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29 novembre 2006

La cagnotte d'Eugène Labiche

medium_cagnotte.jpgOn sait depuis  longtemps que le théâtre comique est un révélateur incontournable de la nature humaine. Il bouscule la façade de la bienséance et les fondements de la vie sociale, il décrypte la face cachée des sentiments, il dénonce l'hypocrisie de la "comédie humaine".

Dans "La cagnotte", Labiche s'en donne à coeur joie. Il y dénonce la cupidité, la suffisance et la bêtise, la fatuité, l'orgueil, le piège des illusions et les tares cachées d'une bourgeoisie provinciale, avide de montrer sa réussite matérielle. Cette réussite s'en va à vau-l'eau lorsque l'absurde de la situation s'emballe, lorsque l'intrigue devenue soudain loufoque accumule les non-sens, les lapsus, les parodies. Le spectateur alors adhère immédiatement à cette débâcle. C'est l'époque du Second Empire où Monsieur Jourdain est revisité par un habile iconoclaste.

"La cagnotte" c'est aussi un voyage à Paris - "La ville lumière" - pour ces provinciaux habitués aux banalités du quotidien, fait de rites et de manies sclérosants. Cette cagnotte que l'on doit se partager, c'est un peu l'image de leur âme et de leur esprit qui vagabondera au hasard des rues et des avenues de la grande ville, devenue un piège pour ces personnages qui ne savent plus se sortir de la nasse dans laquelle ils se sont fait prendre. Ils en deviennent grotesques et pathétiques.

"La cagnotte" est une grande libération de l'esprit, via un détour dans les paysages de l'absurde. On sort de là, revigorés, rafraîchis, le sourire aux lèvres, en un mot, joyeux !
Rendons hommage à la belle troupe du "Théâtre Régional des Pays de la Loire" qui jusqu'au 31 décembre vous accueille pour vous faire partager ce parfait moment de loufoquerie. Le décor, unique mais transformable au fur et à mesure des situations, ne manque pas de surprises. Quant à la mise en scène, elle vous surprendra par ses clins d'œil musicaux… Courez vite voir ce spectacle jubilatoire !

-Théâtre 14 Jean-Marie Serreau, 20 avenue Marc Sangnier, 75014 Paris  - Loc : 01 45 45 49 77
R. Rillot

07 octobre 2006

« L’Illusion comique » de Pierre Corneille au Théâtre Poche-Montparnasse

medium_12574.JPGUne mère en plein désarroi (père dans le texte de Corneille) recherche son fils disparu. Un magicien va lui permettre de le voir : sous le nom de Clindor, il est au service d’un guerrier Matamore. Chargé de courtiser la belle Isabelle pour le compte de son maître, il séduit la jeune fille, puis la servante. Une nouvelle intrigue amoureuse se noue avec Rosine l’épouse du prince Floriflamme. Ces conquêtes vont entraîner des rebondissements dramatiques, il est finalement assassiné. Sa mère, désespérée, assiste alors à la réapparition de son fils et des autres personnages qui s’avèrent être des comédiens… Dans ce théâtre dans le théâtre, Corneille embrouille à plaisir les intrigues et les genres (fantastique, épique, farce, drame…) et mène ainsi une réflexion subtile sur le passage de l’illusion à la réalité. Le théâtre, selon lui, permet de comprendre nos sentiments et nous éclaire sur notre vie. Ce spectacle proche de la Comedia dell’arte nous fait voir sous un autre jour certains des personnages de Corneille: Matamore nous fait penser à un double comique de don Diègue.Les acteurs ont un jeu très alerte, et une fois adapté au rythme des alexandrins, le spectateur est charmé ! Dans ce minuscule théâtre, la scène semble recéler une profondeur étonnante grâce à la mise en scène très inventive de Marion Bierry.Monique Garrigue

Avec Daniel Besse , Bernard Ballet , Christine Gagnieux , Raphaëline Goupilleau , Stéphane Bierry , Vincent Heden , Arnaud Décarsin , Elisabeth Vitali 

75 bd Montparnasse

Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi à 21H00 | Samedi à 18H00.

21 septembre 2006

LA DANSE DE L’ ALBATROS au théâtre Montparnasse

medium_dansealbatros.jpgUn homme d’un certain âge, mais le portant bien, voit que le temps va de plus en plus vite, et pas dans le bon sens. Les défauts de l’époque l’insupportent, surtout quand il les retrouve quotidiennement en la personne de celle qu’il aime.
 La pièce de Gérald Sibleyras, jeune auteur en vogue, stigmatise avec intelligence la prétention de ceux qui voudraient se racheter une jeunesse en s’attachant une Lolita de vingt ans.
Le pauvre Pierre Arditi déchante brusquement de ses amours avec une jeune auteure pour bébés ( mais oui, ça existe). Sans sombrer dans la pédanterie, il voit sa fureur grandir de ne pas supporter les défauts de la jeunesse actuelle, son zennisme, son suivisme, son droit de l’hommisme, sa bonne conscience, sa médiocrité. Prétexte à des moments de grand divertissement, le sujet débouche toutefois sur l'amère désillusion de celui qui se voulait libéré, adepte du jouir sans entrave, et qui, ayant surmonté le dernier tabou - épouser une fille de 20 ans- se trouve soudain comme au réveil d’une longue gueule de bois.
Il voudrait tant retrouver sa dernière compagne, de son âge.
Pierre Arditi est excellent, ses complices pleins de vérité, et ils enchaînent  avec entrain tous les motifs de rire sans méchanceté de ses mésaventures dont la moins drôle entre toutes, celle de vieillir !
 
Marie-Josée CARITA
31, rue de la Gaité 

15 septembre 2006

Alesia jeunes ouvre!

Dans le nouveau bâtiment, au 16 rue du Moulin Vert, la maison Alesia Jeunes regroupe l'ensemble des activités jeunes de la paroisse Saint Pierre de Montrouge: aumonerie collège et lycée, scoutisme, mission étudiante et servants de messe. 

Au même endroit "Le Rocher" est un centre de loisirs pour les 12-18 ans. Pour y exprimer dans la foi ses talents affirmés ou cachés pour les arts de la scène, musique, théatre, marionnettes, vidéo,spectacle musical.

Mgr André Vingtrois viendra inaugurer ce nouvel espace, le 2 octobre à 18h.

A.C.

ouvert mercredi, samedi et certains soirs.

Contact Claire Dy

01 43 95 41 46 et alesiajeunes@free.fr

 

15 juin 2006

théâtre gratuit: 19 et 20 juin

 cliquez ici:

théâtre : Benne-île ou le complexe de Robin

medium_BenneIle.2.jpg

 

30 janvier 2006

Pour Lucrèce

Pour Lucrèce
De Jean Giraudoux

Deux femmes, Lucile et Paola, vont s'affronter dans un duel féroce, où le culte de la vertu de l'une, porté à son paroxysme dans l'exigence d'un amour absolu, s'opposera à l'autre, portée par l'image dégradante d'une vie engluée dans le vice.
Le fanatisme quasi mystique de l'une offre l'image inversée de l'autre, celle-ci imposant à tous, l'expression d'une sensualité libérée, toujours assumée dans sa lucidité. Le duel sera implacable, et in fine, chacune de ces femmes, en dépit de leur fragilité sous-jacente, pourra revendiquer à sa manière, une sorte d'absolu, qui pour l'une d'elle s'accomplira dans la mort…
Dans une langue faite de perfection et de grâce, subtile de préciosité contrôlée et toujours poétique, cette pièce ouvre la voie à une réflexion sur une revendication, aujourd'hui admise, à savoir la reconnaissance d'être pleinement une femme, et cela au-delà des conventions, des hypocrisies sociales et de l'assujettissement des femmes au pouvoir tout puissant de l'homme, ce qui à l'époque en 1930, pouvait apparaître comme une attitude révolutionnaire.
Théâtre 14 : 20, avenue Marc Sangnier. Jusqu'au 4 mars 2006. Tél : 01 45 45 49 77