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Courez voir « L'Alouette » de Jean Anouilh, (mis en scène par Christophe Lidon ) au Théâtre Montparnasse !

Les grands épisodes de la vie de Jeanne d' Arc sont évoqués par" flashes back "au cours de son procès. « La petite bergère, seule, face à la justice des hommes, va revivre son épopée devant ses juges. »

Anouilh marie admirablement humour et tragique et souligne ainsi l'étrangeté du destin de Jeanne, toute jeune femme, qui parvient à traverser la France, à lever une armée et faire sacrer Charles VII à Reims.

Le rythme de la mise en scène  privilégie l'humour mais sait aussi laisser percer l'émotion. Sara Giraudeau incarne à la perfection Jeanne, presqu'une enfant, tout à la fois à la fois candide et rusée, douce mais tenace, libre d'esprit, angoissée, mais décidée. Les partenaires sont excellents : le comte de Warwick (Stéphane Cottin), Pierre Cauchon (Bernard Malaka) et les terribles messires Promoteur (Olivier Claverie) et Inquisiteur (François Dunoyer). Des scènes particulièrement savoureuses avec le capitaine Beaudricout (Joël Demarty), force de la nature, qui se fait complètement manipuler par la petite Jeanne ou encore avec Charles VII, (Davy Sardou) jouisseur et lâche, qui finalement accepte d'affronter les Anglais pour s'imposer comme héritier légitime du trône de France....

Quel plaisir de redécouvrir ce beau texte tout à la fois drôle et émouvant avec des dialogues incisifs et vifs !  La force de cette représentation c'est de nous faire apprécier la langue d' Anouilh, si belle dont le ton à la fois léger et amer dénonce les hypocrisies et les préjugés des puissants, des politiques..qui contrastent avec la droiture, le courage de ce personnage magnifique de la jeune Jeanne.

Ne ratez pas ce spectacle qui est donné jusqu'au 28 juillet , tout près, rue de la Gaîté au théâtre Montparnasse (une des plus jolies salles de Paris) !

Monique Garrigue- Viney

Théâtre Montparnasse
31, rue de la Gaité
75014 Paris  
M° Gaîté, Edgar Quinet ou Montparnasse
www.theatremontparnasse.com

Obsession du souvenir, heureux ou malheureux, comment l'imaginaire peut-il nous faire revivre dans le réel, aujourd'hui, une passion écoulée, alors que le temps estompe les traces du passé, lamine tout, le malheur comme les joies les plus intenses ?

Léocadia est une réflexion sur le temps qui passe. A travers la substitution d'un personnage par un autre qui a pris la ressemblance , la même attitude, Jean Anouilh démonte le mécanisme du double rencontré par hasard. Par un effet de miroir, il nous fait pénétrer dans les arcanes masqués de l'être humain. Là se projettent nos fantasmes, nos désillusions, nos illusions, nos frustrations, nos désirs sublimés  à travers un idéal irréaliste et contraire au réel.

Amanda n'est pas et ne sera jamais Léocadia. Cependant, elle va se transformer, afin d'endosser l'âme et jusqu'aux apparences du corps physique de cette dernière, pour sauver le prince, l'amener à prendre peu à peu conscience de la nouvelle réalité, la nouvelle vie dont il est, par amour pour une ombre disparue, totalement étranger.

La pièce, dans un décor sobre qui rappelle l'époque 1930 par de multiples détails, n'a pas pris une ride. La lucidité, l'ironie, l'humour léger, ainsi que la qualité du texte confèrent au spectacle un rang d'excellence que les interprètes principaux : Geneviève Casile, Davy Sardou et Noémie Elbaz - projettent au plus haut niveau d'interprétation. N'oublions pas les rôles secondaires, tenus par Pierre Dumas et Jean-François Guilliet. Ceux-là sont merveilleux de candeur et doués d'un naturel malicieux et bon enfant.

Le spectateur sera heureux de redécouvrir un auteur qui a toujours eu une réputation grinçante, mais notre bonheur est complet lorsqu'il s'accompagne du sourire, celui de la complicité partagée.  Allez-y !

R.R

Théâtre 14 : 20 avenue Marc Sangnier - 75 014 - Réservations : 01 45 45 49 77 - jusqu'au 30 octobre 2010.

Le jeune prince Albert Troubiscoï a connu pendant trois jours une célèbre cantatrice : Léocadia Gardi, dont il est tombé éperdument amoureux. Quelques temps après, Léocadia meurt dans un accident stupide. Depuis, le prince est inconsolable. C'est là qu'intervient une fée, sa tante la duchesse d'Andinet-d'Andaine, une femme extravagante, très riche et très puissante qui imagine de faire reconstruire dans le parc du château tous les lieux publics où il a vécu sa courte aventure...

Geneviève Casile, Davy Sardou et Noémie Elbaz seront les interprètes de cette pièce.

Théâtre 14 : 20, avenue Marc Sangnier - 75 014 - Paris.

Représentations du 14 septembre au 30 octobre - Réservations : 01 45 45 49 77