gall  ( cliquez sur l'image pour la voir en grand)

Dernières feuilles ....

Dernières couleurs d'automne photo Marie Belin décembre 2017.JPG

Dernières feuilles....

L'humidité va les abîmer....

Il faut vite les ramasser....

Photo Marie Belin décembre 2017

Concert de Noël de la Chorale Libre Joie à Saint Dominique 10 décembre 15h30

Saint Dominique concert 10 déc 2017 Libre joie apres-midi chantants d'ile-de-france.jpgDimanche 10 Décembre 2017 à 15 h30 : Concert de Noël de la Chorale Libre Joie des Après-midi Chantants d'Ile de France

Programme : Noëls traditionnels - Chansons de Quête - MESSE BRÈVE EN MI BÉMOL DE THÉODORE DUBOIS

Chefs de Choeur : BERNARD LALLEMENT et BERNARD HENNEBELLE

Église Saint-Dominique 20 rue de la Tombe Issoire- PARIS XIV ème (Métro : Saint-Jacques) 

Libre participation

L'Extravagant Mr Ruggles au Ciné -Quartier Mouton-Duvernet mardi 12 décembre 20h15

ciné quartier mouton duvernet l'extravagant mr ruggles 12 déc 2017.jpgLe conseil de quartier Mouton-Duvernet a  le plaisir de vous convier à la prochaine séance du Ciné-Quartier mardi prochain 12 décembre à 20h15 au cinéma Chaplin Denfert. A l'affiche : une excellente comédie : "L'Extravagant Mr Ruggles" (Ruggles of Red Gap) film américain réalisé par Leo McCarey, sorti en 1935. avec Charles Laughton, Mary Boland, Charles Ruggles.

Paris, en 1908, le comte de Burnstead joue et perd au poker son fidèle majordome Marmaduke Ruggles. Les Ruggles étaient au service des Burnstead depuis le Moyen Age et c'est le coeur déchiré que Marmaduke se résout à suivre son nouveau maître, Egbert Floud, aux Etats-Unis. A son arrivée à Red Gap, la rumeur fait de lui un noble colonel anglais. Devenu une célébrité locale, il ouvre, en association avec Mme Judson dont il est amoureux, l'"Anglo-American Grill", qui devient un lieu très chic...

"Impeccable comédie, illuminée par la performance du grand Laughton...

Délicieuse comédie, à la fois tendre et burlesque, L’extravagant M. Ruggles repose sur une série d’oppositions qui fondent et structurent le film : évidemment, la vieille Europe, avec ses conventions et son snobisme s’oppose à la jeune Amérique égalitaire ; mais on pourrait les multiplier tant c’est la figure dominante : costume à carreaux / costume élégant, repas guindé / beuverie amicale, bonnes et mauvaises manières… Mais ce réseau étroit part de la figure du héros, Ruggles, qui rejoue à lui tout seul l’indépendance des USA : majordome anglais, il est joué et perdu par son maître le Comte, doit partir dans un trou perdu de l’État de Washington, Red Gap (et quel nom symbolique !) où il va conquérir une autonomie à laquelle il ne pensait même pas. Sous des dehors plaisants, voire très drôles, c’est bien de politique qu’il s’agit : à l’égal d’un Capra, sans aucune roublardise, McCarey célèbre la démocratie américaine….

 

Lire la suite