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14 novembre 2008

Jacques et son Maître de Milan Kundera d'après l'oeuvre de Diderot au Théâtre 14

Milan Kundera nous dit en préambule qu’il « a voulu rendre hommage à Diderot », sous la forme d’une « variation ». Qui dit variation, dit « thème », comme peut le concevoir un compositeur de musique. Aussi, cette"reconstruction" au sein de l’action théâtrale prend ici la figure d’un édifice à plusieurs étages.

image_centre_2006.jpgTout d’abord, trois histoires d’amour dont deux possèdent une enchevêtrement qui est loin d’être linéaire. La troisième, indépendante des deux précédentes, démontre un état de la société à l’époque de Diderot, où la naissance, la situation sociale dominante confèrent à celui qui la possède, un pouvoir exorbitant sur les gens du peuple, et surtout sur le monde féminin.

Mais le noyau central de la pièce de Kundera, c’est évidemment une méditation profonde sur ce qui caractérise l’importance de la destinée humaine, sur ce qui est « inscrit » dans chaque vie, et ce qui ne l’est pas . « La destinée est dictée d’en haut », ce qui amène à nous demander si nous sommes responsables de tous les actes de notre vie. C’est par la seule liberté, qu’il nous est donné de choisir. Les « ordres viennent d’en haut », dit le Maître, mais « le serviteur peut et doit choisir l’ordre qui lui convient le mieux ». On assiste ici à un face à face où les tenants du pouvoir sont confrontés à un contre-pouvoir. Critiquer l’ordre établi est déjà une étape pré-révolutionnaire pour la conquête de l’égalité.

Cette mise en accusation  est très présente dans la pièce de Kundera , où Jacques et son Maître sont en constante opposition, même si l’apparence d’une amitié superficielle et de circonstance soude à de rares moments, les relations entre les deux personnages en une fraternité surfaite.

A tout ceci, il faut ajouter qu’un climat de jouissance amoureuse délibérée, liée à un libertinage propre à l’époque, donne à  cette pièce une atmosphère festive, éloignée de l’hypocrisie des dévots et autres pisse-froid ! Les mots s’ajoutent aux images  pour leur conférer la crudité qu’il convient…

Résumons . Voici une pièce foisonnante, pleine de vie, d’émotions, d’amours contrariées et trahies, dans le plus pur style du marivaudage, mais où cependant les questions existentielles sont exposées en filigrane, où la joie organique, la jouissance, la recherche du bonheur survolent nos destinées pour mieux masquer, mais non effacer, la question ultime qui se pose à l’humanité depuis ses origines : où va-t-on ?

Rendons hommage à la qualité de la troupe où Yves Pignot et Nicolas Briançon traduisent avec bonheur et profondeur, à la fois la truculence, l’aventure, les aléas de l’amitié et de l'amour, mais aussi le désarroi,  l’angoisse, la solitude de leurs personnages, les vicissitudes de leurs destinées, c’est-à-dire en fin de compte la nôtre.

R.Rillot

- Théâtre 14 J.M. Serreau – 20, avenue Marc Sangnier – 75 014  – du 11 novembre 2008 au 3 janvier 2009 - Locations : 01 45 45 49 77  -métro Porte de Vanves. Bus 58 et 95. Tramway Didot jusqu’à 1h  du matin.

13 novembre 2008

« Business as usual » : pendant la crise, les affaires continuent

Pendant que le gouvernement endette encore un peu plus le pays pour renflouer les banques, celles-ci continuent tranquillement leurs affaires.
Ainsi, la Société Générale, par l’intermédiaire de sa filiale SOGEPROM (260 millions d’€ de chiffres d’affaires en 2008), va réaliser une vaste opération immobilière sur le bloc rue Lecuirot-rue Delbet, au bord de la rue d’Alésia.
Cette opération de 80 logements en 3 bâtiments de 7 étages, soit une surface 5000 m2, a eu sans problème le feu vert de la Mairie, en promettant en échange quelques logements sociaux. Le sacro-saint et magique tampon social ayant donc obtenu, rien ne devrait entraver la réalisation, surtout pas les plaintes des locataires expulsés ni des riverains. Savent-t-ils seulement de quoi ils parlent?  Qu’ils fassent confiance à la sagesse de leurs élus, que diable!
Car ce projet présente de lourds inconvénients :
D’une part, il est d'une très grande densité et va nuire aux conditions de  vie, lumière, vue des habitants qui l’entourent. Il suffit de regarder la perspective ci-dessous, vue de la rue Delbet. Est-il raisonnable de pousser à l’extrême les règlements d’urbanisme, pour arriver à ce résultat.

Lecuirot.jpg


400 places de parking disparaissent
Mais surtout, cette opération supprime le parking du 10 de la rue Lecuirot, jetant plus de 400 voitures à la rue, dans un quartier déjà très déficitaire en places de parking. D’autant plus, que cette disparition s’ajoute à la forte réduction des places de stationnement en voirie de ces dernières années. Argument que Pierre Castagnou écarte d’un revers négligent : « Il y a beaucoup trop de voitures dans Paris ! ».
Ce que la mairie ne veut pas entendre, c’est que les Parisiens ne servent beaucoup moins de leur voiture et empruntent les transports en commun. Sauf s’il y a un trop lourd déficit de places de stationnement en surface : dans ce cas les gens ne peuvent pas la laisser en journée et l’utilisent beaucoup plus.
Regroupés en collectif, les habitants, locataires actuels bientôt expulsés et riverains ont initié une pétition pour lutter contre ce projet,  uniquement financier et contraire aux intérêts du quartier. Lisez la et signez la, en cliquant sur ce lien.

les Belles Etrangères

A l’occasion des « Belles Etrangères », les Ed. Actes Sud et la librairie le « Livre Ecarlate » ont le plaisir de vous inviter à rencontrer :
Ch’ôn Miônggwan
accompagné de Yang Jung Lee et de Patrick Maurus, ses traducteurs, pour la parution de son livre : la Baleine, le vendredi 14 novembre à partir de 19h.
Le Livre Ecarlate, 31, rue du Moulin Vert – 75 014 – Tél : 01 45 42 75 30
ouverte du mardi au samedi de 10h à 20h et le dimanche de 10h à 15h.

12 novembre 2008

Evénements à Notre-Dame du Travail, Concert, « Le chœur Anaiki », » Fête des châtaignes »,

Dimanche 16 novembre : Concert à 16h00, Choeur Régional Vittoria d'Île-de-France,
Dimanche 23 novembre à 11h : Le chœur Anaiki chante la Messe « Euzkel Mezea »
Fête des châtaignes du 23 novembre à Notre-Dame du Travail

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Le dialogue entre les croyants des religions monothéistes

Dimanche 16 novembre, de 17h à 19h : « Aux quatre vents des religions »
Lundi 17 novembre, 20h30 à Saint Marc de Malakoff : « L’Église catholique et l’Islam, quel dialogue ? »

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Evénements à Saint Dominique

« Saint Paul sur le vif » « les Exercices Spirituels de Saint Ignace de Loyola » et messe radiodiffusée sur France Culture

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Sous le ciel du Vietnam

Exposition André Heimler à la galerie du Montparnasse , 55 rue du Montparnasse, du 1er novembre au 16 novembre de 12h à 20h.
Cette exposition comporte environ 120 photos de reportage sur le Vietnam absolument splendides qui illustrent toutes les facettes de la vie au Vietnam : la culture en terrasses, les rizières, la vie dans les villes et villages, les villes…Les richesses culturelles, les métiers d’art : la poterie, la broderie et la misère de certains quartiers. André Heimler présente la diversité des paysages : Les plaines, les paysages fabuleux de montagnes, de la baie d’Along, les lieux où eaux et ciel se confondent…

André Heimler, les terrasses mises en eau.JPG

Le seul reproche que je pourrais faire c’est que les photos sont si belles et si riches qu’elles méritaient d’être exposées en plus grand format !
Mercredi 12 novembre à 18h30, il y a une conférence « Propos sur le Vietnam » de André Heimler, 55 rue du Montparnasse, métro Edgar Quinet, Montparnasse, Vavin.

D'autres photos

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11 novembre 2008

MARIA CARITA, 30 ans après; quand les CARITA étaient trois.

Marie-Josée CARITA, habitante du 14ème, organise une exposition, sur le célèbre salon de coiffure des stars, fondé par ses grand-tantes, les sœurs CARITA

Carita rayues et coupes courtes.jpg

Rayures et coupes courtes: les Carita et le Pop'art

Maria CARITA est née à Toulouse de parents espagnols en 1911. Sa soeur Rosy, est née à Villach, en Espagne dans une région dite du" Val d'Aran", en Aragon. Comme dans toutes les familles espagnoles, on chantait, on dansait et on cousait.
A l'âge de 14 ans, Maria commença comme apprentie coiffeuse à Toulouse, après avoir hésité entre la coiffure et la couture. Car son père, arpenteur, était aussi coiffeur (et joueur de guitare). Rosy, sa cadette de deux ans la suivit dans cette voie. Leur diplôme de coiffure en poche, elles ouvrirent leur premier salon  à Toulouse, dans une ancienne boucherie repeinte en blanc, leur soeur Thérèse à la caisse, leur frère Marcel aux shampoings. Le goût de Maria, ses mains intelligentes leur permirent de se faire une bonne clientèle. En 1943, leur mère, Carmen, mourut et Maria « monta » à Paris, encouragée par des clientes parisiennes, exilées à Toulouse pendant les années noires de la guerre. Avec sa sœur, elles s'installèrent dès le début, rue du Faubourg St Honoré, au n°5. En 1952, étant à l'aise dans leur travail, elles s'installèrent au 11, l'adresse mythique, avec Monsieur Alexandre,  pour 6 ans de collaboration. Puis, ce dernier, bien armé par cet enrichissant compagnonnage, ouvrit son propre salon, avenue de Matignon.
Un immense succès

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Les soeurs CARITA surent attirer dans leur salon, qui, en 1968, s'ouvrit aux hommes "CARITA Monsieur", le milieu du cinéma, de la presse, de la mode, des photographes de mode, du théâtre, du Music-Hall. Parmi leurs amis figuraient les grands noms de cette époque. Il suffit de lire les innombrables télégrammes de condoléances reçus à la mort de Maria, le 6 septembre 1978, pour comprendre le pouvoir charismatique de cette petite toulousaine montée à Paris avec une grande ambition.
En 1963, leur neveu Christophe les rejoint. Il relancera le dynamisme de la Maison CARITA par son imagination et son indéniable talent. Sa particularité: dessiner les coiffures avant de les réaliser.
Du rêve pour des coiffures de rêve.
IMGP1253.JPGCatherine Deneuve, Mireille Darc et Sylvie Vartan y trouvèrent leur blondeur, Mireille Mathieu, Claude François et Jean Seberg leur fameuse coupe; elles furent innombrables les vedettes du petit et du grand écran, Denise Fabre, Juliette Gréco, Isabelle Adjani, Charlotte Rampling, Fanny Ardant, Carole Bouquet, Brigitte Fossey, Macha Meril, Marie-José Nat, les étrangères Johanna Shimkus, Elsa Martinelli, et toutes les femmes qui trouvèrent leur style grâce à Maria Carita.
Beaucoup de documents originaux illustrent l'exposition retraçant la vie de Maria Carita, de sa soeur Rosy, et de leur neveu Christophe, les trois CARITA; et les belles photos de Peter Knapp, William Klein, Harry Meerson et Sarah Moon en prolongent, par leur charme puissant, tout le relief.
En 1957, lors d'un congrès à Rome, Maria avait été présentée au Pape Pie XII qui lui aurait dit: « Carita, quel joli nom. Il signifie beauté et charité, et vous, vous faites la charité de la beauté ». Rien n'arrêta, en effet, la charité de Maria, sauf la mort, brutale, due à un cancer foudroyant de la moelle épinière, en 1978, il y a juste 30 ans.

Eglise de La Madeleine: foyer - salle royale.
Tous les jours jusqu'au 23 novembre inclus
De 11h à 18h30.

Ciné-ma différence

Samedi 15 novembre à  11 heures
suri.jpgLa Famille Suricate - de James Honeyborne
Cinéma L'entrepôt - 5-7 rue Francis de Pressensé, Paris 14ème (Métro Pernety)

Il était une fois, en Afrique australe, un bébé suricate répondant au nom de Kolo. Ce petit    animal carnivore, malin et joueur, va devoir braver la sècheresse et de dangereux prédateurs afin de relever le plus grand défi de sa vie: retrouver sa famille. A travers son histoire, nous découvrirons aussi la lutte de son espèce pour survivre dans l'immense et savane. Grâce à un langage vocal et tactile élaboré et à leur incroyable solidarité, qui rapprochent mystérieusement ces drôles de petits animaux de l'espèce humaine, vous découvrirez une famille... comme la vôtre !

La salle ne peut accueillir plus de deux personnes en fauteuil : merci de réserver si vous ne pouvez vous transférer.

Séances, infos et programmes : www.cinemadifference.com

Site du film

Courriel : contact@cinemadifference.com
Tél. : 06 24 78 57 25

 

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10 novembre 2008

Vendredi 14 novembre 2008: dîner des « couples mixtes » (protestant/catholique ou orthodoxe).

Dans la langue ecclésiastique, un couple mixte est mixte dans sa confession de foi : catholique/protestant ou orthodoxe. Pour les 7 paroisses catholiques et protestantes du doyenné, un dîner simple et convivial est organisé pour que ces couples se connaissent. Certains d’entre eux, mais certainement pas tous sont connus dans le paroisses;. Pouvez-vous signaler votre intérêt pour cette soirée au Père Philippe Marsset ? (centre paroissial Saint Pierre de Montrouge tel 01 43 95 41 40).

Jeunes de 13 à 25 ans, à vos téléphones ou appareils photos!

Concours de photo organisé par le Conseil de la Jeunesse du 14ème, jusqu’au 30 novembre 2008, sur le thème " Mon quartier drôle et insolite "
Tu as entre 13 et 25 ans et tu fais des photos ? Participe au concours photo « mon quartier drôle et insolite ». Envoie-nous tes photos avant le 30 novembre et tu gagneras peut-être un appareil photo numérique! 
Dans le cadre du mois de la photo, le Conseil de la jeunesse du 14e te propose un concours sur le thème « Mon quartier drôle et insolite ». Seule condition de participation : tu dois avoir entre 13 et 25 ans et  travailler, étudier ou vivre dans l’arrondissement.
Les photos, prises avec un téléphone portable ou un appareil photo numérique, sont à envoyer par mail au conseil de la jeunesse conseil.jeunesse14@paris.fr avant le 30 novembre.
Indique tes nom, prénom, âge, mail ou numéro de téléphone et le support utilisé. Possibilité de légender ou commenter tes photos.
Les photos seront publiées sur le site www.mairie14.paris.fr
Le jury composé des jeunes du Conseil et d’un photographe professionnel se réunira à la fin du mois de novembre pour désigner les deux gagnants.
Des appareils photos numériques sont à gagner !
> Qu’est-ce que le Mois de la photo ?

Cinéclub des conseils de quartier Pernety et Didot-Porte de Vanves : La « Veuve Joyeuse », d’Ernst Lubitsch, mercredi 12 novembre 2008, 20h.

« Sonia, jeune veuve inconsolable, décide soudain de partir à Paris mener joyeuse vie. Danilo, amoureux d'elle, est chargé de la ramener au bercail »

veuvej.jpg

Projection du film en noir et blanc (1934) « La Veuve Joyeuse » d’Ernst Lubitsch : Maurice Chevalier fait partie de la distribution du film. Cinéclub des conseils de quartier Pernety et Didot - Porte de Vanves. Cinéma l’Entrepôt, 7 rue Francis de Pressensé. M° Pernety.

Entrée et débat : 4 euros.

09 novembre 2008

Le cinéma "le Mistral" ou les avatars d'un lieu (III)

Nous terminons le troisième volet (voir l'article précédent) de l’histoire du «  Théâtre de Montrouge », et ceci pour la période qui va de juin 1907 à nos jours.

Au début du XXe siècle, le «  cinématographe » est en pleine expansion. Les salles de cinéma à Paris passent de 97 en 1914, à 204 en 1920. Ainsi, en mai 1911, une société anonyme est créée ayant pour raison sociale «  Ciné-théâtres » dont le siège est situé au 70 de l’avenue d’Orléans et dont l’objet est l’exploitation d’établissements cinématographiques. Pendant la première Guerre mondiale, la salle n’a pratiquement  été utilisée  que pour des spectacles cinématographiques. Il faudra attendre 1922 pour assister à la renaissance du théâtre de Montrouge. Un certain Gabriel Ténot reprend la direction de la salle, la direction artistique étant confiée à Potié, premier comique. Le théâtre a été entièrement transformé et remis à neuf. La salle compte 600 places. L’orchestre est dirigé par Roger Guttinger et la chorégraphie par Stilson. L’inauguration se fait avec la célèbre opérette « Rêve de Valse ». Germaine Revel de l’Opéra Comique en est la vedette. Ainsi, le théâtre de Montrouge sera dorénavant presque totalement consacré à l’opérette. « La salle est confortable, coquette, aux sièges de velours assorti à la teinte des murs, décorés d’énormes fleurs bleues. La musique légère a trouvé ici son oasis : Offenbach, Reynaldo Hahn, Messager, Lecocq, Maurice Yvain  sont les principaux musiciens joués à travers leurs oeuvres. Doit-on ajouter qu’ « en France, l’opérette fut un facteur de démocratisation culturelle, elle a rapproché le public de l’opéra et celui des bastringues »… La renommée du Théâtre de Montrouge se confirme, et dans le quartier Alésia, la popularité de Potié est bien établie.

deval.jpgEn 1928, un intéressant essai de décentralisation est expérimenté par le théâtre de Montrouge et le Théâtre des Ternes qui donnent en alternance les succès du boulevard avec leurs interprètes. Marguerite Deval (ici avec le photographe Willy Miche) est ainsi applaudie dans un « Chien qui rapporte », Elvire Popesco et Louis Verneuil dans ma « Cousine de Varsovie », Jane Marnac et Raimu dans « L’école des cocottes », «  la Dame de Chez Maxim’s » avec Spinelly…

« le Soir », journal de l’époque,

félicite le théâtre de Montrouge «  ce petit théâtre sert la cause théâtrale pour la plus grande joie des Parisiens des boulevards excentriques qui furent trop longtemps traités en provinciaux … !  A la même période, le théâtre Montparnasse tente de pratiquer la même méthode et dans ce domaine on fait appel à des vedettes de l’Opéra Comique.

medium_Damia.jpegEn juillet 1931, la société du théâtre des Gobelins est propriétaire du théâtre de Montrouge. Cette salle de quartier compte maintenant 685 places. En 1932, le théâtre prend un nouveau tournant sous l’impulsion de son nouveau directeur, Desvouas et le tour de chant est à l’honneur avec la grande Damia.

le théâtre est vendu

Mais hélas, les jours du théâtre de Montrouge sont comptés. Le 6 mai 1932, la société des Gobelins a vendu notre théâtre-concert à Mlle Journo, exploitante de cinéma… A cette date dans le 14e arrondissement, il y a une vingtaine de salles de cinéma. Etait-il bien nécessaire de supprimer cette charmante salle de théâtre ? La mode, sans doute, l’appel d’une autre rentabilité ? On peut déplorer qu’à l’époque il n’y eût aucune aide des pouvoirs publics pour permettre aux théâtres populaires de poursuivre leur mission de décentralisation artistique et d’école du spectacle.

Mistral cinéma.jpg

 

Aujourd’hui, « Le Mistral » avec ses cinq salles, n’a plus rien à voir avec son ancêtre, le théâtre de Montrouge, celui d’une époque où le « boulevard » avait su se faire connaître et reconnaître par «  l’avenue d’Orléans ».

R.R – Documentation extraite du N° 45 de la revue de la S.H.A du 1

08 novembre 2008

« Prier avec Saint Marc » à l’église Saint Pierre de Montrouge

Mardi 11 novembre, 20h30, deuxième soirée
Les chrétiens de Saint Pierre de Montrouge sont invités à se plonger cette année dans l’Evangile de St Marc pour apprendre à aimer la parole de Dieu et pour mieux connaître Jésus Christ.
Ce sera une lecture continue de Saint Marc tout au long de l’année.
Il y a 8 rendez-vous dans l’église pour l’écouter :
Comme une Parole donnée, écoutée,
Comme une Parole appelée à demeurer en nous,
Comme une Parole éclairante,
Et enfin, comme une Parole livrée, partagée (en petites équipes)

Ces 8 soirées forment un tout pour s’approprier l’Evangile, le savourer ensemble en Eglise, en paroisse.
C’est une catéchèse, une formation à la vie spirituelle et à la prière par l'Evangile. Ces 8 soirées sont ouvertes à tous.
Les dates : mardi 7 octobre 2008, 11 novembre 2008, 9 décembre 2008.
13 janvier 2009, 10 févier 2009, 10 mars 2009, 5 mai 2009,9 juin 2009.
A 20h30 dans l’église Saint Pierre de Montrouge, entrée par la grille de l’avenue du Maine


(On peut acquérir l’Evangile de Saint Marc (10€) à l’accueil du centre paroissial de Saint Pierre de Montrouge ou au stand de presse de l’église.)

J.M.G le Clézio ou l'incontournable puissance du rêve

le clezio.jpgUn petit livre d’entretiens : « Ailleurs » écrit par Jean-louis Ezine et l’auteur « du Procès-verbal », a retenu notre attention. Il s’agit d’un interview diffusé en novembre 1988 sur France-Culture et qui dévoile les multiples aspects de la personnalité de l’écrivain, tant sur le plan de sa manière d’écrire que de l’influence de sa vie personnelle sur les sujets retenus pour l’élaboration de ses livres.

Ainsi, à propos de l’importance de la présence du rêve dans la création, Le Clézio disait ceci : « … il me semble que le plus agréable des rêves, c’est le rêve inutile, le rêve qu’on fait pour rien. Ce qui est bien, c’est de rêver, à six heures du matin, qu’on a écrit le plus beau roman du monde, et de se rendormir, et de l’oublier. C’est formidable de pouvoir oublier par la suite. Pour moi, l’idéal de l’écriture, c’est d’arriver à rejoindre çà. C’est un peu contradictoire, mais c’est çà : écrire sans savoir où l’on va, en laissant les choses se faire d’elles-mêmes, sans aucun plan – même pour un essai ; écrire en jetant des phrases, en les regardant s’ajouter les unes aux autres et, ensuite, regarder la page, avec tous les blancs que l’écriture a laissés un peu partout – parce qu’une page écrite, c’est plein de blancs, c’est très curieux. Cà, c’est bien ; c’est laisser dériver le fil… »

On voit bien ici la forte relation qui existe entre la réalité de l’œuvre ( livre, musique, peinture, etc…) et le « moteur » du rêve, c’est-à-dire la projection inconsciente d’un idéal qui anticipe toute idée de vérité objective. On est ici au cœur même du phénomène de la création. Ce sont là des paroles qui ouvrent les portes secrètes d’un lieu où l’esprit se délivre « respire », s’accomplit pour accéder en définitive à la lumière d’une réalité rêvée.

R.R – Ailleurs : Ed Arléa – diffusion Le Seuil – Prix : 5€/ se trouve aussi en poche

 

07 novembre 2008

La photo dans tous ses états

Plus de 400 photos seront présentées du 5 au 14 novembre à la mairie annexe du 14ème

Le mois de la photo est particulièrement riche cette année : quatre expositions à la Mairie du 14ème et trois concours : concours international du salon Daguerre, concours junior du 14ème, et concours des conseils de quartier du 14ème !

Salon international d’art photographique : Salon Daguerre

Ce salon est organisé par le photoclub de Paris-Val-de-Bièvre, l’invité d’honneur est Pierrot Men, photographe malgache.

Salon des photographes du 14ème

40 exposants ; hommage à Jacqueline Véron-Bory, photographe et fondatrice de Kaléidoscope 14.

Les vélos et cyclistes de mon quartier

Exposition de photos des lauréats du concours junior

Mon quartier drôle et insolite

Exposition des photos des lauréats du concours des conseils de quartier. (Cette exposition sera prolongée à la Maison des associations, 22 rue Deparcieux, à partir du 15 novembre au 29 novembre, et cette fois-ci toutes les photos seront présentées, voir article du 3 octobre dans la rubrique de la vie des quartiers)

Du 5 au 14 novembre, du lundi au vendredi de 11h à 18h ; les jeudis, mardi 11 novembre et les week-end de 11h à 19h ; mairie annexe, salle des Fêtes .12 rue Durouchoux. Métro : Denfert-Rochereau ou Mouton-Duvernet. Bus 28-58-38- 68

06 novembre 2008

Le cinéma "le Mistral", ou les avatars d'un lieu (II)

Nous avons, dans un précédent article (voir l'article), assisté à la naissance d’un théâtre de quartier : « le Théâtre de Montrouge ». Nous reprenons notre récit lorsque la direction de Paul Didier, marque un ralentissement certain de ses activités.

En mai 1905, un nouveau directeur entre en scène : Henri Beinex. Un grand changement dans la programmation apparaît alors. D’un théâtre de quartier, Beinex veut en faire un théâtre moderne et même d’avant-garde. La transformation est immédiate. Un public élégant fréquente la nouvelle salle. Une certaine Clotilde Marigaux, dite Christiane Mendeleys (1873-1957) fait les belles heures de la scène. Elle a fait la connaissance de wague_georges.jpgGeorges Wague et devient son épouse et sa collaboratrice. Elle a déjà pratiqué son art aux « Veillées artistiques de Plaisance » chez le père Brocatin, brocanteur –artiste de l’avenue du Maine…

Christiane Mendeleys est, dit la presse spécialisée : « Un bouton de rose enveloppé dans un lambeau d’azur céleste » ! (sic). Les spectacles présentés se terminent toujours par une pantomime : « L’amour s’envole », joué par cette même Christiane Mendeleys qui reçoit alors un franc succès.

Beinex prend le risque d’accueillir une pièce d’un écrivain anarchisant, Georges Darien, connu surtout par ses œuvres de romancier : « Bas les cœurs » « Biribi », « Le voleur » (cette dernière œuvre fut adapté par Louis Malle en 1967).

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Le 6 mars 1907 a lieu la première de « La toilette » de Darien, en collaboration avec l’acteur Mévisto. Arrêtons-nous un instant sur ce « Mévisto ». Il était un acteur-type du Théâtre Libre d’Antoine,  surnommé « l’assassin », car il interprétait fréquemment des rôles de mauvais garçons. Il assura un temps, avec Beinex, la direction artistique du théâtre, mais les innovations de Beinex ne sont pas suivies par le public qui boude les spectacles. Aussi, les recettes diminuent-elles et le théâtre est mis en liquidation par jugement le 10 juin 1907.

Nous verrons dans un prochain chapitre la transformation du théâtre de Montrouge en un cinéma et ceci pour la période allant de 1911 à 1922. ( à suivre)

R.R. Documentation extraite du n°45 de la Revue d’Histoire du 14ème ardt.

05 novembre 2008

Collecte annuelle de la "Banque Alimentaire"

vendredi 28 et samedi 29 novembre 2008

Cette collecte constitue l'une des principales ressources des "Colis Alimentaires" de la paroisse Saint Pierre de Montrouge, qui aide, chaque semaine, entre 80 et 100 familles du quartier en grande difficulté. Vous pouvez aider:

-soit en participant personnellement à cette collecte, en vous faisant connaître à l'avance auprès de la paroisse Saint Pierre de Montrouge 9 passage Rimbaut, Paris 14ème.

- soit en déposant des dons, les jours de la collecte, dans l'un des magasins suivants, où elle se déroule:

Champion 101, avenue du Général Leclerc

Monoprix 129, rue d'Alesia

Franprix 21, rue Sarrette

Les responsables de la Banque Alimentaire vous remercient par avance de votre aide.

Promenade de ruche en ruche dans les 13ème -14ème arrondissements : samedi 8 novembre à 14h

Simon-Pierre Delorme, apiculteur parisien (si, si, ça existe), conduira cette promenade de ruche en ruche du parc Kellermann au quartier Alésia –Montsouris.

Sur inscription au 01 43 28 47 63, du lundi au vendredi.

Un bouquet, place d'Alésia

Au nom de l’écologie triomphante et du discours inquiétant tenu à propos de l’échauffement de la planète, posons la question qui peut faire consensus : la place d’Alésia ( aujourd’hui place Hélène et Victor Basch) ne se verrait-elle pas fleurie, arborée, et ses abords végétalisés ? Pourquoi ce carrefour si agité, si pollué ne serait-il pas agrémenté de quelques élégantes charmilles, de quelques cerisiers du Japon, de quelques gloriettes fleuries ? Utopie… fantaisie… rêveries de poète ?

Devant le fleuve inquiétant de la gente automobile, que sommes-nous devenus, nous les piétons, dont les narines souffrent de tant d’effluves pétroliers ? Voyez la foule en attente de traverser les passages réservés ; elle a le visage de celles et de ceux qui sont foudroyés par la danse des feux vert, orange et rouge, tandis que les regards goguenards des conducteurs de scooter, nous toisent pour mieux nous tétaniser ! Alors, que faire ?

Ici, nous le disons bien fort : il y a un besoin urgent de grands et massifs et beaux bouquets de fleurs , afin d’effacer le stress et la dépression rampantes ! Et ce ne sont pas les quelques palmiers chétifs et maigrichons, que la municipalité nous accorde pour tout faire-valoir, qui pourront nous faire croire que la place d’Alésia est devenue une oasis opulente ! Oasis, en devenir, où l’on pourrait trouver paix, sérénité, où l’air parfumé au jasmin envelopperait les sources et les ruisseaux limpides, où la fraîcheur des nuits capterait des musiques séraphiques, où des oiseaux multicolores cueilleraient les étoiles pour les répandre au pied d’une déesse… où les tapis seraient volants !

Non, la place d’Alésia, ou plutôt le carrefour éponyme, ne sera jamais cette oasis des Mille et une nuits. Il y a longtemps, elle portait le nom de la « Croix des Sages ». La sagesse, il n’en est plus question. Quant à l’ambiance bucolique, passons ! Sur la route d’Orléans, autrefois, les rouliers s’arrêtaient à l’auberge du « Puits Rouge», sise à l’emplacement actuel de l’agence B .N.P. Un godet de vin aigrelet vite avalé, et ils reprenaient la route. L’époque était aux guinguettes fleuries, aux servantes accortes, aux rires, aux chansons un peu légères…

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Mais aujourd’hui, si vous désirez éviter le temps et le manège des essieux fous, alors, asseyez-vous à la terrasse du «  Bouquet d’Alésia » le dernier vrai café de la place. Commandez-y une « noisette », un pastis ou une limonade selon vos goûts, et laissez-vous habiter par le rêve, celui qui vous conduira vers l’époque lointaine où les lapins habitaient la garenne toute proche, où les nombreux moulins ronronnaient, où un certain « Moulin vert » faisait tourner ses ailes au-dessus des champs, et où le ciel était encore bleu comme un lac de montagne… Alors, votre récompense sera d’apercevoir la place d’Alésia transformée en prairie, une prairie fleurie de toute part, et le petit Montrouge redevenu le grand, c’est-à-dire le « Rubeo Monte » des origines !

Aujourd’hui, il n’y a pas d’obligation à croire à ses rêves, mais ceux-ci sont assez puissants pour vous aider à venir fleurir d’un modeste bouquet, les marches usées du temps qui passe et qui s’ enfuit !

R.Rillot

04 novembre 2008

Festival de théâtre amateur de Paris.

Du 5 au 10 novembre, tous les jours à 15h et 20h30 : Sept compagnies et autant de spectacles.

10 euros, le 1er spectacle, 3 euros les suivants. Studio Raspail, 216, boulevard Raspail. M° Raspail ou Vavin. compagniedumessage@wanadoo.fr

Urgent ! Projection du film : « L’attentat du Moulin Vert, 25 septembre 1943 »

mercredi 5 novembre, 20h30, au Moulin à Café, 9 place de la Garenne.

L’association Florimont propose la projection du film tourné par et avec les habitants du quartier, suivie d’une présentation de la prochaine action « Mobilisation des lycéens et étudiants le 11 novembre 1940 ». Moulin à Café, 9 Place de la Garenne.

Mémoires …et Avenir de mon quartier. Association Florimont : Tél. : 01 42 79 81 30. contact@chateau-ouvrier.fr

(Le Moulin à Café qui est un café associatif situé dans le quartier Pernety, 9 place de la Garenne, accueille de nombreuses animations. http://moulin.cafe.free.fr/spip.php?page=agenda_moulin...

L’entrée est libre ; pour boire et manger (petite restauration à des prix très modiques : le plat est à 4€ et le jus de fruit 1,50€), il faut cependant adhérer à l’association (à partir de 10€, l’année civile - 2€ pour les moins fortunés, chômeurs, Rmistes, étudiants, et les visiteurs de passage).

Le crime est notre affaire, de Pascal Thomas

L’humour par sa légèreté, est un outil percutant qui permet de résoudre souvent une énigme policière, a fortiori  lorsqu’il s’agit d’une comédie portée à l’écran. C’est la recette qu’applique Pascal Thomas dans le scénario qui reprend l’essentiel d’un roman d’Agatha Christie.

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Le point de départ montre deux retraités des services secrets qui s’ennuient chez eux. En particulier Prudence, épouse de Bélisaire,  qui espère qu’un jour sa vie monotone sera transformée par un événement extraordinaire. Cet événement surgira par le témoignage d’un crime survenu dans un train de nuit et qui parvient aux oreilles de Prudence. Aussitôt, l’aventure débouche sur de nouvelles perspectives dont s’empare l’épouse ; celle-ci afin de traquer l’assassin, ira jusqu’à se faire employer comme cuisinière chez une famille très « honorable » (en apparence…). L’histoire ne ménage ni une subtile stratégie, ni ruses, ni cocasseries diverses, le tout accompagné et soutenu par des dialogues où le second degré est toujours présent. In fine, le criminel sera découvert là où on l’attendait le moins.

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André Dussollier, Catherine Frot sont remarquables . Quant à Claude Rich, il joue à la perfection le rôle d’un patriarche au dessus de tout soupçon. Ils apportent au film, tous les trois, cette fumée légère d’un humour, toujours présent et en demi-teinte, et qui laisse le suspense conduire avec une belle efficacité, le scénario de cette comédie policière très réussie. A déguster sans modération.

R.R.

03 novembre 2008

Grandeur et vicissitudes du social!

La Voix vous a déjà conté les malheurs du projet très social et innovant de la pension de famille Bauer Thermopyles.
Ce projet monté par les associations et habitants du quartier, en accord avec la mairie, a vu sa réalisation confiée à l'office HLM de Paris (qui s'apelle l'OPH maintenant), sur un terrain appartenant à ce même office. L'architecte désigné et un permis de construire obtenu, il y a maintenant 4 ans.

Les pensions de famille, telles qu'on les considère maintenant, sont des habitations communautaires de petite taille, créées pour permettre à des personnes en phase de désocialisation de renouer des liens avec la société. Ce sont des lieux d’hébergement où ils peuvent rester sans limite de temps. Ils y trouvent un ou des hôtes qui leur donnent le coup de main nécessaire pour revivre dignement.

Or cet été, l'office HLM "oublie" de demander la prolongation du permis de construire et congédie l'architecte. Tout repart de zéro. On a donc du mal à comprendre pourquoi l'Office HLM de Paris traine tant des pieds dans ce projet.

Un organisme très social

OP01_photo_gaston-4-333.jpgC'est pourtant un organisme très social: la preuve, il vient de s'offrir un nouveau siège social royal et somptueux. C'est un signe, non?
131 millions d'€ et 25 ans de crédit pour loger 650 agents! 200.000€ par agent! Et quel standing. Des dépenses au détriment du logement social, ce que contestent l'Opac et la Mairie de Paris, qui est montée au créneau:
"Il importait de quitter un hôtel particulier du XVIIIe siècle inadapté et trop exigu qui empêchait un regroupement efficace des services centraux de l'organisme et obligeait à louer ailleurs, à des prix souvent élevés, des bureaux destinés à une partie des services".

Certes, certes, mais ce qu'on conteste, c'est le prix pharamineux de l'opération.

A.C.

02 novembre 2008

L'ordre des jours, la librairie Ecarlate annonce

51dSuu8RCcL._SS500_.jpgLes Editions Héloïse d'Ormesson et la librairie Le Livre Ecarlate vous invitent à la présentation du dernier livre de Gérald Tenenbaum : "l'ordre des jours" le jeudi 6 novembre à partir de 19 heures.

Librairie Le Livre Ecarlate : 31 rue du Moulin Vert - 75014 - Paris - tél : 01 45 42 75 30

01 novembre 2008

«Hommage à la Grèce résistante, 1940-1944»

Grece resistante.jpgL’exposition est présentée au mémorial du Maréchal Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris-musée Jean Moulin.
En 1942, l'helléniste Roger Milliex, direteur de l’Institut français d’Athènes, et sa femme, réfugiés dans le Midi de la France alors que les nazis occupent la Grèce, lancent l’idée d’une offrande au peuple grec en résistance contre l’envahisseur - l’Italie mussolinienne d’abord, puis l’Allemagne hitlérienne. Il s’agit d’abord de réunir des textes évoquant la Grèce, son peuple, sa volonté, et de les réunir dans un album. L’appel fut largement entendu; après la première contribution du peintre André Fougeron, qui donna un texte et une oeuvre, le projet évolua en donation d’oeuvres d’art, avec en perspective la création d’une salle de la Pinacothèque nationale d’Athènes consacrée à la peinture française. Au total, trente tableaux et une quinzaine de gravures et dessins furent réunis. Des artistes peu ou pas connus, mais aussi André Lhote, Henri Matisse, Pablo Picasso, Francis Picabia, Pierre Bonnard, Albert Marquet, Georges Braque, Marcel Gromaire, André Masson, d’autres encore, firent ainsi don d’une de leurs oeuvres, manifestation solidaire d’artistes français envers la résistance du peuple grec. Prêtées par la Pinacothèque nationale grecque, toutes sont présentes dans la belle exposition du mémorial Leclerc / musée Jean-Moulin sous le titre « Hommage à la Grèce résistante ».

À ces oeuvres s’ajoutent, cent dix textes manuscrits ou tapés à la machine, réponse d’intellectuels à la demande de Roger Milliex. Ils disent leur admiration pour la Grèce, son refus de l’oppression, ses sacrifices à la cause de la liberté. Parmi eux, Georges Bernanos, Jean-Louis Bory, Max-Pol Fouchet, Daniel-Rops, Claude Aveline, Paul Eluard, Jean Fréville, Georges Duhamel, Paul Claudel, André Chamson, Elsa Triolet, Le Corbusier, Francis Jourdain, Pierre Blanchar, Louis Jouvet, Frédéric Joliot-Curie, André Gillois, Maurice Schumann, Jean-Paul Sartre, Tristan Tzara, Vercors, Jean Paulhan, Pasteur Valéry-Radot, François Mauriac, etc...
Mémorial Leclerc-de-Hauteclocque et de la Libération de Paris / musée Jean-Moulin,

Jardin atlantique, 23, allée de la 2e-DB, (au-dessus de la gare Montparnasse).

Prolongée jusqu'au 30 novembre, de 10 heures à 18 heures, sauf lundi et jours fériés