24 janvier 2010
Velib, ce n’est pas donné !
Expliquer Velib, n'est pas simple :
Le principe est que Decaux a financé l'investissement (90 millions d'euros) en échange de 1280 panneaux publicitaires, qu'il peut exploiter pendant 10 ans. Decaux considère maintenant que le coût de fonctionnement de Velib est plus élevé que prévu (en partie à cause des vols et du vandalisme). La ville a donc du accepter deux avenants au contrat.
Ainsi, la Mairie s'est engagée à verser 400 € par vélo vandalisé, dès que 4% du parc est atteint, et jusqu'à 20% du parc. Le 2ème avenant monte ce plafond à 25%. De plus, si le chiffre d'affaires dépasse 14 millions d'euros, le groupe Decaux reçoit de 25% à 50% du surplus de recettes (en 2008, le chiffre d'affaires était de 15 millions !).
A ceci, s'ajoutent d'autres demandes de Decaux, le financement de l'extension en banlieue (7 millions), le renouvellement du parc de vélos (1,6 millions) et une aide pour l'embauche de nouveaux salariés (2,6 millions). Finalement en 2009, la municipalité va verser 11,2 millions (extension banlieue, renouvellement du parc, embauche de salariés). Et les recettes ? 15 millions en 2008, et 2009 ne sera pas meilleur. Il reste donc moins de 4 millions.
Rappelons qu'en échange, Decaux peut exploiter 1280 panneaux publicitaires pendant 10 ans, pour des recettes estimées à 50 millions par an, laissant un bénéficie de l'ordre de 10 millions.
Rappelons aussi que l'extension en banlieue, où les municipalités sont obligées de s'adresser à Decaux, à des conditions imposées, va être un véritable jackpot.
Rappelons enfin qu'au montage du projet, on déclarait que les recettes de Velib rapporteraient à la ville 25 millions d'euros ! On en est loin. Mais il fallait bien nous vendre le projet.
A.C.
13:02 Publié dans Voirie et circulation | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris, mairie, decaux, velib, velo, banlieue | Facebook | | Imprimer |
28 décembre 2007
Moins de publicité sur les murs de Paris ? Chiche !
Les élections municipales approchant, la Mairie ressort les dossiers sensibles avec quelques effets d’annonce. Le Conseil de Paris vient ainsi d’adopter un « règlement local de publicité » ayant pour but de mieux contrôler l’affichage.. Parlons en donc, sans oublier que le fonctionnement de VELIB, filiale commune de deux grands publicitaires, Decaux et Publicis, est financé par des contrats d’affichage dans nos rues.
Il y a d’abord la question de la répartition géographique. L’affichage est, par exemple, interdit dans l’environnement des monuments historiques. Ainsi, on ne voit pratiquement pas de pub aux Gobelins ou dans le centre, alors que les Portes de Paris en sont envahies. Ces derniers devront être réduits de 30%. Egalement, comme le demandaient les associations de parents d’élèves, tout affichage sera interdit à moins de 50 m des écoles (c’est pas beaucoup). Bien accepté probablement, sera l’interdiction d’enseignes lumineuses sur les bâtiments haussmaniens. Plus controversée, est l’interdiction de tout affichage sur les portes de magasin, y compris pour la presse ou les évènements culturels.
Bonne nouvelle, les monstrueux panneaux de 12 m2 (3 mètres sur 4) doivent totalement disparaître en 2009 (il y en a 1400 actuellement dans Paris). Quant aux panneaux de 8 m2, ils devront à leur tour être supprimés en 2012.
Les professionnels de l’affichage protestent et s’inquiètent. Ils laissent prévoir un important report de la publicité le long du périphérique, coté banlieue, où il y a moins de restrictions.
Alain Constans
19:40 Publié dans 3- Vie des quartiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris, velib, Decaux, Publicis, publicité, interdiction, affichage | Facebook | | Imprimer |