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08 octobre 2011

Lewis Hine expose à fa Fondation HCB

Ici, la photo devient le témoignage vivant de la réalité sociale, terrible, oppressante.

Lewis Hine l'ascension vers l'Amérique Ellis Island 1905.jpgIl s’agit des immigrants venus de l’Europe, qui se retrouvent abandonnée, vivant dans les taudis d’Ellis Island à New-York en 1905. On y voit le travail des enfants, la maladie, la misère, le dénuement total. Nous croisons les mendiants, les chômeurs faisant la queue devant un bureau d’embauche, le travailleur estropié, la veuve et ses dix enfants, les noirs américains dans leur ghetto, les réfugiés de guerre, le ramasseur de coton, le cireur de chaussures… Une humanité souffrante, désespérée.

La démonstration de l’exploitation de l’homme par l’homme éclate ici au grand jour, sans le pouvoir des mots, car ceux-ci sont inutiles, hors « champ » ; seule l’accablante misère humaine  est omniprésente.

Nous sommes au tout début de la photographie documentaire, du reportage objectif. L. Hine dit : « je veux créer une image plus réelle que la réalité elle-mêmeil faut de la lumière, une image directe, sans effets de clairs obscurs ».

Plus tard , de 1933 à 1938, plusieurs clichés se rapportant au « New Deal » initié par Franklin Roosevelt nous rappellent la politique interventionniste mise en place pour lutter contre les effets de la Grande Dépression de 1929. Voir les clichés se rapportant à la construction de l’Empire State Building !Lewis Hine fileuse dans une usine de Nouvelle  Angleterre 2004.jpg

Photographe humaniste, épris de justice sociale, "J'ai voulu montrer ce qui devait être corrigé ; J'ai voulu montrer ce qui devait être apprécié. Il faut de la lumière, de la lumière à flots... " Lewis Hine cherche à démontrer l’asservissement des hommes à la production industrielle pour le profit de quelques uns. Il bataillera contre le travail des enfants au sein de la N.C.L.C. ( National Child Labor Committee ). A ce titre, il est pour nous un miroir dans lequel se reflète les aspirations de l’homme : bien-être, éducation, justice, critères essentiels  et nécessaires pour la libération de l’humanité.

R.R

-  Lewis Hine à la Fondation Henri Cartier Bresson : 2, impasse Lebouis – 75014 - 01 56 80 27 00 - www.henricartierbresson.org

--Exposition jusqu’au 18 décembre du mardi au dimanche de 13h à 18h 30, le samedi de 11h à 18h 45

09 juillet 2009

"Open See" : exposition Jim Goldberg à la Fondation Henri Cartier-Bresson, jusqu’au 26 juillet 2009

_expophoto Jim Goldberg Bangladesh_20071e.jpgJusqu'au 26 juillet, La Fondation HCB présente "Open See", destinées migratoires vers l'Europe, le projet du photographe américain Jim Goldberg lauréat du Prix HCB 2007.

"Open See" fait partie du vaste projet de Jim Goldberg, "The New Europeans", sur l'exode de réfugiés, d'immigrants et de populations victimes de trafic humain venus en Europe pour y refaire leur vie.

En 2007, le Prix HCB est décerné à Jim Goldberg. Cette bourse lui permet de poursuivre ses projets en s'intéressant aux pays d'origine des migrants, à leurs conditions de vie au moment du départ et aux raisons qui les poussent à fuir : la chute de l'Union Soviétique et l'esclavage sexuel en Ukraine, les violences intercommunautaires en Inde, le désordre politique au Bangladesh, la guerre civile au Liberia, les conflits en République Démocratique du Congo, la pauvreté au Sénégal et en Mauritanie...

_expophoto_jim goldberg rep démocratique du congo 20081d.jpgL'exposition présente sur deux étages, les histoires de ces migrants à travers des portraits, polaroids, vidéos et notes inscrites sur les photos pour témoigner de leur vie et de leur voyage vers un avenir meilleur. Jim Goldberg collabore activement avec les sujets de ces photographies en leur demandant de laisser un message, un dessin, un souvenir de leur vie passée ou future. La scénographie, conçue par l'artiste présentera une centaine de photographies, alternant polaroids, grand format et collages. Ces images sont un témoignage de la volonté humaine, de l'énergie qui permet de concrétiser les rêves de liberté, quelle que soit la nationalité, la religion ou la classe sociale.

expophotogoldberg fondation Cartier Bresson grèce.jpgPlus généralement, l'exposition traite des problématiques liées à la mondialisation et soulève les questions du racisme, de l'intégration et de la persécution culturelle. Malgré les réalités douloureuses auxquelles ces individus doivent faire face, leurs histoires sont empreintes d'espoir et d'héroïsme.

"Open See", Jim Goldberg, jusqu'au 26 juillet 2009  Fondation Henri Cartier-Bresson  2, impasse Lebouis 75014 Paris

Le catalogue, publié par Steidl regroupe, dans un coffret, quatre volumes présentant chacun, un des pays photographiés par Jim Goldberg   : la Grèce, l'Inde, l'Ukraine et les pays d'Afrique.

Ouvert du mardi au dimanche de 13h à 18h30, le samedi de 11h à 18h45, nocturne le mercredi jusqu'à 20h30. Fermé le lundi et entre les expositions.  6 € plein tarif - 3 € tarif réduit. M°Gaité - Bus 28, 58, 88

31 août 2008

Un hommage à Henri Cartier-Bresson

Surnommé « l’oeil du siècle » et considéré comme l’un des pionniers du photo-journalisme, Henri Cartier-Bresson sera mis à l’honneur à partir du 10 septembre dans le cadre de la fondation portant son nom. Cette exposition proposera un ensemble de photos prises en Amérique durant la période 1929 à 1947. Dans le courant du mois d’octobre, conférences et colloques seront consacrés à ce photographe, représentant majeur de son art, et qui mourut le 3 août 2004.

 
Fondation Henri Cartier-Bresson, 2 impasse Lebouis ( 75014) – tél : 01 56 80 27 00

www.henricartierbresson.org

09 avril 2007

La petite histoire de nos rues

Nous commençons aujourd'hui à vous raconter l'histoire des rues de notre quartier : le Petit Montrouge, tant sur le plan des sites de celles-ci que des divers noms qui leur ont été attribués au cours des 140 dernières années.

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La célèbre photo de Giacometti, rue d'Alesia, par Henri Cartier-Bresson 

Ainsi de la rue d'Alésia. La voie fut ouverte en deux tronçons : 1° à l'est de la place Victor Basch qui fut tracé de 1863 à 1869 et allant jusqu'au carrefour Santé-Amiral Mouchez, à la limite du 13ème arrondissement. Le pont du chemin de fer de Sceaux surplombant cette portion date de l'année 1868 ; 2° à l'ouest sur le très ancien tracé rectifié d'un "chemin de la Justice" qui conduisait à un gibet… Ce chemin devint au début du 19ème siècle le "chemin des Bœufs".
Après la création du chemin de fer de l'Ouest, ce chemin prit le nom de  "route", puis, "boulevard du Haut Transit" et enfin "rue du Transit" avant de devenir "rue d'Alésia". Il faut signaler que l'appellation de "pont aux Bœufs", donnée au pont du chemin de fer de l'Ouest surplombant cette même rue, provenait du point de débarquement des bestiaux avant leur conduite jusqu'aux abattoirs de Vaugirard, les terrains de ceux-ci ayant été transformés sous la forme du parc Georges Brassens.

La rue d'Alésia est un segment de 2,4 kilomètres, faisant partie de la grande rocade qui, par les rues de Tolbiac, d'Alésia, de Vouillé et de la Convention, vint, il y a 135 ans, doubler les anciens boulevards extérieurs des Fermiers Généraux et des boulevards des Maréchaux, et relier ainsi les ponts de Tolbiac et de Mirabeau.

Sous la 3ème République, le voisinage de la rue d'Alésia entraîna de facto la dénomination des rues de Gergovie et de Vercingétorix. On peut signaler qu'un hôtel meublé de la rue du Château s'empressa de dédier en son temps son enseigne à Jules César…
Il faut encore préciser que l'écrivain : G. H. Rosny Aîné, auteur du roman "la guerre du feu" habita jusqu'en1910 au     n° 72 de la rue d'Alésia.
Prochainement, nous continuerons notre promenade à travers plusieurs de nos rues qui sont toutes les héritières de l'histoire locale de notre quartier.
R.R.
NDLR : Documentation provenant de la revue d'histoire de la SHA du 14ème n° 35.

04 février 2007

Le photographe Bruce Davidson expose à la Fondation Henri Cartier-Bresson

Riche d'une centaine de clichés en noir et blanc, l'exposition dévoile deux séries majeures:

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"100e rue" et "Time of change". Elles racontent le combat des militants noirs des droits civiques et celui du Harlem espagnol de New-York. Deux thèmes que B. Davidson a développé pour montrer la vie des communautés noires et hispaniques dans une Amérique des années 60, une Amérique qui voulait ignorer les luttes pour l'émancipation des minorités.

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Témoignage vivant où la réalité se dévoile sans détour, sans intervention d'une quelconque "retouche artistique". Huit années de travail ( 1961 - 1968) pendant lesquelles B.D. a parcouru le Sud, Chicago et le New York de Manhattan, quartier le plus déshérité et le plus malfamé de la ville : "Je regardais les gens dans les yeux. Ils étaient calmes, tranquilles, retirés en eux-mêmes…" . A partir de là, ont émergé ces images montrant les combats de Martin Luther King, les mobilisations de Malcom X (La marche de Selma). B.D. a partagé sa vie avec les travailleurs saisonniers, cueilleurs de coton. Il fut témoin de la violence ségrégationniste, et du désir d'émancipation des Noirs. Il fit aussi des portraits intimistes, des scènes de rue ( la 100e) où transparaît la souffrance au quotidien de ces populations hispaniques et métissées.

Le visiteur appréciera le témoignage émouvant et la sensibilité aiguë du regard. Ces éléments donnent matière à réflexion sur la destinée douloureuse d'hommes et de femmes dont la seule tare indélébile est la couleur de leur peau… et leur misère.
                                                                                                                                                            R. Rillot
Fondation H-C-B : 2, impasse Lebouis - 75 014 Paris - Tél : 01 56 80 27 00
Exposition jusqu'au 22 avril 2007, du mardi au dimanche de 13h 00 à 18h 30, le samedi de 11h00 à 18h 45, nocturne le mercredi jusqu'à 20h 30.