15 novembre 2025
Paroisse Saint Pierre de Montrouge - Dimanche 16 novembre 2025
PAROISSE SAINT PIERRE DE MONTROUGE
Textes de l'année C:
MI 3, 19-20a: Le jour du Seigneur.
Ps 97, 5-9: Le Seigneur vient gouverner le monde.
2 Th 3, 7-12 : Comment attendre le jour du Seigneur.
Lc 21,5-19 : Avant le Jour du Seigneur.
Dimanche 16 novembre 2025
33ème dimanche dans l'année
Quand s'approche la fin de l'année liturgique, l'Église nous propose de méditer sur le temps... En réfléchissant à la fin du temps. Il est frappant, en effet, de remarquer qu'à l'approche de sa fin terrestre, Jésus a terminé sa prédication par un long discours « eschatologique ». L'annonce de la fin du temple est mêlée à l'annonce de la fin du monde.
A l'époque de Jésus, le Temple de Jérusalem, unique au monde, était tout neuf. C'est en 19 avant notre ère que Hérode en avait commencé la construction. Ses marbres, son or, ses tentures, ses boiseries sculptées faisaient l'admiration des pèlerins. On disait : « Celui qui n'a pas vu Jérusalem dans sa splendeur, celui-là n'a jamais vu la joie. Celui qui n'a jamais vu le Sanctuaire, celui-là n'a jamais vu une ville vraiment belle ». Et les disciples de Jésus, comme tout le monde, sont émerveillés...
Quelles seraient les réactions des pèlerins de Rome si, devant une foule de peuple assemblé devant la basilique Saint-Pierre, le Pape s'écriait : « Cette coupole de Michel-Ange, cette colonnade du Bernin, cet ensemble architectural du Vatican... il n'en restera pas pierre sur pierre... tout sera détruit... ».
Nous devinons la stupéfaction et le scandale provoqués par cette prophétie de Jésus. Loin de se mêler aux concerts d'admiration de ses disciples, loin de se laisser aller à la « fausse sécurité » de l'ensemble de l'humanité qui s'imagine toujours que « les choses dureront » telles qu'elles sont... Jésus annonce la fragilité et la caducité des plus belles œuvres humaines et des civilisations les plus avancées : tout sera détruit ! Souvenons-nous de la chute de Constantinople ! Oui, un jour, le «temps » lui-même va finir.
Nul n'a les promesses de la vie éternelle, pas plus les plus belles oeuvres humaines que les nations, les pays, les empires ou toute autre institution. Dans la « Cité de Dieu », alors que les Vandales sont aux portes de sa ville, et que l'empire romain s'effondre comme un cadavre trop vieux, saint Augustin rappelle à ses contemporains qu'il y a deux amours, celui de la cité des hommes et celui de la cité de Dieu. Il établit ainsi que Rome n'est pas l'Eglise et que l'Evangile n'est pas lié à l'empire Romain.
Prenons le temps de méditer sur notre fragilité..., sur le caractère si court de la vie, de la beauté ! Tout passe, tout s'achève... Il faut savoir regarder en face cette réalité de la fin.., du vieillissement incessant, de la lente et inexorable « marche » de tous les vivants vers la mort, dans l'attente de la résurrection.
Père Régis Lecourt
10:39 Publié dans 7- Chrétiens dans le 14e, Actions caritatives, Conférence, colloque, Débat, Enfants, Handicap, Musique/Chanson, Oecuménisme, Saint Pierre de Montrouge, Solidarité, spiritualité | Lien permanent | Commentaires (11) |
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