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26 novembre 2010

Les canailles aussi ont une âme

lescanaillesontaussiuneame_.jpgL'histoire est authentique.

Ce soir-là, dans le froid d’un mois de décembre, le jeune Marie-Angel, 21 ans, catholique bénévole dans une équipe de secouristes de la Croix-Rouge, à l’arrêt à proximité d’un restaurant du Cœur, aperçoit une jeune garçon d’une douzaine d’années, au milieu de la longe file des S.D.F. Une femme seule, n’est pas loin : c’est sa mère…

Marie-Angel est « poussé » à lui parler, à l’interroger. Très vite, il lui parle de Dieu… Il ressent l’appel à le sortir du gouffre. Le jeune, prénommé Gabriel, a appris à la rue, la dureté de la vie, la faim, la violence, l’humiliation, les tentations… ; il est direct   sans détour, sans concession, mais… il reste un enfant…

Marie-Angel, plein de bonne volonté et de compassion, connaît son catéchisme, sa théologie, est-ce suffisant ?

Les deux univers vont alors s’entrechoquer : les liens croisés entre les deux vies intérieures, à chaque instant sont très enrichissants : il n’y a dans ces liens, tels qu’ils sont rapportés, aucune démagogie, aucun faire-valoir, aucune superficialité ; l’ensemble est à la fois clair et complexe, difficile et éclairant, simple et obscur, bref, fidèle à la réalité. Les empoignades, multiples, sont passionnantes… Quel match !

Pas de théories – pourtant, que de vérités énoncées !

Chacun déstabilise l’autre. L’Esprit Saint est des deux côtés… lumière et ténèbres se succèdent… Marie-Angel arrivera-t-il à faire baptiser Gabriel ? A le faire changer de vie ? Sa mère arrivera-t-elle à s’en sortir ?

Le style, original est sans concession, collant parfaitement à la réalité et à la vérité de Gabriel.

Quelque part, ce combat n’est-il pas notre combat intérieur ?

 Thierry Jeancourt-Galignani

 Les canailles aussi ont une âme » - Itinéraire spirituel d’un enfant SDF.    Frère Marie-Angel

   Editions des Béatitudes . 220 pages – 14 €

20 juin 2010

Bienvenue au 36 bis:

Un accueil de taille humaine pour les personnes de la rue et en difficulté

Le « 36 bis », entendez rue du Père Corentin, est un lieu d'accueil de jour, créé il y a quelques années par le Secours Catholique, dans un local mis à disposition  par le couvent des Franciscains, en bordure de leur jardin.

Ouvert le dimanche après midi et tout le lundi, il accueille les personnes de la rue ou en grande difficulté pour un moment de calme, de détente et de convivialité. L'hiver, par exemple des personnes du voisinage amènent une soupe, qui a toujours beaucoup de succès. D'autres fois, accueillants ou accueillis apportent de quoi manger, qui est partagé entre tous.

Le Secours Catholique est venu un après midi tourner une vidéo, qui donne une image très réelle de cet accueil et de son ambiance. Vous pouvez la voir, à l'adresse ci-dessous, en cliquant sur le lien.

http://www.secours-catholique.org/espace-multimedia/accue...

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A.C.

26 septembre 2009

dernière minute!

Le Secours Catholique sera présent dimanche 27 septembre au vide-placard, avenue Paul appel, angle rue Monticelli (Paris 14e), organisé par l'association des locataires.

Le bénéfice de cette vente permettra de soutenir les actions du Secours Catholique, en faveur des plus démunis.

De 8 heures 30 à 18 heures.

28 janvier 2009

« Les enfants de Don Quichotte » vendredi 30 janvier 2009 à 18h30, au « ciné-jeunes- débat » organisé par le Conseil de la jeunesse du 14ème.

Vendredi 30 janvier, 18h30 : Projection du film « Les enfants de Don Quichotte » (Acte 1- de Roman Dénécé, Augustin Legrand et Jean-Baptiste Legrand) « Le 26 octobre 2006, Augustin Legrand et Pascal Oumaklouf, de simples citoyens, décident de vivre dans la rue, au plus proche des sans-abri afin de les fédérer et de les amener à exiger le respect de leurs droits fondamentaux. Véritable camp retranché, le Canal Saint-Martin fut pendant plusieurs mois le lieu d'une nouvelle résistance. Voici l'histoire de leur combat dont ce film est un prolongement, une arme et un outil. »

Enfants de Don Qichotte photo 3.jpg

A 20h il y aura un débat organisé et animé par le Conseil de la jeunesse du 14e « Vivre dans la rue à 20 ans » qui portera spécifiquement sur la problématique des jeunes lourdement touchés par la grande précarité. Le débat aura lieu en présence de Jean-Baptiste Legrand, Ronan Dénécé, réalisateurs du film, Marie Attalah, adjointe au Maire du 14e chargée du développement social et de la solidarité et Valéry Boldyreff, travailleur social à la Mie de Pain au sein d’un CHU (Centre d’hébergement d’urgence).
Cinéma l’Entrepôt 7-9 rue Francis de Pressensé. M° Pernety.
Renseignements : 01 53 90 67 24 / Tarif : gratuit pour les moins de 25 ans / 5,60 € / 7 €.
Contact : Fatou Sall - 06 82 50 41 37 -  conseil.jeunesse14@paris.fr

19 décembre 2007

La Mairie ouvre le gymnase Mouchotte

Situé dans le quartier de Montparnasse, afin d’accueillir la nuit les personnes sans-abri.

Le temps froid devrait persister dans les prochains jours. Dans le cadre du plan grand froid, qui prévoit l’ouverture de lieux d’hébergement temporaires et le renforcement des maraudes du Samu social, la mairie va ouvrir le gymnase Mouchotte, situé dans le quartier de Montparnasse, afin de répondre aux besoins d’accueil nocturne des personnes dormant dans la rue.

30 juillet 2007

« De la rue à l’engagement solidaire» - Entretien avec Joseph Lebèze

C’est après avoir entendu le témoignage de Joseph Lebèze à une table ronde sur l’exclusion, organisée par la Mairie du 14ème, que j’ai lu son récit autobiographique : « C’est si beau d’être aimé ».(voir la note) Ayant appris qu’il habitait le 14ème, j’ai eu envie de le rencontrer.

Joseph Lebèze m’a très gentiment accueilli dans son studio : lumineux et d’un ordre méticuleux.

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-L.V : Qui vous a conseillé d’écrire ce livre?

-J.L : C’est Tim Guénard que j’avais rencontré à l’école d’évangélisation des communautés de l’Emmanuel. Il était l’auteur de « Plus fort que la haine » et d’autres ouvrages édités aux Presses de La Renaissance. J’avais déjà témoigné plusieurs fois, cela m’a paru intéressant.

-L.V : Quel est votre métier actuel ?

-J.L : Après avoir travaillé aux pompes funèbres, je suis actuellement chauffeur pour des personnes handicapées ou des touristes et cela me plait.

-L.V : Comment s’est fait votre « reconstruction »?

-J.L : La première étape c’est la rencontre avec le curé de l’église voisine du banc où je m’étais installé depuis des mois. Grâce à l’amitié de ce prêtre et des personnes qu’il m’a fait rencontrer, j’ai découvert l’espoir de pouvoir me sortir de la boisson et de la rue. La 2ème étape, c’est ma retraite à Châteauneuf de Galaure où j’ai trouvé la foi et donc, une espérance. J’ai pu alors pardonner à mon père. Pour moi, la foi et la vie sont devenues indissociables.

-L.V : Il me semble que vous êtes aussi très engagé dans des activités associatives ?

-J.L : En effet, j’ai participé à une association LAC (lien d’animation culturelle qui était dans l’ancien centre social situé rue Maurice Bouchor). Maintenant, j’essaye de résoudre des conflits de voisinage ou d’éviter des expulsions grâce à une amicale de locataires. J’ai rencontré à plusieurs reprises monsieur Castagnou au sujet du quartier Porte de Vanves et du Centre social qui est en construction.

On me demande aussi de témoigner dans des établissements scolaires, des conseils de quartier…

Mais mon principal engagement est d’être parrain à la Fondation des Orphelins Apprentis d’Auteuil : je me rends dans des foyers. J’y demeure parfois plusieurs jours afin de donner des conseils à des jeunes.

-L.V : Vous qui avez été S.D.F., pouvez-vous dire comment aider ceux qui vivent cette épreuve ?

-J.L. : C’est un sujet pour lequel j’ai rencontré beaucoup d’hommes politiques et de responsables d’associations humanitaires.

Le SDF a tout perdu, même l’amour de soi. Ce n’est pas seulement un hébergement qu’il faut proposer. C’est d’abord le soutien d’accompagnateurs attentifs et respectueux qui est indispensable. On ne peut pas bousculer la réinsertion, le temps consacré à établir un dialogue et une relation de confiance c’est du temps gagné pour répondre aux problèmes qui ont entraîné cette détresse...

Un des moyens très efficace, c’est la création de pensions de famille : là, on trouve l’appui d’une assistante sociale, une adresse, une boîte à lettres, c’est le début de l’autonomie, on peut, alors, trouver un travail et se réinsérer.

L.V. Il faut un courage immense pour parvenir à sortir de la rue !

J.L. : Il faut, en effet, une grande persévérance et des amis solides. C’est très lourd aussi pour l’accompagnateur qui doit avoir de l’humilité et de la patience. Pour moi, c’est la Foi qui me donne la force de tenir.

Monique Garrigue