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26 octobre 2022

Collaborateur de l’Abbé KELLER, André REMANDE est à l’honneur !

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L’immeuble du 39 rue BEZOUT aura désormais  l’honneur de porter le nom d’André REMANDE

 

Ce vendredi 21 octobre, une cérémonie d’inauguration a eu lieu au bas de l’immeuble, présidée  par Mr. Olivier de PONCHEVILLE, Président d’honneur de DOMNIS.

 

Etaient invités, entre autres, la famille d’André Remande, toujours bien présente dans le quartier, le Père Branchu, curé de la Paroisse St Pierre de Montrouge, ainsi que les locataires de l’immeuble.

Discourt Domnis.jpgLe riche parcours d’André Remande a été longuement évoqué tant par le président de Poncheville que par Annie sa fille , laquelle a rappelé tant de souvenirs si précieux pour les amis du quartier.

 

La cérémonie s’est poursuivie dans les locaux de la Cité du Souvenir,11 rue St Yves,  où on a pu admirer la splendide fresque de Desvallières, parfaitement restaurée par le petit-fils du peintre.

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18 janvier 2015

L'abbé Alfred Keller

La Cité du Souvenir 11 rue Saint Yves.jpgSous le porche d'entrée de la Cité du Souvenir, 11 rue Saint Yves, on peut lire depuis l'été 1988 l'inscription suivante :

Pour honorer la mémoire des morts de la guerre 1914-1918 par une réalisation de bienfaisance chrétienne, à la mémoire de Monsieur l'abbé Alfred Keller - 1894-1986, fondateur de la SA HLM "La Cité du Souvenir" et de la Fondation "Les Berceaux du Souvenir", en témoignage de reconnaissance et de fidélité pour son action en faveur des familles nombreuses de condition modeste.

Cet hommage a été rendu à l'homme de bien et d'action que fut l'abbé Keller, demeuré une des figures les plus populaires du 14ème. Chacun, pour les plus anciens, le revoit encore, circulant sur sa bicyclette, au milieu du flot des voitures, qu'il dominait de sa haute taille.

Documentation extraite du n° 33 de la revue d'histoire SHA du 14ème

Photo Carlos Moret http://carlosmoretmontsourisdareau.blogspot.fr/2008/04/bl...

14 décembre 2012

Quand Saint Pierre fait ses comptes

En fin d'année, les responsables des finances de toutes les paroisses de France scrutent leurs tableaux de comptes avec appréhension. Décembre est le mois où beaucoup de chrétiens font leur chèque pour le denier de l’Église . Pourquoi si tard ? Parce que ceux qui travaillent touchent, pour certains, un double mois en fin d'année. Et tous savent qu'ils faut donner avant le 31 décembre pour bénéficier de la déduction fiscale de la rubrique « dons aux œuvres ».

Cette année, à Saint Pierre de Montrouge, les recettes sont en retard : - 3 % à la fin octobre par rapport à la même période de 2011, en tenant compte de l'inflation. « Jusqu'à présent explique Yves Jouen, le responsable des affaires économiques de la paroisse depuis 2005 (laïc et bénévole), la crise nous avait peu touché. Nous craignons cette fois qu'elle ait des répercussions. Heureusement, les 2 500 paroissiens qui viennent aux messes sont un peu plus généreux à la quête. Le don moyen aux quêtes du dimanche est passé en deux ans de 1,35 € à 1,54 € ». Un montant encore modeste. Au moment du passage à l'euro, l’Église avait fait une campagne de communication pour suggérer de donner 2 € (pour ceux qui le peuvent). C'était en 2002, il y a dix ans. Autre souci, toujours à Saint Pierre de Montrouge, même si 420 familles ont choisi le prélèvement automatique, une étude statistique sur les dons au denier de l’Église vient de révéler que 30 % des donateurs seulement avaient moins de 60 ans. Un signe inquiétant pour l'avenir.

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La publication de ces informations dans deux feuilles paroissiales a irrité certains paroissiens... et quelques prêtres. Dans l’Église, on n'aime pas trop parler d'argent. Saint Pierre de Montrouge, comme beaucoup d'autres paroisses, préfère pourtant jouer la transparence. Le budget est publié chaque année, distribué, et disponible sur Internet. Le budget de fonctionnement de la paroisse affiche, en dépenses, un total de 1 400 000 € pour des recettes de 1 100 000 € en 2011. Soit un déficit de 300 000 €, couvert par appel aux provisions, alimentées notamment par le produits de legs, évidemment aléatoires selon les années.

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08 mars 2007

Abbé KELLER: la Cité du Souvenir et la Chapelle Saint Yves

L’Abbé Keller est ordonné prêtre en 1920, à la fin de la guerre de 14-18 qui a fait 1,3 millions de morts chez les soldats, et après la grippe espagnole (venant d’Amérique) qui a tué 400.000 français et 40 millions de personnes dans le monde.

A 24 ans, le jeune prêtre est hanté par la misère qu’il côtoie tous les jours, et, lui qui est issu d’une riche famille, de Wendell, n’a qu’une idée, venir en aide aux plus malheureux et créer pour eux les conditions d’une vie digne.

Nommé vicaire à Saint Dominique, il décide de créer un ensemble où les familles éprouvées et de modeste condition pourront être chez elles. Une opportunité se présente : la zone de fortification est déclassée, le réservoir de Montsouris est juste terminé, et un terrain, le Plateau Saint Yves, est à vendre.

En 1925, l’Abbé Keller lance une souscription par actions et y investit une grande part de sa fortune. Des gens modestes donnent, 80.000 prospectus sont distribués dans Paris les fonds sont rassemblés en un mois. La somme nécessaire est même dépassée. En juillet, la Société Anonyme d’Habitations à Bon Marché « La Cité du Souvenir » est créée, avec un capital de 1.000.000 F.. La société achète le terrain, occupé par 80 habitants. Ils acceptent de partir, l’Abbé Keller leur ayant trouvé un autre lieu.

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180 logements sont construits avec sur la porte de chacun d’eux le nom d’un soldat mort à la guerre. Ils sont répartis en trois immeubles en triangle dont deux sur la rue Saint Yves encadrent l’entrée. Au centre la chapelle, « Dieu est au centre ». Elle est classée monument historique, pour les fresques de Georges Desvallières, l'un des rares expressionnistes français à porter l'étiquette de "rénovateur de l'art chrétien", ce qui semble l’avoir condamné au purgatoire! Après le traumatisme de la guerre de 14-18 où il perdit son fils Daniel, il se consacre en effet à la peinture religieuse, "peintre des mystères douloureux et de la guerre" selon Maurice Denis, co-fondateur avec lui, en 1919, des Ateliers d'Art Sacré.

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La Cité dispose d’un jardin d’enfants, d’un dispensaire, d’un patronage. L’Abbé Keller a créé tout un système, remarquable pour l’époque, de ce qui ne s’appelait pas encore l’action sociale.

Le reste des fonds réunis en 1925 a été utilisé pour l’achat de la Ferme de Montsouris, 26-28 rue de la Tombe-Issoire. En 1934, la Fondation des Berceaux du Souvenir a été créée et reconnue d’utilité publique. En 1953, elle obtient de développer au 26-28 rue de la Tombe-Issoire et au 15-17 villa Saint-Jacques (acquis en 1942), des logements pour des personnes de condition modeste et les activités du Centre d’œuvres de Jeunesse.

Peu avant sa mort en 1986, sentant ses forces faiblir, l’Abbé Keller a cherché à ce que son œuvre continue à vivre dans l’esprit qu’il avait voulu. Malheureusement l’ensemble 26-28 rue de la  Tombe Issoire,  villa Saint Jacques et ferme Montsouris, voit maintenant son avenir en grave indécision. En revanche, la Cité du Souvenir a trouvé le cadre nécessaire à sa pérennité, garde son caractère social et sa chapelle reste ouverte au culte.

Alain CONSTANS