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02 octobre 2018

Nuit Blanche dans le 14e: du samedi 6 au dimanche 7 octobre

nuit blanche 2018 6 au 7 oct.jpgINAUGURATION DE LA RUE DU CHÂTEAU

Samedi 6 octobre à partir de 17h

Venez découvrir le réaménagement de la rue du château, rencontrer les habitants et les commerçants du quartier. Animations au RDV !

RDV place Moro Giafferi et rue du Château

PLANÈTE EXQUISE, SANS DESSUS SENS DESSOUS

Rue Didot : Installation de Sinono. de 18h à 00 h 00.

Entre 1923 et 1928, Marcel Duhamel, futur créateur de la Série Noire, héberge ses amis Jacques Prévert et Yves Tanguy, au 54 rue du Château dans un pavillon aujourd’hui disparu. C’est ici que toute une communauté de peintres, de poètes et d’amis se retrouve : Raymond Queneau, Pablo Picasso, Alberto Giacometti… L’adresse devient le repaire du groupe surréaliste et le jeune Prévert entraîné par l’esprit contestataire qui y règne, inventera le « cadavre exquis », véritable plongée dans l’univers surréaliste. En effet, ce jeu consiste à composer une phrase ou un dessin sans tenir compte de ce que les autres ont fait précédemment sur une même feuille et de livrer des télescopages visuels au fil des associations hasardeuses. Planète exquise va tenter de renouveler cette expérimentation en constituant une tentative locale-globale et végétale-urbaine de poursuite de cette aventure, de ce grand bazar du bizarre.

Devant le Franprix 15, rue Didot

LE SONGE DES ESCARGOTS

Rue du Château : Installation d’Honorine Tepfer. De 18h à 00 h 00.

Honorine Tepfer propose une célébration de la poésie de Prévert par la transposition du poème : Chanson des escargots qui vont à l’enterrement dans une oeuvre plastique. Il y aurait à dire à propos de l’escargot ! Nous retiendrons sa nature surréaliste : il est acrobate sans jamais avoir à lever son unique pied. Le dessin hélicoïdal de la coquille évoque le mouvement. La rue du Château sera un jardin éphémère, un collage de couleur surréaliste. L’événement de La Nuit Blanche sera l’occasion d’inviter le public à rompre avec le quotidien, et de vivre « l’entier oubli d’aller » (Mallarmé) parmi les songes des mots et des images. La Nuit Blanche sera une Fête de la Poésie et de Paroles. La verve de Prévert, son oeuvre dense et multiforme offre un horizon vaste.

150, rue du Château

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08 décembre 2014

Soirée dédicace de livres et projection de films sur le quartier Pernety à la Librairie Tropiques mercredi 10 décembre 19h30

librairie Tropiques soiree quartier -daniel chenot- gérard brunscwig-abraham segal 10.pngDaniel Chenot sera heureux de vous présenter son livre" Rue du Château" en présence de Salim Jay , auteur  des légendes des photos.

Rendez-vous à la librairie TROPIQUES, 63 rue Raymond Losserand le mercredi 10 décembre à 19h30

- Projection du film sur le quartier 1983 d'Abraham Segal

- Présentation du livre de Gérard Brunschwig: "l'histoire du Château" et d'extraits de films

15 mars 2007

A la recherche des senteurs perdues

Nous Parisiens du 3ème millénaire, ne résistons pas au plaisir de parcourir l'évocation que fait Georges Duhamel dans sa chronique : "le notaire du Havre", à propos des odeurs qui envahissaient la rue Vandamme et ses environs dans les années 1889 - 1894. Duhamel y avait passé une partie de son enfance, et le texte qui suit pourra nous faire rêver quant aux plaisirs olfactifs de cette époque lointaine.  Le seul fait de flâner dans ce quartier proche de la gare Montparnasse, pouvait suggérer que le jardin d'Eden y était installé et y avait répandu ses subtiles fragrances.

medium_Marche-anvers4.jpg

" A peine sortis de l'école, nous flairions comme de jeunes limiers, tout le long des trottoirs chauds, les inquiétantes odeurs de la jungle citadine. J'aimais la rue Vercingétorix, la rue du Château, la rue de l'Ouest, et si je ressuscite un jour, fantôme aveugle, c'est au nez que je reconnaîtrai la patrie de mon enfance. Senteurs d'une fruiterie, fraîches, acides et qui, vers le soir, s'attendrissent, virent doucement au relent de marécage, de verdure fanée, d'aliments morts. Fumet de la blanchisserie, qui sent le linge roussi, le réchaud, la fille en nage. Remugle de la boucherie, qui tient le "bouillon et bœuf", fade et terrible parfum des bêtes sacrifiées ; notes résineuses, forestières, de la sciure de sapin répandue sur le dallage. Emanations, comme d'un vase, d'une boutique vide que l'on est en train de repeindre. Concert de l'épicerie, aromates, momies d'odeurs, messages de continents perdus au fond des livres. Bouquets chimiques du pharmacien, qu'illuminent, dès la chute du jour, une flamme rouge, une flamme verte, noyées toutes deux dans des bocaux ronds. Haleine de la boulangerie, noble, tiède, maternelle. J'allais, les narines en éveil, le souffle vite haché, vite repris." 

Aujourd'hui, les directeurs de supermarché, épaulés d'experts "aromathérapeutes", pourraient s'inspirer de ce texte afin de revoir leur copie. Ils contribueraient ainsi à réveiller nos narines aseptisées par le surgelé incolore et inodore, le steak exsangue,  l'escalope anémiée, la salade défrisée. Ne parlons pas du vin sans raisin et du poisson sans arêtes… Affaire à suivre. Qu'en pensez-vous ?
R.R.