28 août 2016
Exposition « Jean Lurçat Au seul bruit du soleil » aux Gobelins jusqu’au 18 septembre
Jean Lurçat fut un peintre qui s'est illustré dans des domaines très variés : fresque, vitrail, céramique ou encore comme décorateur de théâtre et surtout peintre cartonnier de tapisserie (peignant sur des cartons de tapisserie destinés à être tissés). Jean Lurçat a habité le 14ème au numéro 4 de la Villa Seurat : dans une maison construite en 1924 par son frère architecte André Lurçat.
L’année 2016 marque le cinquantenaire de la mort de Jean Lurçat (1892-1966), peintre, poète, résistant, grand rénovateur de la tapisserie et membre de l’Académie des Beaux-arts. Le Mobilier national, en partenariat avec la Fondation Jean et Simone Lurçat et l’Académie des beaux-arts (Institut de France) lui consacre à la Galerie des Gobelins une exposition d’envergure, la première organisée à Paris depuis celle de 1958 au Musée national d’art moderne.
L'exposition dévoilera les différentes facettes de la carrière de Jean Lurçat, chef de file d’un mouvement qui a rassemblé autour de lui beaucoup d’artistes et dont le rôle a été déterminant dans l’histoire de l’art et la renaissance de la tapisserie au XXe siècle. Elle fera également redécouvrir un peintre singulier qui connut entre les deux guerres un grand succès en Europe et aux États-Unis.
Un artiste engagé dans son époque
Témoin et acteur des deux Guerres mondiales, cartonnier reconnu comme « le rénovateur de la tapisserie », Jean Lurçat a produit près d’un millier de cartons de tapisseries. Son oeuvre tissé est le plus important que nous ait laissé un artiste au XXe siècle.
Poète et illustrateur inspiré, créateur dans le domaine des arts décoratifs, l’artiste côtoie les grands poètes de son temps tels que Rainer Maria Rilke, Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Louis Aragon, Paul Eluard, Pierre Seghers,...
La tapisserie «Liberté», tissée durant l’Occupation, illustre de manière emblématique la vision engagée que Lurçat a de sa production artistique. Il y manie avec habileté métaphores et figures imaginaires pour suggérer les malheurs de la Guerre, les menaces qui pèsent sur le monde mais surtout l’espoir porté par la Résistance et la création artistique. Son engagement en faveur de la paix et de l’entente universelle véhicule dès lors une image de la France en plein renouveau.
Une exposition événement qui se déroulera jusqu'au 18 septembre
L’accrochage explore de façon chronologique le parcours d’un artiste qui décide d’abandonner la peinture de chevalet pour se consacrer à la tapisserie, art monumental impliquant un travail collectif, le mode d’expression le plus adapté à sa conception du rôle social de l’art.
19:27 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, Expositions, peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : céramique, tapisserie, jean lurçat, galerie des gobelins | Facebook | | Imprimer |