31 mai 2007
VELIB fait grincer des dents
La Voix vous a tenu et vous tient au courant de l’évolution de VELIB, les vélos en libre service, voulus par Bertrand Delanoë Maire de Paris. (voir les notes). Ce projet, que beaucoup attendent avec curiosité, et qui ne fait pas que des heureux, est développé par SOMUPI, une filiale à 66% de Decaux et à 34% de Publicis.
Il y a d’abord Clear Channel, société américaine et candidat malheureux à VELIB, qui vient de saisir une nouvelle fois le tribunal administratif de Paris pour contester l’attribution de ce gros marché à SOMUPI. Clear Channel dénonce les « nombreuses irrégularités qui entachent la procédure d’attribution » et réclame auprès de la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs) une copie du contrat de SOMUPI.
Les emplacements des 750 stations VELIB seront principalement récupérés sur des places de stationnement de voitures, jusqu’à 200 dans certains arrondissements. Dans le XIVème arrondissement, la maire, Pierre Castagnou, regrettant que ces stations ne soient pas plus souvent situées sur les trottoirs, a notamment déclaré : « cela fera 2 % du stationnement en surface en moins ».
Des maires d’arrondissement demandent un démarrage plus progressif. Plus de la moitié des stations doivent être mises en place pour la mi-juillet. Ils proposent de faire un bilan avant de poursuivre avec la deuxième phase. D'autres proposent d’utiliser des places de livraison, dont certaines, tout le monde le remarque, sont sous employées ou pas employées du tout.
A suivre !
A.C.
08:00 Publié dans 3- Vie des quartiers | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : velib, mairie de Paris, Pierre Castagnou, Clear Channel, velos | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Le principe même de Vélib' impose que le réseau de station soit dense et bien alimenté. Il n'est pas concevable de démarrer progressivement.
Si des places de livraison sont effectivement sous-utilisées ou plus exactement utilisées par des voitures pariculières, c'est du au laxisme des autorités de police qui n'ont jamais fait appliquer la reglementation du stationnement de livraisons en vigueur depuis le début 2007 et qui impose un disque et limite la durée de stationnement à 30 minutes !
Il est vrai que vélib' entraine la suppression de places de stationnement, mais faut-il déplorer qu'un moyen collectif empiète sur un moyen individuel sur la voie publique ?
Écrit par : manuel | 31 mai 2007
On ne peut pas reprocher à la ville de pousser le vélo; mais ce n'est pas la majorité qui peut s'en servir: personnes agées, très jeunes. Vous emmenez votre vieil oncle sur le porte bagages? On est encore très loin de rouler sans risque en vélo (par ex les motos qui déboulent dans les couloirs de bus ou les pistes cyclables)
et comment fait on quand on a des choses lourdes ou encombrantes à transporter? Et le prix des taxis?Je ne vois pas beaucoup B.Delanoe en velo, ni ses élus. C'est plutôt voiture de fonction.
Oui, c'est bien le vélo, je roule avec. Mais ça ne fait pas tout. Ca serait bien aussi, de pouvoir les garer dans son immeuble, ce n'est pas toujours le cas. On s'en ferait moins piquer ou vandaliser.
Écrit par : Paul | 14 juin 2007
Interviewer Monsieur Jean-Claude Decaux est en réalité beaucoup plus facile à dire qu’à faire. L’homme à la réputation d’être inaccessible et de ne jamais s’adresser à la presse et encore moins aux caméras. Son service de communication est d’ailleurs catégorique PAS D’INTERVIEW… J’ai pourtant réussi à déjouer les vigilances des services de l’entreprise pour m’adresser directement au grand patron qui en l’espace de quelques mois est devenu au niveau national l’opérateur incontournable des vélos en libre service: http://www.velocite-movies.com/index.php?option=com_content&task=view&id=50&Itemid=1
Écrit par : Patrick | 22 juillet 2007
Le mode de transport collectif qu'est le Velib implique que chacun fasse des efforts : c'est le principe meme du mode partagé.
Forcément, cela bouscule un peu les pratiques quotidiennes.
Le problème, c'est que les principales victimes du Velib sont les automobilistes parisiens... qui, eux-memes, ne representent qu'une minorité du trafic parisien.
Écrit par : Thibault | 12 septembre 2007
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